Rapport du CPI
Le journaliste
Adnan, un exemple vivant de ce que les
occupants font sur les points de passage
CPI
Photo: CPI
Vendredi 25 janvier 2013
Jénine – CPI
Après sept ans
d’absence à l’étranger, le journaliste
Adnan Mossad, originaire du village
d’Adja, au sud de la ville de Jénine,
est venu voir sa famille. Sa mère
l’attendait, avec impatience. Enfin, son
rêve de voir son fils allait s’exaucer,
mais les occupants sionistes ont insisté
à gâcher ce rêve, à voler ce petit
espoir, cette petite joie. Ils ont
arrêté le jeune homme sur le point de
passage d’Al-Karama, alors qu’il
retournait d’Egypte, et ils l’ont
conduit vers la prison d’Asqalan pour
l’interroger.
Le crime : voyager
Le cas de ce
journaliste reflète les souffrances de
centaines d’étudiants, d’ouvriers, de
voyageurs palestiniens. Les agents des
renseignements sionistes les attendent.
Ils les dirigent vers la prison, vers
l’interrogation. On dirait que le seul
fait d’aller à l’étranger représente un
crime en soit.
Hadj Amin, le père du
journaliste, dit qu’ils ne s’attendaient
par à ce caprice de l’occupant. C’était
un vrai choc : « Nous ne l’avons pas vu
depuis des années ».
Quelle est sa faute ?
Il n’a fait qu’accomplir ses études de
journalisme et travailler dans son
domaine, avec professionnalisme, comme
tout le monde l’atteste.
Il est parti vers le
Caire pour faire ses études. Il les a
finies avec succès. Puis il a travaillé
pour plusieurs agences de presse. Il
aime bien son métier, dit le père, avec
désespoir.
Le choc de la mère
Sa mère est toujours
en état de choc. Elle s’est préparée et
a préparé toute la maison pour recevoir
son fils chéri. Le 12 janvier, il lui a
téléphoné, et lui a dit qu’il était dans
la capitale jordanienne et qu’il allait
traverser le pont vers la Cisjordanie.
Le deuxième appel, la
mère l’attendait avec impatience. Mais
celui-là n’est pas venu. A l’autre bout
du fil, une voix étrange d’un officier
de l’occupation sioniste l’a informée
que les renseignements sionistes avaient
interpellé son fils. Le choc était
terrible. Elle a, tout de suite, lancé
un appel de détresse aux institutions
internationales, aux syndicats égyptiens
et palestiniens en particulier, leur
demandant de pratiquer toutes les
pressions possibles sur les occupants
pour libérer son fils arrêté
abusivement.
Les passages, des
pièges
Fowad Al-Khafach est
un expert dans les affaires des captifs
palestiniens. Il transmet à l’envoyé de
notre Centre Palestinien d’Information
sa remarque d’une recrudescence des
arrestations sur le point de passage
d’Al-Karama. Les services des
renseignements sionistes prennent en
piège les jeunes palestiniens, les
étudiants en particulier, les menacent,
les agressent. Beaucoup d’entre ces
jeunes, pour ne pas retomber dans une
situation similaire, restent à
l’étranger jusqu’à la fin de leurs
études, sans voir leurs familles, leurs
frères, leurs sœurs, leurs pères, leurs
mères, leur patrie.
Les étudiants
revenant de l’étranger deviennent de
plus en plus le sujet d’interpellations,
d’interrogations, d’emprisonnements.
Cela devient un grand souci pour tous
ces jeunes étudiants à l’étranger.
Ce ne sont pas
seulement les garçons qui sont le sujet
de ces arrestations sur les points de
passage, mais les étudiantes aussi,
termine l’expert.
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