Rapport
La lâcheté de Netanyahou et la folie de
Liberman :
avenir mystérieux
CPI
Photo: CPI
Jeudi 2 juin 2016
Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Un bon nombre d’hommes
israéliens des milieux politiques et
sécuritaires montrent une opposition
farouche à l’idée de confier le
portefeuille de l’armée à Liberman.
Cette opposition reflète des divisions
de plus en plus vastes parmi les
décideurs sionistes.
Sont variées les raisons de
cette opposition. Il y a ceux qui
accusent directement Benyamin
Netanyahou, premier ministre israélien.
Il y a aussi ceux qui n’ont aucune
confiance dans le futur ministre de
l’armée, n’ayant aucune expérience, ni
dans le domaine militaire, ni dans le
domaine sécuritaire.
Notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a observé ce que les
médias sionistes avaient publié sur
Liberman, sur son esprit, sur son
sadisme, sur son extrémisme, ainsi que
sur Netanyahou et ses politiques lâches.
L’extrême droite
Avigdor Liberman est né en
1958, en Moldavie, une des anciennes
républiques soviétiques, un des
fondateurs du forum sioniste rassemblant
les juifs de l’ancienne Union
soviétique, venu en Palestine occupée en
1978. Ce leader politique de l’extrême
droite n’a servi dans l’armée de
l’occupation que pour quelques mois.
Depuis 2009, il a occupé le
portefeuille du ministère des affaires
étrangères, dans le cabinet de Benyamin
Netanyahou, premier ministre israélien,
jusqu’à sa démission en 2015. Il est le
chef du parti « Israël Beitna » et le
premier ministre adjoint.
La deuxième chaîne de
télévision israélienne pense
que « Libermann n’est pas venu pour se
mettre sur le fauteuil, mais surtout
pour mettre la main sur toute la droite
israélienne et Netanyahou hors de la
présidence du gouvernement ».
Pour sa part, Roni Daniel,
correspondant militaire de la deuxième
chaîne, un expert extrémiste, ancien
officier de l’armée de l’occupation, a
soulevé une petite tornade. Il a dit :
« J’ai participé dans beaucoup de
guerres et je n’ai jamais hésité, même
pas une fois, à appliquer un ordre
militaire. Mais c’est la première fois
de ma vie que je suis sûr que mes
enfants ne resteront pas dans cet Etat,
à cause des entourloupes politiques,
après la poussée de Yaaloun vers la
porte de sortie pour le remplacer par
Liberman. En résumé : je ne crois plus
un politicien ! »
La lâcheté de
Netanyahou
Dans le même contexte, Yuval
Diskin, l’ancien président du Shabak, le
service des renseignements intérieur, a
écrit un article, dans le journal hébreu
Yediot, sous le titre « La fin du début
ou le début de la fin ? ». Il y écrit
que le niveau politique dirigé par
Netanyahou avait demandé à l’armée de
l’occupation de ne pas aider le service
du Shabak dans son effort de poursuivre
Adel et Imad Awadallah.
En fait, ajoute Diskin, le
niveau politique est influencé par
l’affaire de Yahya Ayyach qui avait été
liquidé au début de l’année 1996 et par
les opérations de vengeance qui l’ont
suivie.
L’enlisement rapide
Le journal a critiqué Liberman
en disant de lui qu’il lui manque de
l’expérience, qu’il n’a jamais donné
d’ordre ou porté une quelconque
responsabilité.
Quand nous envoyons nos enfants
à l’armée ou en guerre, nous voulons
qu’ils soient confiés à des mains de
confiance, ajoute le journal, et non aux
mains de Liberman. Faire de Liberman un
ministre de défense ne fait qu’accélérer
l’enlisement.
Désormais, résume Diskin, le
service de sécurité sera dirigé par une
personne que ne connaît pas la sécurité
et la défense et qui ne possède aucune
expérience. C’est pourquoi nous nous
posons la question : « C’est la fin du
début ou le début de la fin ? »
L’équilibre perdu
De son côté, le journaliste Dan
Margalit dit de Libermann qu’il ne
trouvera personne de plus violent que
lui. Il lui manque l’équilibre qu’il
faut pour diriger la paix, la guerre, la
vie et la mort.
Liberman voudrait pratiquer une
force illimitée pour effacer le Hamas et
réoccuper la bande de Gaza. Des
promesses sans fondement et pleines de
démagogie.
Liberman confirme qu’"Israël"
doit immédiatement répliquer à toute
provocation, sans chercher un équilibre
ou quoi que ce soit !
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier
prisonniers
Les dernières mises à jour
|