Rapport du CPI
La grève de la
faim des captifs palestiniens :
souffrance et triomphe
CPI
Photo: CPI
Mardi 22 mai 2012
Gaza – CPI
Des milliers de
prisonniers politiques palestiniens ont
poursuivi une grève ouverte de la faim
durant quatre semaines complètes, 28
jours successifs de combat avec des
estomacs vides contre les politiques
arbitraires des occupants sionistes,
contre les occupants sionistes qui les
privent de leurs droits des plus
fondamentaux. Avec leurs estomacs vides
et leur forte détermination, les captifs
palestiniens ont pu imposer leur
volonté. Ils ont obligé l’occupation
sioniste à se plier et à répondre
positivement à leurs revendications
justes. Les estomacs vides ont triomphé
de toute la machinerie de l’occupation.
Un véritable
triomphe
L’analyste politique
palestinien Hassan Abdou confirme que la
grève de la faim des prisonniers
politiques palestiniens représente un
développement important de l’histoire
nationale. Elle met les Palestiniens
face à un nouveau stade de leur lutte
contre l’occupation sioniste. Tous les
Palestiniens comprendront comment les
captifs palestiniens, avec l’arme de la
grève de la faim, avec leur unité, avec
leur patience, avec leur union autour
d’un seul mot, ont pu sortir victorieux
contre la tyrannie de l’administration
pénitentiaire sioniste ; la force du
droit et de la volonté a triomphé face à
la force de l’usurpateur.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), Abdou dit que la
force motrice de cette bataille est les
captifs palestiniens eux-mêmes. Ce sont
eux-mêmes qui ont déterminé l’ordre du
jour de toutes les forces ; ce sont eux
qui ont mis en place les termes de
l’accord ; ce sont eux qui ont tout
négocié et conduit la grève ; ce sont
eux qui ont résisté ; enfin, ce sont eux
qui ont la chance de remporter cette
grande victoire.
Cela dit, il ne faut
pas ignorer, tout de même, ajoute Hassan
Abdou, tous ces efforts donnés par
toutes ces personnes qui ont montré leur
solidarité avec la cause des prisonniers
politiques palestiniens, qui ont pu
mettre sur la scène cette cause, qui ont
partagé leurs souffrances. Ils sont
restés tous ces jours de grève dans la
tente de solidarité. Beaucoup remarquent
cependant que la solidarité n’était pas
à la hauteur ; par conséquent, si la
solidarité avait été plus forte, la
durée de la grève et les souffrances des
grévistes auraient été plus courtes.
L’analyste politique
Abdou dit que le libellé de l’accord
signé entre les grévistes et
l’administration pénitentiaire sioniste
est une vraie victoire de la volonté des
prisonniers politiques palestiniens. En
aucune manière, personne ne pourra
rabaisser ce triomphe. Les grévistes ont
obtenu la plupart de leurs
revendications : fin de l’isolement
individuel, permission aux habitants de
la bande de Gaza de rendre visite à
leurs détenus, arrêt de la prolongation
de la « Détention administrative »,
amélioration des conditions de vie à
l’intérieur des prisons sionistes. Parmi
les Israéliens eux-mêmes, beaucoup
disent que la grève de la faim des
captifs palestiniens a humilié leurs
dirigeants qui se sont vus obligés de se
soumettre à leurs conditions.
La présence du
médiateur égyptien est très importante,
souligne Abdou. En effet, ce médiateur
ne joue pas un rôle que dans ce dossier,
mais bien dans plusieurs autres dont la
dernière transaction d’échange de
prisonniers. Voilà un succès
supplémentaire que les Egyptiens
enregistrent, en mettant fin aux
souffrances des captifs.
La menace de la
résistance persiste
Pour sa part,
l’analyste politique palestinien Wisam
Afifa confirme que l’état d’alerte
déclaré dans les prisons et la menace
des résistants palestiniens d’utiliser
la force ont empêché les occupants
sionistes de pointer du doigt les
prisonniers. Puis l’intervention arabe
et internationale a donné un poids
supplémentaire à ce dossier, un poids de
qualité.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), Afifa dit que c’est
la première fois qu’un accord est signé
entre l’administration pénitentiaire et
le mouvement des captifs, sous l’égide
égyptien.
La participation d’un
grand nombre de captifs à la grève,
dirigée de façon collective, a donné des
résultats importants, souligne-il. Cela
aura des effets forts sur le long terme.
L’élément-clé de ce succès reste les
captifs eux-mêmes, sans pour autant
ignorer le rôle d’une position unique
des factions palestiniennes, en
particulier les factions résistantes.
Cet analyste
politique croit que l’accord comporte
deux parties. La première est la
réalisation des revendications des
détenus. La deuxième est bien symbolique
: il est vrai que les détenus restent
derrière les barreaux, mais la
réalisation de la plupart de leurs
revendications et l’amélioration de
leurs conditions de vie reste tout de
même un exploit.
L’image de
l’occupation en berne
Pour sa part, le
spécialiste des affaires sionistes
Bassem Abou Attaya confirme que les
prisonniers politiques palestiniens
restent le premier élément de la grève
de la faim, eux qui ont été à la base de
cette action. Puis il y a ce mouvement
de soutien à l’extérieur des prisons.
Tout droit acquis par les détenus compte
comme une victoire pour eux et apporte
un effet négatif sur cet occupant qui
veut se montrer démocratique et loyal.
Et la grève a envoyé
un message au monde entier, lui disant
que l’occupant est un hors-la-loi : il
tient les Palestiniens sans raison et
sans accusation et pratique toutes
sortes de crimes à leur encontre.
Il souligne enfin que
la presse sioniste accuse les dirigeants
sionistes d’avoir cédé aux captifs
palestiniens et accepté leurs
revendications.
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