Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le vingt-troisième anniversaire du Hamas,
les points forts et les moins forts
Photo: CPI
Mercredi 15 décembre 2010
Gaza – CPI
Ces jours-ci, nous vivons le vingt-troisième
anniversaire du mouvement de la résistance islamique Hamas. Ce
mouvement populaire, en Palestine et ailleurs, attire
l’attention de beaucoup d’observateurs. Le mouvement a son poids
sur la scène palestinienne ; quels sont ses points forts et les
moins forts ?
Beaucoup d’analyses politiques confirment
que le Hamas est devenu un mouvement populaire bien répandu, une
faction exemplaire de résistance. Il a pu hisser la cause
palestinienne vers le haut, après une détérioration dangereuse.
En revanche, le mouvement du Hamas n’a pas
réussi à tisser un cadre diplomatique capable de tisser des
relations internationales fortes. Il met cependant un point
d’honneur à consolider ses relations locales. Alors, il est
temps d’y penser et de travailler sérieusement, disent des
analystes.
Les points forts
De jour en jour, la popularité du Hamas
augmente sur tous les niveaux, local, arabe et international,
confirme l’analyste politique Hani Al-Bassous. Les délégations
venant rendre visite à la bande de Gaza le confirment. Beaucoup
d’institutions le soutiennent pour son attachement à ses
principes.
Vingt-trois ans après sa naissance, il est
une partie intégrante de l’ensemble du mouvement islamique qui
se répand dans le monde. Il a ses positions politiques fortes.
Il incarne toutes lignes et les repères nationaux. Défendant le
droit du peuple palestinien, il représente un soutien
considérable au mouvement islamique national.
Pour sa part, l’analyste politique Dr. Saïd
Baraka voit dans le Hamas un mouvement palestinien qui puise sa
force de l’Islam et de son adoption du djihad et de la lutte
armée contre l’occupation israélienne.
Le mouvement du Hamas a ajouté un chapitre
remarquable au livre de la résistance palestinienne, surtout à
l’époque du martyr Yahya Ayyach où le Hamas a grandi, en
intensifiant la résistance contre l’occupant.
Points positifs, points négatifs
Le Hamas a bien réussi ses actions sociales
et nationales. Il a su respecter ses positions politiques et
pousser la cause palestinienne vers un niveau plus haut, ajoute
Al-Bassous. Le Hamas se met sur la première ligne pour défendre
notre peuple et la nation arabo-islamique.
Au niveau local, la sécurité de la bande de
Gaza s’est beaucoup améliorée ; c’est un point positif.
Cependant, le mouvement n’a su tisser des relations politiques
internationales, en contrariant ces quelques pays qui ne veulent
pour lui un quelconque rôle dans le monde.
Il continue à ajouter que le mouvement du
Hamas ne travaille assez pour renforcer son front extérieur, en
tissant des relations diplomatiques. En effet, il lui manque des
cadres politiques avec les habiletés adéquates, qui parlent
plusieurs langues. Il devra savoir qu’il ne peut vivre hors du
monde.
De son côté, Baraka dit que le Hamas a
réussi à être un mouvement populaire modèle. Il a pu bâtir des
institutions de premier ordre. Le blocus imposé sur Gaza a fait
du Hamas une star dans le monde ; malgré ce fait, il vit
toujours un isolement politique.
Malheureusement, le Hamas n’a pas su
travailler, au niveau politique, avec toutes les couleurs de la
scène politique, une erreur qu’il devra éviter.
Des points de vue
Le Hamas est au gouvernement. Et dans ce
domaine, il a bien réussi. Il a pu assuré la sécurité du
citoyen. Il a réussi ses coordinations avec toutes les factions
palestiniennes pour faire face à toute agression contre la bande
de Gaza, dit Al-Bassous.
Mais Baraka croit que le fait d’être au
gouvernement n’est pas au profit du Hamas. Ce qui a servi le
Hamas, c’est la résistance.
A l’occasion de son vingt-troisième
anniversaire, on se pose des questions sur la capacité du Hamas
à préserver ses principes nationaux, en dépit des menaces de
l’occupation israélienne et des pressions extérieures.
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