Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Le manque de farine, conséquence du blocus, entraîne une
vraie catastrophe dans la bande de Gaza
Photo CPI
25 décembre
2008
Gaza – CPI
Une catastrophe réelle attend la bande de
Gaza. Le blocus et la fermeture des points de passage menacent
des milliers de maisons et de familles palestiniennes. Même le
blé est interdit d'y entrer par les autorités de l'occupation
israélienne.
Ces autorités veulent purement et simplement
affamer et mettre à genoux le peuple palestinien, disent plus
d'un.
Un pain rare
Nombreux sont ceux qui font la queue devant
les quelques boulangers encore ouvertes dans la bande de Gaza.
Ils cherchent du pain, denrée devenue très rare, nécessaire pour
leur simple survie. Le manque de pain indique distinctement que
la bande de Gaza est sur le point de subir une catastrophe
humanitaire.
Sur une question posée sur la crise du pain
dans bande de Gaza, le boulanger Abou Ahmed répond : « Faute de
blé, je me suis retrouvé obligé de fermer les portes de ma
boulangerie.
» Les autorités de l'occupation israélienne
refusent au blé d’atteindre la bande de Gaza. Les points de
passage sont fermés. Nous, les boulangers, nous sommes les
premiers à avoir ressenti les conséquences de cette politique
barbare pratiquée par les autorités de l'occupation israélienne.
» Nous appelons le monde entier à faire
attention à ce problème primordial ; la bande de Gaza est sur le
point de subir une véritable catastrophe. Encore deux ou trois
jours au maximum et nous ne verrons plus un morceau de pain dans
la bande de Gaza. Ce manque de pain est une menace réelle pour
l’espèce humaine dans la bande de Gaza. »
L’UNRWA
Dans le même contexte, l’UNRWA s’est
retrouvée obligée de suspendre la distribution de nourriture
dans la bande de Gaza. Ses dépôts sont vides.
Tous les points de passage de la Bande sont
fermés et la situation s’aggrave de plus en plus. Dans la bande
de Gaza, un million et demi d’âmes vivent. La moitié de ces
humains, vivant grâce aux aides fournies par cette agence
internationale, s’en trouvent privés !
Electricité, eau et gaz
Dans la bande de Gaza, le pain n’est qu’une
partie du problème. En effet, l’occupant israélien interdit
l’entrée du carburant nécessaire pour la fabrication de
l’électricité. Ainsi, la Bande est souvent dans un noir total.
Faut-il préciser que le manque d’électricité menace le travail
de beaucoup de domaines de la vie ? Les hôpitaux et leurs
malades sont les premiers à en ressentir les conséquences. L’eau
potable en est aussi une autre victime.
Appels
Des appels viennent de tous bords, locaux
comme internationaux, des appels à arrêter le blocus, à laisser
les produits alimentaires et élémentaires entrer dans la bande
de Gaza, à permettre à la vie normale de reprendre son cours.
Beaucoup appellent l’Egypte à ouvrir le point
de passage de Rafah. Par ce point, les aides, devenues très
urgentes, peuvent arriver à la population de bande de Gaza.
John King, directeur des opérations de
l’UNRWA dans la bande de Gaza, confirme : « Le blocus doit finir
avant l’effondrement ». Il faut travailler, souligne-t-il, pour
ouvrir les points de passage. La fermeture des passages vient à
l’encontre de la loi internationale. De ce fait, King appelle
l’Egypte, l’occupation israélienne et le monde entier à tout
faire pour lever le blocus et ouvrir les points de passage. Les
habitants de Gaza ont le droit d’obtenir leurs besoins
élémentaires et ils ont le droit à une meilleure éducation.
Le problème est que tous les appels ne
trouvent pas d’écho encourageant. On se demande si le monde ne
devient pas complètement sourd.
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