Centre Palestinien
d'Information
Rapport
L'occupant israélien ne respecte en rien les droits de
l'homme,
encore moins ceux des captifs
Photo CPI
24 décembre
2008
Gaza – CPI
Il y a soixante-dix ans, l’occupation
israélienne s’est déclarée un Etat. La même année, l’Assemblée
Générale de l’Organisation des Nations Unies a entériné la
Déclaration internationale des droits de l’homme. On avait cru
que cette déclaration allait former une nouvelle étape. Une
étape où la justice, l’égalité, le respect et tous les droits de
l’homme allaient régner partout dans le monde.
Apparemment, l’Entité sioniste n’a jamais
entendu parler d’une telle déclaration. Bien qu’elle l’ait
signé, elle ne se donne pas la peine de lire ses trente articles
insistant sur la nécessité que tout homme profite de la liberté
et de la sécurité. Ces articles prohibent tout ce qui atteint sa
dignité, son droit à la vie, à l’éducation et à l’expression
d’avis.
Violations
Le conseiller Mohammed Al-Ghol, au ministère
palestinien des captifs et des libérés, dit qu’au moment où le
monde fête la soixantième commémoration de la Déclaration des
droits de l’homme, les occupants israéliens continuent à bafouer
tous les accords et toutes les conventions. Ils pratiquent toute
sorte de crimes contre les prisonniers palestiniens dont le
nombre s’approche désormais des douze mille captifs.
Notons que le deuxième article de la
Déclaration insiste sur le droit de tout homme à jouir de tous
les droits et toutes les libertés, sans discrimination pour son
origine, sa couleur, son sexe, sa langue, sa religion, ses avis
politiques ou autres…
Mais les autorités de l’occupation
israélienne ne respectent aucune convention, aucun traité,
concernant les captifs, ajoute Abou Al-Ghol. Les captifs doivent
être bien traités, soignés, entretenus.
Politique israélienne anti-captif
L’Etat d’occupation israélienne tient une
politique systématique contre les captifs et les captives. Une
politique destinée à les tuer psychologiquement et moralement,
lentement, avant qu’ils soient tués physiquement par cette
politique de négligence médicale, par toute cette torture
interdite mondialement. La presse israélienne, elle-même, en
parle.
Le monde et ses institutions appellent à
appliquer les droits de l’homme. Mais dès qu’il s’agit de nos
captifs, ils deviennent muets. On ne bouge pas devant les
milliers de Palestiniens enfermés dans des prisons qui ne sont
pas même bonnes pour des animaux. Sans eau, sans soleil, sans
soin, sans éducation, sans nourriture…
La torture
La violence est pratiquée contre les captifs
palestiniens par les enquêteurs israéliens ; et c’est le
gouvernement de l’occupation israélienne qui leur donne le feu
vert, sans aucun respect pour aucune convention internationale,
surtout la quatrième convention de Genève.
Les occupants israéliens détiennent 85 femmes
palestiniennes contre lesquelles ils pratiquent toutes sortes de
tortures. Le cancer en attaque une. Une autre accouche dans la
prison. D’autres sont le sujet d’une inspection à nue, d’une
descente nocturne, d’un enfermement avec des criminelles de
droit commun…
Le plus petit captif du monde
Le petit d’une de ces captives est âgé de
onze mois seulement. Ce bébé vit dans des conditions des plus
difficiles. Il manque une nourriture décente à ce nourrisson. Il
lui manque de l’air normal. Il lui manque les petits jouets.
Où ils sont, les droits de l’homme de ces
1450 captifs souffrant de toutes sortes de maladies graves et
chroniques, dont 500 malades qui ont besoin d’une opération
compliquée et urgente ? De ces 48 captifs qui tombent en martyre
par la négligence médicale israélienne…
Et puis, où sont les droits de l’homme et la
conscience internationale lors de l’enlèvement criminel de 39
députés du Conseil Législatif Palestinien, Dr. Aziz Dweik en
tête, qui souffre de plusieurs maux ?
Al-Ghol s’étonne encore de l’absence de toute
protestation devant l’arrestation de 310 enfants enfermés dans
des conditions inhumaines.
Lors de la journée internationale des droits
de l’homme, le ministère palestinien des captifs et des libérés
appelle toutes les institutions juridiques internationales à
appliquer les règles des droits de l’homme à nos captifs, à les
protéger de cette attaque systématique pratiquée par l’Etat
d’occupation dans ses prisons, à un contrôle international de ce
que le peuple palestinien, dont ses captifs, subit, et à
condamner l’occupant pour ses mesures venant à l’encontre la
Déclaration internationale des droits de l’homme.
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