Centre Palestinien
d'Information
Le blocus de Gaza : Mort
de douze malades, et des dizaines d'autres vont les suivre
Photo CPI
18 novembre 2007
Gaza- CPI
Les conséquences désastreuses
du blocus imposé contre les citoyens de Gaza sont devenues
clairement remarquables, surtout au sein des malades qui attendent
attentivement d'avoir un soin convenable à l'extérieur de Gaza.
Les autorités de
l'occupation empêchent les citoyens malades d'aller se faire
soigner hors de la bande de Gaza, en imposant contre eux un
blocus sévère, ce qui a conduit au décès d'une partie d'entre
eux.
Le comité populaire de
la lutte contre le blocus a souligné dans son rapport que plus de
1000 malades dans la bande de Gaza ont certainement besoin
d'un traitement urgent à l'extérieur de Gaza, et que le
blocus sévère menace leur vie. Mais malgré les appels et
avertissements prononcés par plusieurs parties juridiques
et médicales pour sauver les malades, rien n'a changé.
Douze
malades sont morts
Un citoyen palestinien de Gaza, Naél Al-Kordi, est mort
aujourd'hui samedi 17/11, élevant le nombre de malades qui sont
morts à cause du blocus sévère imposé illégalement
depuis 6 mois à 12 victimes.
Des sources médicales
ont affirmé que Naél était touché d'un cancer entre l'estomac
et le rein, tout en soulignant qu'il était dans un cas
d'urgence et qu'il fallait le soigner à l'étranger ou dans des
hôpitaux des territoires palestiniens occupés en 48. Mais les
autorités de l'occupation ont refusé plusieurs fois dde le
laisser y aller pour se faire soigner, malgré son état de
santé détérioré.
La famille de ce malade palestinien a chargé l'occupation
sioniste et le gouvernement égyptien de l'entière responsabilité
de la mort de son fils, les condamnant pour le blocus
sévère contre les citoyens malades de Gaza, poursuivrant ainsi
la fermeture du passage de Rafah au sud de Gaza.
Il est à noter que la mère de ce malade s'est
interrogée, trois jours avant la mort de son fils : "Celui-ci
est un malade, quel est donc son crime pour que les autorités
de l'occupation lui imposent ce sévère blocus ?"
Des
dizaines de malades attendent leur mort
De son côté, le porte-parole médiatique
du comité populaire pour la levée du blocus Rami Abdou a
annoncé que des dizaines de malades vont mourir, dans les
quelques jours à venir, si les passages de Gaza ne seront
pas ouverts.
Abdou a également appelé
les médias à déployer plus d'efforts pour publier ces cas de
maladie d'urgence, notamment pour que le monde sache que
l'occupation interdit aux malades d'aller se soigner ailleurs, alors
qu'elle sait qu'ils vont mourir.
D'autre part, les
autorités de l'occupation d'apartheid ont notamment empêché une
autre citoyenne de Gaza, Aida Abdel Al-A'l, qui est morte il y a
quelques, d'aller se faire soigner hors de Gaza.
Cependant, le mari de
cette femme Zaccaria Abdel A'l (31 ans) a dit que sa femme était
malade d'un cancer, et qu'elle a fait l'impossible pour qu'elle
soit autorisée à aller compléter son traitement, mais en vain.
L'interdiction
du traitement à l'extérieur de Gaza
Le mari de cette femme morte, Aïda, a indiqué que
le médecin qui contrôlait le traitement de sa femme a prévu
la nécessité qu'elle aille se faire soigner dans les
territoires palestiniens occupés en 48, mais le blocus a
aggravé la dététioration de son état de santé, la
conduisant vers sa mort.
De son côté, le mari
Abdel Al-A'l a souligné qu'elle a laissé derrière elle
cinq fils et deux filles, âgés entre 5 et 12 ans, tout en
faisant porté à l'occupation l'entière responsabilité de
la mort de sa femme, car l'occupation impose un blocus sévère
contre les malades.
Le silence est
une participation au crime
Pour sa part, le directeur des
relations générales au ministère de la santé Khaled Radhi a
attiré l'attention sur le fait que trois malades sont morts en
dix jours à cause de la négligence médicale due au
manque de médicaments.
Le directeur du
ministère de la santé a fortement condamné le silence ferme
envers ces cas d'urgence, en appelant toutes les organisations et
les institutions sanitaires à protéger les droits des malades,
tout en disant : "L'Etat de l'occupation israélienne
continue à commettre son crime contre les malades palestiniens,
en violant leurs droits que toutes les règles et lois
internationales garantissent".
En conséquence, il a
appelé l'organisation internationale de la santé, tous les
ministères de la santé, arabes et européens, à aider les
Palestiniens, surtout les malades, afin de sauver leur vie, en
insistant que l'entité sioniste n'est pas la seule responsable de
ce blocus imposé injustement contre les innocents Palestiniens,
mais également tous ceux qui ne s'opposent pas à ce
crime.
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