Rapport du CPI
Martyrs de Khozaa,
une école palestinienne sur la ligne de
feu
CPI
Photo: CPI
Jeudi 18 octobre
2012
Gaza – CPI
Les élèves, filles et
garçons, et les institutrices et les
instituteurs de l’école Martyrs de Khoza,
à l’est de Khan Younes, au sud de la
bande de Gaza, subissent des dangers
réels dans leur vie quotidienne. A
l’école comme sur le trajet, ils sont la
cible du feu des forces sionistes
d'occupation. Personne ne sait quand il
tombera en martyre.
L’école Martyrs de
Khoza se trouve à cinq cents mètres de
cette clôture de sécurité que les
occupants sionistes ont installés entre
la ville Khan Younes et les territoires
occupés en 1948, en 2002. Depuis cette
date, cette école palestinienne se voit
sur le front, sur la ligne de feu, visée
par les forces sionistes d'occupation.
Risque quotidien
L’instituteur Akram
Saad, directeur de l’école, dit au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) que l’équipe des
professeurs et les six cents élèves
vivent un risque quotidien d’insécurité,
étant sous le feu quasi-permanent des
forces sionistes d'occupation.
L’école touche la
zone que les forces sionistes
d'occupation ont déclarée isolée en 2007
et qu’elles ont déclarée zone militaire
fermée. Elle s’étend à trois cents
mètres dans la profondeur de la bande de
Gaza. Trois cents mètres sur le papier,
mais sur le terrain, elle pourrait aller
jusqu’à un kilomètre et demi où les
forces sionistes d'occupation tirent sur
tout ce qui bouge.
Le directeur Al-Asaad
confirme que les patrouilles de l’armée
de l’occupation sioniste ont, à
plusieurs reprises, ouvert le feu en
direction de l’école alors que les
enfants y étaient encore.
Les élèves se
trouvent obligés de s’allonger par
terre, ajoute le directeur, ou alors, la
direction de l’école les rassemble dans
un endroit sécurisé pour éviter les
bombardements, les tirs de tanks, les
obus d’avions.
L’agression et ses
conséquences
Les effets des
bombardements constants se voient sur
les murs de l’école, du côté est et du
côté nord. Mais les effets les plus
graves, disent les professeurs de
l’école, c’est l’état de peur dans
lequel vivent les élèves lorsqu’ils vont
à l’école ou qu’ils rentrent de l’école.
Cette peur, on peut facilement
l’imaginer, a laissé des problèmes
psychologiques bien déclarés. Leur
niveau est en baisse notable. Leur
comportement, les professeurs ont
beaucoup de mal à l’encadrer.
Quelques dommages
faits à l’école existent encore, dit le
directeur de l’école, surtout ces trous
des murs et ces vitres cassées. Ces
trous causent beaucoup de problèmes, en
particulier avec l’approche de la saison
hivernale, en dépit de tous les efforts
déployés pour la reconstruction.
Les souffrances des
élèves vont au-delà de leur école.
Durant la dernière guerre agressive
sioniste menée contre Gaza, fin
2008/début 2009, quatre élèves ont perdu
la vie, neuf autres ont perdu leurs
pères, beaucoup d’autres ont perdu leurs
maisons, partiellement ou même
complètement.
Les élèves et leur
peur
L’enfant Khalil An-Nadjar
dit qu’il a toujours peur quand il va à
l’école et quand il en revient, car la
zone est découverte. On voit les tours
militaires de l’occupation sioniste.
Toutefois, rien ne l’empêche de
continuer ses études, confirme-t-il.
La fillette Rime
Qadih, en partant à l’école, ne sait si
elle retournera chez elle saine et sauve
ou si elle sera touchée par les balles
sionistes.
Le directeur et la
directrice de l’école gardent des
fragments de roquettes et des douilles
laissés par les crimes de l’armée de
l’occupation sioniste.
La directrice Iman
Qadih remarque combien ces bombardements
à répétition affectent la concentration
des élèves, ainsi que leur niveau.
Les élèves et les
professeurs se rappellent comment
l’élève Aziza Soliman Qadih, 15 ans, a
été atteinte par les éclats d’un obus.
Elle était dans sa classe quand les
forces sionistes d'occupation ont ouvert
le feu de leurs mitraillettes sur les
fermes voisines de l’école. Elle a été
blessée et les élèves ont été choqués.
Finalement, l’école
de Khozaa est l’exemple des souffrances
de ces élèves et de tous les habitants
de ces zones de la ligne de démarcation
avec les occupants sionistes.
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