Rapport du CPI
Un salon du livre à Gaza pour briser
le blocus culturel
Photo: CPI
Dimanche 23 octobre
2011
Gaza, Safa – CPI
Mohammed Al-Madhoun,
ministre de la culture du cabinet
d’Ismaël Haniyeh, premier ministre
palestinien, a dit que le premier salon
international du livre organisé à Gaza
signifie que notre peuple s’arme du
livre comme il se protège avec l’arme.
En effet, le
ministère de la culture a organisé le
premier salon du livre dans la ville de
Gaza, entre le 5 et le 15 du mois
d’octobre en cours, en collaboration
avec l’union des éditeurs arabes et
l’union des éditeurs égyptiens. 97
maisons d’éditions arabes y ont
participé.
Lecture malgré le
blocus
Le salon portait le
slogan, ajoute Al-Madhoun : « Palestine
lit malgré le blocus ».
Son ministère
travaille pour que l’année prochaine, il
y ait un salon avec des maisons
d’éditions étrangères. Quelques maisons
étrangères ont participé au salon de
cette année, mais leur nombre était très
limité. Beaucoup de maisons d’éditions
arabes avaient cru ne pas pouvoir
atteindre Gaza à temps.
En tout cas, ce salon
servira beaucoup les habitants de Gaza.
Auparavant, les libraires avaient
beaucoup de mal à atteindre les maisons
d’éditions ; cette fois, ce sont elles
qui sont venues à eux.
Ce salon servira les
quatre cents écoles, les bibliothèques
publiques, les bibliothèques municipales
et universitaires, ainsi que le public.
L’autre grand service qu’apporte le
salon, c’est que, dit le
ministère : « nous pouvons, à partir de
ce salon, annoncer la mort du blocus
culturel ».
Il y a des livres de
domaines variés, littéraires,
fictionnels, scientifiques,
électroniques.
Le ministère de la
culture espère du salon, en plus de
briser le blocus et de renforcer la
profondeur arabe, qu’il réalise une
réconciliation culturel.
Toute la scène
culturelle de la bande de Gaza participe
à nos activités, dit le ministre : « Et
nous lui offrirons tout ce que nous
avons pour la réussite. Nous travaillons
dans un but culturel, loin de la
politique. Nous souhaitons à arriver à
un niveau parfait de réconciliation
culturelle ».
Attaque culturelle
La société
palestinienne, confirme le ministre de
la culture, est culturellement visée,
surtout les jeunes : « Les jeunes sont
visés sur tous les niveaux : moral et
culturel ».
Le ministre a
cependant regretté la baisse de la
culture générale des gens. A cause de
l’Internet et des chaînes satellitaires,
ils se contentent de quelques sandwichs
culturels. De plus en plus, ils
n’analysent pas les événements de
manière assez profonde.
Le deuxième aspect
que le ministre regrette, c’est
l’appartenance partisane qui est devenue
plus forte que l’appartenance à la
patrie. Les gens ne donnent plus leur
avis, mais répète ce que leur parti dit.
Le devoir du
ministère de la culture reste donc la
formation de jeunes cultivés, moralement
forts.
La femme et
l’enfant
L’enfant et la femme
font partie intégrante de l’objectif du
ministère, même si le ministre insiste à
dire : « Toute action que nous entamons
sera aussi bonne pour l’homme que pour
la femme ».
Le salon du livre
était destiné à l’homme comme à la
femme. Le prix de la création était pour
les garçons comme pour les filles. Toute
action culturelle est pour l’ensemble de
la société.
Il y a cependant des
activités consacrées à la femme. Et les
enfants ont aussi leurs activités, à
l’instar du festival des créations
d’enfants, grand festival qui sera
organisé en novembre prochain.
La bande de Gaza est
sur le seuil d’une révolution
culturelle. Le peuple palestinien
ressource toutes les révolutions du
monde par sa résistance. Et malgré
toutes les difficultés, la société
palestinienne a le plus petit nombre
d’illettrés.
Finalement, tout nous
laisse optimistes, surtout le printemps
arabe, dit le ministre.
Rapport
écrit par Risq Al-Gharabli, paru sur le
site www.safa.ps, le 2 octobre
2011, traduit et résumé par le
département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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