Rapport du CPI
Les souffrances de quinze mille
travailleurs palestiniens sur le passage
sioniste de Tiba !
CPI
Photo: CPI
Mardi 10 juillet 2012
Jénine – CPI
Le chauffeur Khalil
Achour ne comptait pas se retrouver
cloué au lit de l’hôpital Thabet Thabet,
de la ville de Tulkarem, simplement
parce qu’il avait oublié d’ouvrir la
porte du camion lors de son passage sur
le point de passage de Tiba séparant le
département de Tulkarem et les
territoires occupés en 1948.
Achour a l’habitude
de passer par ce point pour transporter
des marchandises, de façon quotidienne.
Ce jour-là, il arrive sur le passage,
des dizaines de soldats de l’occupation
sioniste le surprennent. Ils le retirent
de son camion, le jettent à terre, le
piétinent, l’insultent avec tous les
mots qu’un vulgaire sioniste connaît.
Le pauvre Achour, 46
ans, se rappelle comment les soldats de
l’occupation sioniste l’ont surpris et
agressé, sans aucunement faire attention
à ses cris, alors qu’il disait qu’il est
malade. Ils l’ont malmené jusqu’à ce
qu’il tombe par terre, perdant
connaissance suite à une grave
dépression nerveuse.
Les occupants
sionistes imposent des mesures spéciales
aux chauffeurs de camion, dit Achour.
Ils devront enregistrer leurs noms,
leurs numéros de carte. Et pendant le
passage, toutes les portes du camion
devront être ouvertes. Achour a oublié
de laisser ouverte une seule porte, et
il a eu une punition très sévère, très
sauvage, très inhumaine, une punition
complètement injustifiée.
Pour sa part,
Mohammed Yassine, président du syndicat
des conducteurs du transport public du
département de Tulkarem, confirme que
ces agressions sont devenues monnaie
courante. Une pratique quotidienne. Cela
confirme que les soldats de l’occupation
sioniste ont pour instructions des
services de renseignements d’humilier
les Palestiniens sur les points de
passage.
Quinze mille
ouvriers
Des sources des
syndicats palestiniens soulignent
qu’environ quinze mille Palestiniens des
départements du nord de la Cisjordanie
passent quotidiennement par le point de
passage de Tiba, dont des commerçants,
des chauffeurs, des ouvriers. Tous
auront leur part d’humiliation, et
devront attendre des heures et des
heures. Les ouvriers et les chauffeurs
ont mené plusieurs rassemblements de
protestation sur place, en vain.
Le syndicaliste Ziyad
Ghanem confirme que l’entreprise de
sécurité qui dirige le point de passage
essaie délibérément de faire goûter aux
passants toutes sortes d’humiliation,
sous prétexte d’inspection, en
particulier aux routiers.
Attente
interminable
Abdou As-Salam Abboud,
ouvrier travaillant dans les territoires
occupés en 1948, dit qu’il arrive au
passage quotidiennement, venant de la
ville de Jénine, à trois heures du
matin, pour pouvoir être à l’intérieur
des grilles réservés aux Palestiniens
porteurs d’autorisations de
l’administration civile sioniste. Les
soldats de l’occupation sioniste
n’ouvrent le portail que tard dans la
matinée. Bien des gens se retrouvent
alors entassés à cet endroit.
L’occupation ne cause alors que des
humiliations, des gênes et de la
fatigue.
Le commerçant Mazen
Adjawi vient sur le point de passage de
Tiba pour prendre des marchandises. Il
se plaint lui aussi de ces longues
heures perdues sur le point de passage
de Tiba.
Mêmes les femmes ne
sont pas épargnées.
La Palestinienne Abir
Al-Chalbi s’étonne de voir les
responsables de l’autorité de Ramallah
paisibles face aux souffrances des
Palestiniens sur ce point de passage.
Les ouvriers sont laissés tous seuls
face à leur sort, sans aucune réaction
de leur part !
Elle appelle
finalement les institutions arabes et
islamiques à installer des projets
économiques en Cisjordanie, engageant
les ouvriers palestiniens afin qu’ils
n’aient plus besoin d’aller travailler
chez les occupants sionistes et de subir
leurs manières inhumaines.
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