Rapport CPI
La résistance retournera en
Cisjordanie après la réconciliation,
craignent les Sionistes
Photo: CPI
Dimanche 12 février 2012
Gaza – CPI
Les négociations sont
dans une impasse ; la réconciliation
serait en bon chemin ; l’Entité sioniste
envisagerait donc un affrontement
militaire avec les Palestiniens et c’est
pour ces raisons qu’elle essaie par tous
les moyens d’imposer ses colonies comme
une réalité intouchable en aucun cas.
Protéger les
colonies sionistes
Des analystes
politiques indiquent que l’Entité
sioniste ne souhaite aucune réussite à
la réconciliation, car elle craint que
cette réussite entrave sa coordination
sécuritaire avec les milices de le
l’autorité palestinienne, une
coordination qui assure une protection
gratuite à ses colonies.
Le journal hébreu
Jerusalem Post a écrit que le ministère
de la guerre avait mis en place un plan,
d’un coût de cinq cent millions de
shekels, destiné à multiplier les
mesures sécuritaires autour des colonies
installées abusivement dans plusieurs
zones de la Cisjordanie.
Le journal ajoute que
le ministère et l’armée de l’occupation
sioniste a déclaré la mise en place d’un
plan commun pour améliorer les mesures
sécuritaires autour des colonies
sionistes et des points d’avant-garde
installés en Cisjordanie.
L’escalade
L’analyste politique
Hossam Al-Dajni croit que ces mesures
sécuritaires sionistes concernant les
colonies ne sont pas nouvelles pour ces
Sionistes qui veulent toujours vivre
entourés de remparts. Pour lui, tout
cela n’a rien à voir ni avec les
négociations, ni avec les rencontres
d’observation avec l’autorité
palestinienne, ni avec la crainte que
ces rencontres ne donnent rien de
positif à l’autorité palestinienne.
L’Entité sioniste,
continue l’analyste, craint que
l’autorité de Ramallah n’aille vers la
réconciliation, dans le cas de l’échec
des négociations, ce qui engendrerait la
rupture de la coordination sécuritaire,
une coordination qui est entièrement
bénéfique à cette Entité, politiquement,
économiquement et financièrement : cette
coordination assure une bonne protection
à ses colonies contre toute opération de
la part de la résistance palestinienne.
Si les négociations
échouaient et la réconciliation
réussissait, des opérations pourraient
reprendre contre l’Entité sioniste,
craint cette dernière. Elle tente alors
de se préparer à toute éventualité.
C’est pour cette raison que le ministre
sioniste de l’armée veut obtenir plus de
fonds pour ses besoins sécuritaires.
C’est pourquoi il essaie de se
rapprocher de l’extrême droite
actuellement au pouvoir.
Puis l’Entité
sioniste croit que la réconciliation
engendrerait l’arrêt des détentions
politiques, ce qui réactiverait la
résistance, graduellement. Cette
résistance pourrait commencer par des
protestations populaires pour terminer
par une Intifada armée. Et le Hamas
pourrait encore une fois remporter les
élections législatives à venir, ce qui
augmenterait la menace sécuritaire
contre les occupants sionistes en
Cisjordanie, ajoute-t-il.
Un grand crime
Pour sa part,
l’analyste politique Ahmed As-Saïd
considère que les mesures sécuritaires
autour des colonies sionistes, en
Cisjordanie, sont encouragées par les
Américains et les Européens. La position
américaine est de plus en plus aux côtés
de l’Entité sioniste, et à l’époque de
Barack Obama, elle est encore « plus
claire et plus arrogante ».
Il ajoute qu’au
moment où les Etats-Unis et l’Europe
remarquent l’illégitimité des colonies
sionistes, ils appuient leur protection
; ils ferment les yeux sur le fait que
ces mesures pourraient tuer tout espoir
de voir les négociations réussir.
L’Entité sioniste,
continue l’analyste politique Ahmed
As-Saïd, essaie de profiter de la
faiblesse de l’autorité de Ramallah pour
gagner du temps et exécuter de grands
projets coloniaux minant toutes vraies
négociations.
Il croit qu’il faut
arrêter la mascarade des négociations
qui ne font que couvrir les pratiques
sionistes.
L’autorité
palestinienne n’a que deux chemins à
prendre. Le premier sera celui de la
résistance qui a montré ses forces. Le
deuxième sera l’arrêt des négociations
et le retour à la réconciliation qui
reste une demande populaire, a-t-il
résumé.
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