Rapport du CPI
Les familles des
captifs palestiniens interdites de
visite s'apprêtent enfin à les voir
CPI
Photo: CPI
Jeudi 24 mai 2012
Ramallah – CPI
Les prisonniers
politiques palestiniens avaient tenu une
grève de la faim durant quatre semaines.
Ils protestaient contre l’isolement
pratiqué dans les prisons de
l’occupation sioniste, contre la «
Détention administrative », conte les
conditions d’emprisonnement ; après
vingt-huit jours de faim et de
souffrances, ils ont obtenu gain de
cause. C’est un triomphe qui met leurs
familles en joie, surtout celles de
l’Université Islamique, qui étaient
interdites de rendre visite à leurs
proches détenus.
Dans ce contexte
d’optimisme, Rita s’apprête à voir son
père Aahed Abou Ghalma. Om Hamam
s’attend à voir son mari libéré de sa «
Détention administrative ».
La victoire des
prisonniers politiques palestiniens a
laissé les portes de beaucoup de maisons
palestiniennes entrouvertes, afin qu’une
lueur de joie y entre, dans les
territoires occupés en 1948, dans la
ville d'Al-Quds, en Cisjordanie, dans la
bande de Gaza et partout dans le monde.
Un triomphe
historique
Cette dernière bataille, baptisée la
victoire d’Al-Karama,
la Dignité, est un des plus forts
mouvements menés par les captifs
palestiniens dans les prisons de
l’occupation sioniste depuis des
décennies. Cette fois, cette action a
obtenu la plupart de ses revendications,
par le soutien d’Allah (le Tout
Puissant) tout d’abord, puis par la
résistance d’estomacs durant vingt-huit
jours. Cette victoire a enfin laissé
entrer une lueur d’un grand espoir dans
les maisons des familles des prisonniers
politiques palestiniens et dans leurs
cellules.
Mme Wafaa, femme d’Aahed
Abou Ghalma, membre du comité dirigeant
la grève, dit à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) qu’ils ne peuvent
rendre visite à leurs proches depuis
plus de trois ans ; la grève de la faim
est venue pour réaliser un triomphe pour
les captifs palestiniens eux-mêmes, pour
leurs familles, pour les Palestiniens,
pour tout homme libre contre la
discrimination du bourreau. Elle vient
de présenter une requête auprès de la
Croix-Rouge pour qu’elle et ses enfants
puissent aller voir leur père dans peu
de temps.
Cet événement est le
premier du genre depuis les années
soixante-dix, dit-elle. Elle a fait ses
enquêtes auprès d’anciens captifs, de
libérés, de personnes bien informées de
l’histoire des captifs palestiniens. Un
triomphe après quatre décennies de
lutte.
En effet, ni les
institutions juridiques, ni l’autorité
palestinienne n’ont pu sortir Mahmoud
Issa de l’isolement dans lequel il est
confiné depuis plus de onze ans. C’est
la grève qui a pu le faire, dit-elle.
Optimisme prudent
En plus de
l’isolement, deux autres grands soucis
accablent les familles palestiniennes :
le prolongement de la « Détention
administrative » et l’interdiction des
visites.
Om Homam, femme du
député An-Natcha, dit à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’à la
fin de ce mois de mai, la « Détention
administrative » de son mari, renouvelée
à trois reprises, prendra fin ; la
famille attend avec impatience le moment
où son père quittera les cellules de
l’occupation. La prudence reste de
rigueur, connaissant les occupants
sionistes qui se montrent assez souvent
irrespectueux de leurs engagements. Elle
appelle à bien contrôler l’application
de l’accord qui reste formidable si les
occupants le respectent, résume-t-elle.
Et pour ce qui est
des visites des familles palestiniennes,
la famille d’Abou Homam est interdite de
le voir depuis 2002. Durant ces huit ans
d’enfermement, sa femme ne l’a vu que
deux fois. Il a été relâché en 2010 ;
mais il n’est resté en liberté que
quatre mois ; il a encore une fois été
arrêté au début de 2011, sans aucune
charge !
Om Homam espère
désormais que les familles de la
Cisjordanie et de la bande de Gaza
pourront voir leurs proches détenus,
surtout ces enfants qui n’ont vu leur
père depuis plusieurs années.
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