Rapport CPI
Les enfants d'Al-Khalil, rempart
face à l'occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 12 avril 2012
Al-Khalil – CPI
Ces derniers temps,
les soldats de l’occupation sioniste et
les officiers de ses services de
renseignements parcourent les villes et
les villages du département palestinien
de Jénine. Ils parcourent les rues et
les souks, tout en essayant d’entamer la
conversation avec les Palestiniens. Ce
n’est qu’une exposition de forces, une
manière de dire que les occupants sont
là et qu’ils ont une mainmise totale sur
la vie des Palestiniens et sur le
moindre détail de cette vie. Une manière
de leur dire que l’occupation reste leur
destin et pour toujours.
Des habitants de la
ville racontent, chacun à sa manière,
comment des soldats sionistes
investissent les villages, sans arrêter
quelqu’un, mais en s’approchant des gens
dans leurs rues et dans leurs magasins.
La force militaire est accompagnée assez
souvent d’un officier du service
sioniste des renseignements. Ce dernier
se présente, en se donnant un nom arabe,
comme étant le responsable du quartier
ou du village.
Assauts et sondages
Le Palestinien Hassan
Kilany, habitant du village de Kfirt,
nous informe : « Les forces de
l’occupation ont donné l’assaut à notre
village dans une après-midi, il y a
quelque jours de cela. En effet, je
marchais, au centre du village avec mes
amis, lorsque nous avons été surpris par
des patrouilles de l’occupation ; un
officier des renseignements israéliens
s’est approché de nous en disant : "Je
m’appelle Zohaïr ; je suis le
responsable de la zone et je veux faire
votre connaissance" ».
« Et quand nous lui
avions donné nos noms, il a commencé à
nous donner des renseignements sur nos
personnes pour montrer qu’il connaissait
tout de notre village. Puis il a
commencé à nous demander si nous étions
satisfaits de la situation et de
l’autorité. Enfin, il a proposé ses
services, en nous disant que nous
pourrions aller le voir, au camp de
Salem, si un besoin se présentait »,
a-t-il ajouté.
Puis l’officier et
ses soldats, souligne-t-il, sont entrés
dans plusieurs des magasins du centre du
village. Il a posé des questions sur les
révolutions arabes et leurs effets sur
la situation en Palestine, des questions
banales, histoire d’engager la
conversation.
Mohammed Marï, du
village Kaferdane, à l’ouest de Jenine,
confirme ces constatations : « Il y a
quelques semaines, ils ont investi une
boucherie et d’autres magasins, à
l’entrée du village. Ils ont commencé à
leur demander comment ils allaient et à
leur dire qu’ils seraient bien reçus
dans le bureau de l’administration
civile ».
Le retour de
l’administration civile
Marï ajoute : « Les
gens ont le sentiment que l’armée de
l’occupation prépare le terrain au
retour de l’administration civile. C’est
pour cette raison qu’elle essaie de
tisser une sorte de relation entre les
officiers des renseignements et les gens
qui n’accepte cela, bien évidemment. Ces
visites se terminent souvent par des
affrontements avec les jeunes et les
plus jeunes et par lancement de pierres
et le tir de balles ».
Le Palestinien Issa
Maaïli ajoute qu’en plus de tout cela,
les forces de l’occupation délivrent de
temps à autre des notifications
obligeant les gens d’aller au bureau de
l’administration civile, sans raison si
ce n’est de tisser le contact avec les
gens.
C’est surtout après
les révolutions arabes que les forces de
l’occupation sioniste, souligne Issa,
essaient de contacter les gens et de
connaître leurs opinions sur les
événements en général.
Ignorer l’autorité
palestinienne
Il insiste sur le
fait que les services des renseignements
de l’occupation sioniste dénigrent et
ignorent l’autorité palestinienne et
tous ses services. Ces derniers
soutiennent les forces de l’occupation,
mais ne font rien pour leurs citoyens.
Maaïli insiste aussi
à dire que ce phénomène n’existait pas à
l’époque de l’Intifada d’Al-Aqsa, à
l’époque où les forces de l’occupation
avaient peur des résistants
palestiniens. Actuellement, elles n’ont
peur de personne, rassurées par la
mainmise sécuritaire de l’autorité.
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