Rapport
Des histoires
palestiniennes sur bois
CPI
Photo: CPI
Mercredi 11 juillet 2013
Khan Younes – CPI
Avec la
technique de brûlure sur bois, un groupe
d’artistes, femmes et hommes, ont
dessiné quelques pages de l’histoire
palestinienne, une histoire pleine de
douleurs et pleine d’espoir. Les artistes
de la ville Khan Younes, au sud de la
bande de Gaza, ont transformé des
morceaux de bois en des tableaux
racontant des histoires palestiniennes
comme celles racontées par une
grand-mère à ses petits-enfants, sur le
village d’origine, sur une vie simple
d’autrefois.
Mémoire inoubliable
Les femmes
âgées palestiniennes n’ont pas l’air
d’oublier leur vie d’autrefois, dans les
territoires occupés en 1948, où la vie
était simple. Elles n’ont pas l’air
d’oublier l’odeur parfumée du thym, le
chuchotement de la faucille. Elles ne
sont jamais fatiguées de raconter cette
vie simple, encore et encore, à leurs
petits enfants.
Et ces
petits-enfants, un groupe de dix-neuf
jeunes âgés de 19 à 25 ans, ont décidé
d’immortaliser ces histoires,
d’immortaliser la Palestine, son
patrimoine, son histoire, ses mémoires,
ses enfants, ses symboles.
Le
centre de la culture et de la pensée
libre
Les tableaux
ont été exposés dans centre de la
culture et de la pensée libre, à l’ouest
de la ville Khan Younes, au sud de la
bande de Gaza.
Les tableaux
racontent la vie ancienne. La clé du
retour, des pièces en poterie, le dôme
du Rocher, le sanctuaire sacré d’Al-Ibrahimi,
de la broderie palestinienne, entre
autres.
43 tableaux
de tailles et de formes différentes,
tous avec la technique de brûlure sur
bois qui a besoin de beaucoup
d’habileté.
Le
patrimoine palestinien
Les jeunes
ont choisi le patrimoine. En effet, le
peuple palestinien s’intéresse beaucoup
à son patrimoine ancestral mélangé avec
beaucoup de souffrances continues, avec
un grand espoir de mettre fin à
l’occupation sioniste commencée il y a
plus de soixante ans.
Brûler sur
bois est une technique facile, dit
l’artiste Ahmed Abdou Ar-Rahman Yousser,
mais elle a besoin de beaucoup
d’habileté, une habileté à utiliser
l’outil électrique doté de plusieurs
têtes.
C’est la
chaleur qui donnera la couleur brune,
une couleur variée permettant à
l’artiste d’exprimer ses idées et de
concrétiser son dessin.
Immortaliser le patrimoine palestinien
La fille
artiste Walaa Abou Aïch a participé à
l’exposition. Elle dit pour sa part que
ses tableaux expriment des histoires
réelles tirées de celles racontées par
sa grand-mère. Le but est d’immortaliser
le patrimoine par la beauté de l’art.
L’aspect
général de l’exposition est mélangé de
réalisme, d’expressionnisme et
d’abstrait exprimant le patrimoine et le
folklore palestiniens, l’environnement
social et naturel dans toute sa beauté,
souligne Hossam Chahadeh, directeur des
programmes de l’association de la
culture et de la pensée libre.
Les
résultats des œuvres de ces jeunes,
travaillant ensemble et profitant de
leurs expériences les uns des autres,
sont convaincants, ajoute Chahadeh.
Les tableaux
ont l’intention de distribuer ces
peintures à des institutions sociales et
officielles, dans l’objectif de diffuser
la culture des jeunes et de se focaliser
sur leur rôle dans la société,
souligne-t-il.
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