Rapport du CPI
La révolte du village de Kafr Qadoum
pour reprendre son entrée
CPI
Photo: CPI
Jeudi 16 août 2012
Qalqilia – CPI
Le village de Kafr
Qadoum ne fatigue pas. Depuis plus d’un
an, il sort toutes les semaines pour
libérer son entrée, fermée par les
occupants au profit de la colonie
sioniste de Qadomim.
En fait, les
habitants du village s’orientent une
fois par semaine vers l’entrée de leur
village pour essayer de l’ouvrir,
défiant les dizaines de soldats qui s’y
déploient et qui ne se privent pas de
tirer sur les manifestants leurs bombes
lacrymogènes et leurs balles métalliques
recouvertes de caoutchouc. Rien à faire,
la population veut son entrée, elle veut
son droit.
Point de non de
retour
Mourad Achtoui,
coordinateur de presse des marches du
village de Kafr Qadoum, dit au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) : « Nous sommes
arrivés au point de non retour ». Il
confirme que les villageois, en dépit de
toutes les terreurs pratiquées par
l’armée de l’occupation sioniste,
continueront leurs marches, leurs
protestations jusqu’à ce qu’ils
atteignent leur objectif, leur entrée,
soit en ouvrant la route, soit en
éliminant les colonies se trouvant sur
les terrains du village de Kafr Qadoum.
La colonisation et
l’entrée du village
Saqr Abid, président
de conseil du village de Kafr Qadoum,
dit à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les occupants
sionistes ont publié en 2000 une
décision militaire fermant l’entrée du
village face au mouvement des
Palestiniens, sous la demande des
habitants de la colonie sioniste de
Qadomim.
Cette fermeture a
ajouté un nouveau fardeau aux
villageois. Ils ont désormais quinze
kilomètres de plus pour atteindre la rue
principale. Ils perdent du temps tout
comme ils perdent de l’argent.
Auparavant, ils payaient trois shekels
seulement pour aller à Naplouse, qui
n’est qu’à
13 kilomètres.
Maintenant, le détour leur coûte
vingt-cinq shekels,
28 kilomètres et
leur santé. La longueur de la route et
le temps perdu ont déjà causé la mort de
trois villageois.
En outre, des
dizaines de fermiers ne peuvent
atteindre leurs terrains pour les
travailler.
Le départ de la
tragédie
Les souffrances du
village de Kafr Qadoum ont commencé en
1967, le jour où l’armée sioniste a
occupé le camp de l’armée jordanienne
installé sur les terrains du village.
Petit à petit, des maisons ont surgi
comme des champignons. En 1975, le camp
s’est transformé en colonie,
officiellement. Cette colonie a commencé
à avaler les terrains du village, de ses
cotés sud et est.
Le président du
conseil du village confirme que ladite
colonie a avalé
450 hectares de
terrains de son village. Et ce n’est pas
tout, quelque
1200 hectares sont
interdits aux villageois, qu’ils ne
peuvent utiliser que dans certaines
saisons et en coordination avec l’armée
de l’occupation sioniste.
Appel à l’aide
Mourad Achtoui,
coordinateur de presse des marches du
village de Kafr Qadoum, lance enfin un
appel à toutes les tranches du peuple
palestinien afin de réfléchir à une
stratégie bien construite pour soutenir
la résistance populaire pacifique du
village. Les Palestiniens savent par
expérience que ce qui avait été pris par
la force ne retournera que par la force.
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