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d'Information
Rapport
Cheikh Abou Al-Rab voit proche la libération de la Palestine
Photo: CPI
Vendredi 11 mars 2011
Cisjordanie – CPI
Le cheikh Ali Abou Al-Rab est un chef du
mouvement de la résistance islamique Hamas. Il vient de quitter
les prisons de l’occupation israélienne, bien que les autorités
sionistes aient tout fait pour qu’il ne les quitte jamais. La
volonté du Tout-Puissant est plus grande que tout ; c’est elle
qui en a décidé autrement et l’a tiré d’affaire, deux décennies
après son incarcération.
Cheikh Ali est resté jusqu’à sa sortie le
chef du mouvement des captifs. Il a parlé à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), dimanche 7 mars 2011. Il a
commencé par appeler à profiter de ce nouveau climat dans lequel
vit la région, afin de donner vie à l’affaire des captifs. En
effet, les captifs palestiniens souffrent dans les prisons de
l’occupation israélienne. Ils se sentent seuls, laissés à leur
sort.
« Il est certain que l’occupation part »,
confirme-t-il : « le soleil de la liberté » brillera sur la
Palestine, plus tôt qu’on ne le croit. Toutefois, il appelle à
l’union du peuple palestinien, à mettre fin à la division, à
orienter le regard vers l’avenir, vers la libération de
l’occupation israélienne.
Abou Al-Rab vient de sortir des prisons de
l’occupation israélienne. Il est porteur de deux messages de la
part des captifs palestiniens internés dans les prisions
israéliennes.
Le premier, c’est qu’ils portent le souci du
peuple palestinien, qu’ils espèrent voir se dissiper « la
morosité actuelle », que les deux parties de la patrie
s’unissent.
Par leur deuxième message, les captifs
demandent à ce que leur affaire ne tombe pas dans l’oubli,
surtout en ce moment où les bourreaux sionistes poussent vers
l’escalade leurs agressions contre eux.
Cheikh Abou Al-Rab ne se voit comblé qu’en
voyant les captifs libérés et sortis des prisons de l’occupation
israélienne, en particulier son frère Wahib, détenu depuis 1994
et condamné à perpétuité. Il ne l’a pas vu depuis cinq ans, la
visite lui étant interdite par les occupants israéliens.
Plusieurs peines
Cheikh Abou Al-Rab a étudié la chimie à
l’université Al-Yarmouk en Jordanie, avant de retourner à son
village de Qabattia. Il est devenu l’imam d’une de ses mosquées,
avant d’être arrêté le 6 septembre 1992. Il a été accusé d’être
le fondateur du premier noyau des brigades d’Al-Qassam, au nord,
avec une poignée de chefs des brigades d’Al-Qassam, tel cheikh
Nasr Jarrar, Abdou Al-Qader Kamil, Yahya Ayyach, entre autres.
Cette cellule de combattants, qui est partie des montagnes de
Qabattia, a donné quatorze martyrs, dans les deux Intifadas. De
ces montagnes est sorti Raïd Zakarné, qui a effectué l’opération
martyre dans la ville Al-Aqoula, pour venger l’opération
d’Al-Khalil.
Dès le premier moment de son arrestation,
les officiers sionistes des renseignements l’ont menacé en
disant qu’il ne quitterait plus la prison. La première fois, il
a été condamné à huit mois de prison, mais les enquêteurs
israéliens trouvent toujours des raisons pour interner un
Palestinien. Ils lui en ont trouvé plusieurs, pour le condamner
à trois ans et demi.
Il était sur le point de sortir, en 1996,
lorsque les Israéliens lui ont trouvé d’autres accusations. Ils
l’ont condamné à 17 ans supplémentaires. Il a été transféré vers
la prison de Kfaryouna, puis vers l’isolement, enfin vers la
prison Al-Neqab qu’il vient de quitter.
Dans cette famille, ce n’est pas le cheikh
Ali qui est le seul à endurer les prisons israéliennes : son
frère Mohib est aussi interné depuis 1994, accusé d’avoir tué
une soldate israélienne. Son frère Monib a aussi été emprisonné,
ainsi que leur père.
Une génération
Cheikh Ali a un fils de 19 ans, Dajana, et
une fille, Hanan. Dajan est étudiant à l’université
arabo-américaine. Que son père ait quitté la prison, il n’en
croit pas ses yeux. Il était encore dans le ventre de sa mère
lorsque l’occupation israélienne a interpellé son père.
La femme du cheikh parle des souffrances de
sa famille durant les deux décennies de l’internement de son
mari : maison démolie, visite interdite, sanction collective…
Disons enfin que beaucoup d’habitants du
village de Qabattia, des personnalités du mouvement du Hamas,
dont l’ancien ministre Wasfi Qabha, attendaient Cheikh Abou
Al-Rab, 50 ans.
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