Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Dans les prisons de l'occupation israélienne :
11 600 captifs palestiniens dont 350 enfants !
Photo CPI
19 octobre
2008
Gaza – CPI
Le ministère palestinien des affaires des
captifs et des libérés vient de publier un rapport comptant de
façon exhaustive les Palestiniens enfermés dans les prisons de
l’occupation israélienne. Le ministère explique que les
autorités de l’occupation israélienne continuent leur politique
d’arrestation inconsidérée pratiquée contre le peuple
palestinien.
Les Israéliens ont libéré 720 captifs
palestiniens pour montrer leur bonne intention, depuis le mois
d’octobre de l’an dernier. Cependant, dans la même période, ils
ont interpellé plus de 5200 citoyens palestiniens. 900 de la
bande de Gaza, 350 de la ville d’Al-Quds, le reste de la
Cisjordanie. Parmi les personnes interpellées, il y a plus de
500 adolescents dont l’âge ne dépasse les 18 ans. Il y a 35
femmes et des dizaines de malades et de personnes âgées.
11600 CAPTIFS
Riyad Al-Ashqar, directeur du bureau
d’informations du ministère, dit que 11600 Palestiniens sont
entassés dans 28 prisons et centres de détention. Ils vivent
dans des conditions très difficiles. Et l’administration
pénitentiaire israélienne ne laisse passer une occasion pour
bafouer leurs droits, pour casser leur volonté. Récemment, des
décisions ont été prises remplaçant la visite des familles par
un contact par vidéoconférence. On veut aussi imposer aux
captifs la tenue de couleur orange.
Les arrestations administratives, pratiquée
sans chef d’accusation et sans jugement, vont bon train. Ces
arrestations pourront se répéter. Celle du captif Khaled
Al-Ka’bi, du camp de Balatta, a été renouvelée onze fois. Il y a
maintenant plus de 1100 détenus de la sorte.
340 Palestiniens sont enfermés dans les
prisons de l’occupation israélienne d’avant l’accord d’Oslo. 290
sont en prison depuis plus de 15 ans. 11 captifs sont là depuis
plus d’un quart de siècle. Naïl Al-Barghouthi et Fakhri Al-Bargouthi
sont dans les prisons israéliennes depuis plus de trente ans.
DECISIONS CRIMINELLES
Al-Ashqar souligne que les autorités
israéliennes tiennent plus 350 enfants de moins de 18 ans. En
fait, depuis l’Intifada d’Al-Aqsa, 7500 enfants palestiniens ont
été arrêtés. Au moins dix enfants sont enfermés sans aucun chef
d’accusation. Des dizaines d’enfants détenus souffrent de toutes
sortes de maladies. L’administration pénitentiaire israélienne
pratique à leur égard une politique de négligence médicale.
Parmi ces enfants, il y en a une quarantaine dont l’âge ne
dépasse les 15 ans. Le garçon Mohammed Al-Khawaja a à peine 11
ans. La plupart des enfants se trouvent enfermés dans la prison
israélienne de Talmoud-Hécharoun.
Parmi les enfants prisonniers se trouve le
plus petit prisonnier du monde. En fait, le nourrisson Yousser
Al-Zaq n’a que dix mois. Il vit avec sa mère Fatima dans les
prisons israéliennes. Comme tous les autres enfants, il vit dans
des conditions très difficiles. Les enfants se couchent par
terre. Il leur manque des vêtements, de l’hygiène. 80 enfants
malades attendent toujours le soin nécessaire qui tarde à venir.
LES FEMMES
Depuis le début de cette année 2008, 30
nouvelles Palestiniennes ont été arrêtées. Ces nouvelles
arrestations portent le nombre de Palestiniennes enfermées dans
les prisons israéliennes à 90 femmes et filles. En effet, ce
nombre comporte 6 filles dont l’âge ne dépasse les 18 ans.
Ces femmes sont punies pour des raisons
futiles. Leurs cellules sont investies même les nuits. La
nourriture est mauvaise. Les maladies de la peau rongent tout le
monde. Les malades sont négligées.
DEPUTES ET MINISTRES
Les autorités israéliennes d’occupation
israélienne enferment encore 41 députés du Conseil Législatif
Palestinien dont Aziz Duwik, son président. L’administration
pénitentiaire israélienne ne laisse passer une occasion pour les
humilier. Leurs durées de détention sont prolongées, toujours
sans chef d’accusation, ni jugement. C’est une agression pure et
simple contre les établissements légaux palestiniens, contre les
droits de l’homme, contre l’immunité des députés et des
ministres.
La négligence médicale pratiquée contre tous
les captifs palestiniens est davantage pratiquée contre les
députés. Pourtant, ils sont avancés en âge. Plusieurs d’entre
eux souffrent de différentes maladies, à l’instar du député
Azzam Salhab qui perd souvent connaissance à cause de son
hypertension. Une fois, il est tombé et s’est blessé au genou.
Il a besoin d’une opération chirurgicale, refusée par la
direction de la prison.
NEGLIGENCE
Le nombre de captifs palestiniens malades ne
cesse de croître. Il a désormais atteint les 1400 malades. Et
cette politique de négligence médicale continue à les tuer. 15
malades de cancer ne reçoivent d’autres médicaments que ce
fameux cachet d’Akamol.
500 malades ont besoin d’une opération
chirurgicale urgente. Et 17 malades deviennent handicapés, ne
pouvant se déplacer qu’avec un fauteuil roulant ou des
béquilles ; des handicaps causés par ce soin qui tarde à
arriver. Des dizaines de captifs risquent de perdre la vue, pour
la même raison.
48 captifs avaient trouvé la mort par cette
politique de négligence médicale. Le dernier est le martyr Fadl
Chahin, de la bande de Gaza. Des dizaines d’autres sont menacés
de mort par la même occasion.
Nombreux sont les captifs palestiniens qui
perdent la vie dans les prisons israéliennes. Depuis 1967, 195
captifs y sont morts. Ce nombre risque d’augmenter, vu les
conditions dans lesquelles vivent les captifs palestiniens en
général, les malades en particulier.
Enfin, le ministre palestinien des captifs et
des libérés exhorte la communauté internationale et les Arabes à
être aux côtés de nos captifs, à mettre la pression sur
l’occupation israélienne afin de stopper sa campagne d’agression
menée conte eux. Leur situation s’est dégradée, revenant à celle
des années quatre-vingts où les plus affreux crimes avaient été
pratiqués envers les captifs palestiniens.
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