Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Les administrations américaines changent, mais certains
courent toujours derrière un mirage de paix
Photo CPI
19 novembre
2008
Al-Quds occupée – CPI
L’équipe de Ramallah a félicité le nouveau
président américain Obama. Mais elle n’a fait que répéter la
même chanson : une chanson de paix avec l’Entité sioniste. Elle
se montre déjà prête à travailler avec cette nouvelle
administration sur ce dossier, en panne depuis plus de 15 ans.
En panne, bien que trois personnes changent et se succèdent à la
Maison Blanche.
Pour leur part, des personnalités et des
factions palestiniennes appellent le nouvel occupant de la
Maison Blanche à changer la politique extérieure de son pays et
à stopper l’alignement systématique aux côtés des occupants
israéliens.
Ismaël Ridwan, leader du mouvement du Hamas,
se trouve indigné de voir ces Palestiniens de Ramallah toujours
courir après un mirage. Le président Abbas doit être franc et
doit reconnaître que les négociations avec l’occupant israélien
ne mènent nulle part. Que cette coordination sécuritaire avec
l’occupant israélien prenne fin !
La nouvelle administration américaine
Dès que la victoire d’Obama avait été
annoncée, le mouvement du Hamas a appelé le candidat vainqueur à
revoir la politique extérieure américaine envers la cause
palestinienne.
Le mouvement du Hamas, par le biais de son
porte-parole Sami Abou Zahri, a fait savoir que le mouvement
jugera Obama à travers ses positions quant au conflit
arabo-israélien.
Si la nouvelle administration américaine ne
prenait une politique équilibrée et n’arrêtait l’influence du
lobby sioniste aux Etats-Unis, ne mettait pas un terme à la plus
longue occupation de l’histoire contemporaine, aucun espoir de
voir un changement ne serait réel, dit Dr. Mustapha Al-Barghothi,
secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne.
Qaddori Fares, leader du mouvement du Fatah,
ne croit pas qu’il y ait une différence entre les deux partis
américains : républicain et démocrate. Il ne faut donc pas
mettre trop d’espoir dans le nouveau président.
La sécurité sacrée d’"Israël"
L’engagement américain au profit de la
sécurité de l’Entité sioniste reste intouchable. Il est sacré, a
dit Obama durant sa campagne électorale.
Comme son prédécesseur Bush, Obama veut
assurer qu’"Israël" reste une entité juive. Il refuse aussi le
retour des réfugiés palestiniens à leurs domiciles.
En outre, Obama soutient l’idée que la ville
occupée d’Al-Quds soit la capitale unifiée de l’Etat hébreu. Il
donne à "Israël" un droit total sur cette ville.
Des positions palestiniennes
Généralement, le mouvement du Hamas ne juge
pas la nouvelle administration américaine sur ses campagnes
électorales. Il faut attendre ses actions concrètes pour le
faire.
Quant à ces Palestiniens qui courent derrière
Bush pour un quelconque accord de paix, ils sont surpris de
l’arrivée de la ministre américaine des affaires étrangères en
Palestine occupée, jeudi dernier, le 6 novembre, pour déclarer
qu’un accord entre l’autorité palestinienne de Ramallah et le
gouvernement de l’occupation israélienne n’a pas été réalisé.
Ainsi, l’administration américaine de Bush prépare ses valises
pour quitter la Maison Blanche et tourner le dos à ceux qui
courent derrière un semblant de paix.
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