Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les Palestiniens du Liban refusent l'accord Olmert-Bush
Photo: CPI
Mercredi 29 septembre 2010
Beyrouth – CPI
L’ancien premier ministre israélien Ehud
Olmert et l’ancien président américain George Bush auraient
conclu un préaccord selon lequel les Etats-Unis recevraient
quelque cent mille réfugiés palestiniens, à qui ils
accorderaient la nationalité américaine, dans le cadre d’une
solution finale, au Moyen-Orient.
C’est Olmert qui a dévoilé l’affaire, il y a
quelques jours de cela, dans une conférence de presse. Cette
déclaration a suscité un grand doute chez les Palestiniens du
Liban.
A noter qu’à l’époque, Olmert avait proposé
à Abbas, président de l’autorité de Ramallah, une affaire
d’encouragement, en acceptant le retour à leur patrie d’une
vingtaine de milliers de réfugiés palestiniens, à condition
qu’on ne parle plus de cette affaire, qu’on ferme définitivement
ce dossier épineux des réfugiés palestiniens.
Ainsi, les Américains et les Sionistes
voulaient définitivement fermer le dossier contre le retour de
vingt mille personnes uniquement et le déplacement de cent mille
autres vers les Etats-Unis. Ainsi, ils laissent incertain le
destin de plus de cinq millions de Palestiniens.
Refus palestinien au Liban
Les Palestiniens du Liban ont refusé ces
idées. Thabet Ali Howaïdi, directeur de l’Institution
palestinienne du droit au retour, les refusent, car « Elles sont
dangereuses. Elles ont été dévoilées au public au moment où il y
a des négociations directes entre l’occupation israélienne et
l’autorité palestinienne, au moment où Netanyahu pose pour
condition de reconnaître "Israël" comme Etat purement juif.
Cette condition ne signifie que la déportation du reste des
Palestiniens des territoires occupés en 1948 et l’impossibilité
de plus de six millions de réfugiés palestiniens de retourner à
leur patrie ».
Il a demandé à Mahmoud
Abbas de confirmer qu’il n’avait pas accepté de telles
propositions. Il y a un doute qui règne sur l’affaire, à cause
des antécédents d’Abbas. Par exemple, en 1995, il a parlé du
droit au retour des réfugiés palestiniens dans les territoires
de l’autorité palestinienne, et non dans leur patrie de
laquelle ils avaient été chassés durant la
Nakba (la
catastrophe de 1948).
Celui qui participe à effacer le droit au
retour ne fait que servir le projet américano-sioniste dans
notre région. Le retour reste un droit intouchable ; personne ne
possède le moindre droit d’en faire concession, croit-il.
Ils veulent se débarrasser une fois pour
toute de ce dossier, c’est un service fait gratuitement à
l’occupation israélienne, dit le réfugié palestinien du Liban
Maher Bas à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information
(CPI).
De son côté, Mohammed Kamel, du camp de
réfugiés palestiniens d’Aïn Al-Hilwa, le plus grand camp du
Liban, préfère vivre dans le camp, malgré tous les problèmes,
tous les manques. Il ne veut aller vivre aux Etats-Unis.
« Comment pourront-ils être justes avec nous, eux qui
travaillent pour nous chasser de notre terre au profit des
Sionistes usurpateurs ? », se demande-t-il.
Pour sa part, Ali Hamid ne pense qu’à une
route, celle qui mène du camp de réfugiés palestiniens d’Ar-Rachidiya,
où il vit, au village de Safouriya, à Al-Nassira, sa patrie d’où
sa famille avait été déportée. « Je n’en accepterais jamais une
autre », conclut-il.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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