Rapport du CPI
L'ancien ministre
Qabha, victime de la détention
administrative
CPI
Photo: CPI
Jeudi 13 décembre
2012
Jénine – CPI
La liberté, la vie et
le destin d’un captif palestinien sont
suspendus par ce régime de "Détention
administrative" inventé et appliqué par
les occupants sionistes contre les
détenus politiques palestiniens enfermés
dans leurs cellules. Or, le captif
enfermé selon ce système se trouve dans
un tunnel sans issue. Sa vie y est
suspendue, ne sachant quand il en
sortira, ce que sera son avenir, ce que
fera sa famille ; et sa famille n’a rien
à part le doute, l’inquiétude et
l'angoisse.
Parmi ces captifs qui
souffrent du spectre de la "Détention
administrative" se trouve l’ancien
ministre palestinien l’ingénieur Wasfi
Izzat Hassan, 53 ans, originaire de la
ville de Jénine. Il est père de six
filles et d’un garçon. Il a été détenu à
plusieurs reprises par les occupants
sionistes et enfermé sous ce régime de
"Détention administrative".
L’ingénieur Wasfi a
occupé plusieurs ministères dont celui
de l’autorité locale, celui des affaires
des captifs et des libérés, celui de
l’emploi. Qabha était en fonction,
occupant le ministère d’Etat lorsque,
l’occupant l’a interpellé la dernière
fois.
Trois prolongements
Avant cette dernière
fois, l’ingénieur Qabha était resté dans
les prisons israéliennes plus de trente
mois. Le 10 juin 2011, les occupants
sionistes l’ont à nouveau arrêté pour
l’enfermer encore une fois sous ce
régime, encore une fois sans chef
d’accusation hormis ce cliché valable
pour tous les Palestiniens : « Danger
pour la sécurité d’"Israël".
A la fin de chaque
condamnation administrative, malgré les
efforts d’avocats et d’institutions
juridiques, l’administration
pénitentiaire sioniste le garde toujours
sous ce système abusif de "Détention
administrative".
Avant son dernier
transfert, Qabha se trouvait dans la
prison de Majdo où se trouvait aussi son
frère Dr. Amjad Qabha, condamné à 18 ans
de prison ferme. Les occupants sionistes
ont interdit aux deux frères de se
rencontrer. Ils les ont éloignés, en
transférant le ministre vers la prison
de Hidarim et son frère vers celle de
Bir As-Sabaa.
La famille
angoissée
Sajida, la fille de
l’ancien ministre palestinien, captif
chez les occupants sionistes, dit au
centre Ahrar pour les études des captifs
et pour les droits de l’homme qu’elle et
ses frères sont interdits de rendre
visite à leur père. Depuis son
arrestation, ils ne l’ont vu qu’une
seule et unique fois. C’est seulement
leur mère qui peut aller le voir. Ils
sont inquiets pour la santé de leur père
: « Mon père souffre du diabète. C’est
pour cette raison que nous sommes très
inquiets ».
Les enfants ont
l’habitude de le voir, de profiter de
ses conseils dans toutes leurs affaires.
« Notre père nous manque beaucoup »,
dit-elle.
« Mon père a passé
une dizaine d’années de sa vie dans
plusieurs prisons », résume enfin Sajida.
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