Rapport du CPI
Le député captif Abou Tayr : Une
volonté d’acier contre une détention
sans chef d’accusation
Photo: CPI
Mercredi 14 septembre
2011
Al-Quds occupée – CPI
La sainte ville d’Al-Quds
reste l’école de laquelle sortent des
héros, des héros avec une patience et
une volonté imbattables. Parmi ces héros
se trouve le député Mohammed Abou Tayr,
représentant du département d’Al-Quds.
Sa volonté et son endurance intriguent
ses bourreaux qui continuent à
l’emprisonner, sans chef d’accusation,
seulement par rancœur.
La "Détention
administrative"
Selon le centre Ahrar
pour les études des captifs et des
droits de l’homme, cette "Détention
administrative" est devenue un moyen
prêt-à-porter pour enfermer tout
Palestinien.
Actuellement, dit le
centre, vingt députés du Conseil
Législatif Palestinien, dont Abou Tayr,
sont internés derrière les barreaux
sionistes. Ils font face à une politique
sioniste qui vise à briser leur volonté.
Le centre remarque que cette politique
est vouée à l’échec ; les décisions des
occupants israéliens ne sont
qu’illégitimes.
Le député Abou Tayr a
gagné les élections la main haute ; il a
été le deuxième sur la liste du groupe
"Changement et réforme", souligne le
centre. Ce député est originaire du
village Om Toba, sous-préfecture d’Al-Quds.
Il a passé un total de trente et un ans
dans les prisons de l’occupation
israélienne, de façon intermittente.
Malgré toutes les
pressions subies, le député Abou Tayr
profite d’un moral d’acier, selon le
Palestinien Shaker qui vient de quitter
les prisons israéliennes. Abou Tayr
défie les cellules et les bourreaux ; il
passe le clair de son temps à réciter le
saint Coran et à encourager les autres
détenus.
Les habitants de
la ville d'Al-Quds
Le député Abou Tayr
avait été transféré vers cette fameuse
"Détention administrative" ; un état de
colère a saisi les habitants de la ville
occupée d’Al-Quds. Ibrahim Mohammed, de
l’ancien bourg de la ville, croit que
les occupants israéliens veulent
sanctionner les habitants de la
ville : « Ils veulent se venger des
habitants d’Al-Quds en emprisonnant
leurs députés et en les chassant de la
ville. Ils ont enfermé le député Abou
Tayr parce qu’il est l’image de la
résistance et de l’endurance ».
Agissements sans
fin
Par sa part,
l’étudiante Hoda Mohammed, habitante du
quartier Wadi Al-Joz de la ville d'Al-Quds,
ne croit pas que tous ces agissements
sionistes réussiront à faire quoi que ce
soit : « Enlever le député Abou Tayr et
le transférer vers la "Détention
administrative" est une tentative
destinée, vainement, à briser le moral
des habitants de la ville d'Al-Quds, en
essayant de briser celui du député Abou
Tayr et de celui de toute personne qui
essayera de défier l’injustice et
l’arrogance de l’occupation israélienne
dans la ville d'Al-Quds ».
Une endurance à
saluer
L’homme de loi Nasser
Abou Hossein, du quartier de Beit Hanina
de la ville d'Al-Quds, condamne
catégoriquement l’arrestation des
députés palestiniens sans aucun chef
d’accusation. Ils sont le sujet de ces
agissements pour la seule raison qu’ils
ont été élus par leur peuple. Pourquoi
les institutions juridiques restent
silencieuses face à la détention des
députés qui vient à l’encontre de toutes
les lois internationales ? se demande
Abou Hossein.
Pour sa part, Dr.
Akrama Sabri, président du haut comité
islamique, a salué l’endurance des
députés de la ville d'Al-Quds. Il pense
que l’injustice et l’arrogance de
l’occupation israélienne, dont
l’enfermement du député Abou Tayr sans
accusation, n’est qu’un signe de
faiblesse. La fin de l’occupation
s’approche.
Sabri a enfin appelé
à libérer le député Cheikh Mohammed Abou
Tayr, que les autorités de l’occupation
israélienne ont une nouvelle fois
interné pour six mois, sans chef
d’accusation encore une fois.
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