Rapport
L’adolescente Dima, la plus jeune
captive du monde
CPI
Photo: CPI
Mercredi 2 mars 2016
Al-Khalil – CPI
Dima Al-Wawi est un nom répété par
les médias sionistes. Ils la présentent
au monde comme une « terroriste » qui
avait voulu tuer des colons et des
soldats sionistes. Mais cette fillette
de douze ans, rien ne prouve qu’elle ait
fait quelque chose. Elle vivait avec ses
dix frères, dans une maison bien calme
dans la ville de Halhoul, au nord de la
ville d’Al-Khalil (Hébron) occupée.
L’occupation sioniste a arrêté Dima
Al-Wawi, vers la colonie de Karem Tsour
installée sur les terrains du
département d’Al-Khalil. Ils l’ont
accusée d’avoir voulu essayer de
poignarder un des leurs. Mais son âge et
sa constitution physique bien faible ne
permettent d’accepter cette allégation.
Plusieurs institutions juridiques
avaient essayé d’intervenir pour la
libérer, en vain ; les autorités de
l’occupation sioniste ont insisté pour
la présenter à un tribunal militaire. Le
tribunal militaire l’a condamné à quatre
mois et demi de prison avec une amende
de huit mille shekels. Ainsi, cette
fillette est devenue la plus jeune
captive du monde entier.
Une fillette
palestinienne
La mère Dima Al-Wawi dit que sa fille
est encore une enfant. Elle aime jouer,
sauter, courir. Les autres enfants
aiment aussi jouer avec elle. Bien
qu’elle soit encore une enfant, elle
suivait toutes les informations de
l’Intifada d’Al-Quds. Elle connaît par
cœur les noms des martyrs, surtout les
enfants.
La mère se rappelle comment, à la
veille de l’arrestation de son enfant,
sa fille Dima lui a montré la photo du
journaliste Al-Qiq, en grève de la faim
en détention israélienne. La petite
s’inquiétait du sort de la famille d’Al-Qiq,
s’il mourait. Elle posait des questions
innocentes. Comment les enfants vivront
le mois béni de Ramadan et la fête de sa
fin ? Pourquoi ces enfants deviendront
sans père ?
L’arrestation
Le jour de son arrestation, la
fillette Dima était allée à l’école, la
mère ne savait pas ce qui tournait dans
la tête de sa petite. A midi, son frère
et quelques maîtresses de l’école de
Dima sont venus voir la mère.
En les voyant, la mère a eu peur.
Quand ils l’ont informée que sa fille
est détenue dans la colonie de Karem
Tsour, sans être blessée, la mère a été
un peu soulagée et a remercié Allah le
Tout Puissant.
L’innocence infantile
dans la cage de l’accusé
Le jour de son jugement, la petite
Dima était assise dans la cage de
l’accusé, avec ses chaussures pleines de
boue, malgré le grand froid. Et malgré
le grand froid, les occupants ont pris
sa jaquette et son tablier d’école.
« Je me suis retenue pour ne pas
pleurer devant elle, ayant peur pour son
état psychologique. Je voulais lui
passer une couverture, mais les soldats
me l’ont interdit. Je lui ai posé des
questions. Elle m’a dit qu’ils l’avaient
mise dans une cellule sombre toute la
nuit et l’avaient traitée avec une
grande dureté et violence », raconte la
mère. La mère a eu la surprise de voir
sa fille condamnée à quatre mois et
demi.
Une enfant loin de sa
mère
La fillette Dima manque beaucoup à sa
mère. La mère s’inquiète beaucoup pour
sa fille et pose beaucoup de questions
sur sa situation. Que fait-elle dans la
prison ? A-t-elle des couvertures et des
vêtements la protégeant du froid ? Les
autres captives essaient-elles d’alléger
les souffrances de sa fille ?
Le problème, c’est que toutes les
captives de la prison de Hécharoun
souffrent de ses conditions difficiles
et du manque de vêtements et de
couvertures.
Des droits bafoués
Ayed Abou Qattich, directeur du
mouvement international pour la défense
de l’enfant, antenne de Palestine, dit
que tous les droits de l’enfant, assurés
par la convention de 1991, sont bafoués
par les occupants sionistes.
Abou Qattich explique que l’entité
sioniste est l’unique pays du monde qui
poursuit les enfants devant des
tribunaux militaires qui appliquent des
procédures différentes des tribunaux
civils. Ils ne respectent aucunement les
intérêts de l’enfant.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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