Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
En dépit du blocus, Gaza s'apprête à recevoir l'Aïd avec joie
Photo: CPI
Dimanche 14 novembre 2010
Gaza – CPI
Malgré l’Aïd qui s’approche, les rues et les
souks de la bande de Gaza sont vides ; les acheteurs font
rares ; les vendeurs les attendent avec impatience. Le blocus
imposé sur la bande de Gaza depuis plus de cinq ans l’a
paralysée.
En dépit de toutes les restrictions que le
blocus impose, les habitants de la bande de Gaza sont décidés à
montrer leur joie pour l’arrivée de l’Aïd Al-Adha, la fête du
Sacrifice. Ils veulent dire aux occupants israéliens que malgré
tous leurs efforts, ils n’arrivent pas à saper le moral du
peuple palestinien.
Des conditions difficiles
Mme Hadja Om Abdallah Al-Mabid marchandait
pour acheter un pantalon pour son petit. « Cette année, nous ne
ressentons pas l’Aïd », dit-elle. Mais elle se voit obligée
d’acheter des vêtements pour les petits seulement.
Les conditions économiques sont très
difficiles, dit-elle. Le salaire de son mari est en retard. Elle
se trouve dans une impasse. Elle ne sait que faire.
Puis les aides venant des associations de
bienfaisance sont en baisse, dit Om Abdallah. Cette fois, avant
l’Aïd, personne n’a rien vu.
Et pour ce qui est d’une nouvelle guerre
contre la bande de Gaza, elle se demande : pourquoi une nouvelle
guerre ? "Israël" veut-elle imposer un blocus plus strict que ce
qu’il y a actuellement ? Veut-elle faire plus de victimes ? Que
les pays arabes et islamiques viennent aider le peuple
palestinien.
Des bombes médiatiques
Le Palestinien Jihad Al-Dabba, habitant de
Gaza, croit qu’il y a une guerre de rumeurs contre la bande de
Gaza ; ce sont des bombes médiatiques : « En fait, "Israël" est
trop faible pour pouvoir entamer une nouvelle guerre contre
Gaza. Et même si ces rumeurs s’avèrent sérieuses, nous sommes un
peuple invincible ».
« Nous avons pu la défier dans la guerre
d’Al-Forqan, a-t-il ajouté, par notre volonté. Et nous la
gagnerons dans toute nouvelle guerre. » Il a confirmé que la
résistance palestinienne est le seul moyen pour faire reculer
l’occupant.
Et pour l’Aïd du Sacrifice, lui et sa femme
ont gardé les vêtements de l’Aïd précédent afin de les porter
cette fois-ci. Il est sans-emploi depuis trois ans, mais il
garde l’espoir de voir les conditions de vie changer.
Une vie décente
Mustapha Abou Tawila se tient à côté de son
stand, essayant d’attirer des acheteurs. L’affaire ne lui
apporte pas assez pour subvenir aux besoins aussi bien de sa
femme que de ses enfants et son père, couturier sans-emploi, et
ses frères.
Disons enfin que le taux du chômage a
atteint 45% de la population, selon les estimations de
l’organisation internationale du travail, qui ne compte pas
comme chômeur celui qui travaille une heure seulement par mois !
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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