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Centre Palestinien d'Information

Rapport

La réconciliation palestinienne, les Sionistes ne savent quoi en faire


Photo: CPI

Lundi 9 mai 2011

Centre d’études – CPI

Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, a appelé Mahmoud Abbas à annuler l’accord de la réconciliation avec le Hamas et à choisir le chemin de la paix avec "Israël", car pour lui, cette réconciliation avec le Hamas affectera énormément la paix. Netanyahu se demande : comment peut-on arriver à une paix avec un gouvernement dont la moitié appelle à liquider "Israël" et rend hommage à Ben Laden ? Il renvoie à l’indignement que le Hamas avait montré suite à son assassinat.

Pourquoi Abbas cherche la réconciliation ?

Certains milieux politiques sionistes ont considéré la réconciliation comme étant une tentative de la part d’Abbas visant à revenir à la politique d’Arafat qui profitait du Hamas. Il y a aussi cette série d’échecs israéliens dans le domaine des renseignements depuis le début de cette année. Ils voient dans cet accord un point porteur d’une force latente dramatique. Non parce qu’il s’oriente contre Netanyahu, mais surtout contre Obama et contre la politique américaine au Moyen-Orient. Abbas avait bien réfléchi et avait remarqué que son autorité est sans armée, hormis trois brigades de forces spéciales. Il a alors décidé de se tourner vers le Hamas, dans la bande de Gaza, contre quelques concessions, des concessions qui pourraient mettre son autorité en danger.

Ces milieux croient qu’Abbas a remarqué que dans sa position actuelle, il ne pourrait plus lier l’avenir politique palestinien aux Etats-Unis et à "Israël" ; ce serait une faute stratégique, en voyant la faiblesse étonnante du gouvernement de Netanyahu dans le domaine des renseignements. Le gouvernement et l’armée d’"Israël" sont devenus incapables face à toute affaire politique ou sécuritaire ; ils n’avaient pu évaluer et prévoir l’explosion des révolutions arabes du Moyen-Orient. Ainsi, les derniers mois étaient les plus difficiles pour "Israël", stratégiquement parlant.

Abbas a aussi bien remarqué qu’"Israël" avait été pris de court quant à l’explosion de la ligne de gaz venant de Gaza, bien qu’elle fasse partie de ses infrastructures. "Israël" n’a également rien fait pour empêcher le passage des bateaux iraniens qui ont traversé le canal de Suez pour aller en Syrie et qui apportaient des armes au Hezbollah et au Hamas. Leur arrivée au port de Lattaquié signifie l’installation d’une base iranienne permanente dans la Méditerranée.

Des milieux sionistes sont arrivés à une conviction qu’Abbas a décidé de conclure cette réconciliation avec le Hamas après avoir compris qu’"Israël" ne travaille pas contre l’Iran et le Hezbollah ; il ne travaille pas non plus contre le Hamas, ayant peur de la confrontation ; sa passivité a poussé Abbas dans ce chemin, elle-même.

Malgré tout, cette réconciliation engendrera une détérioration de la situation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il y aura probablement une nouvelle guerre, car Abbas n’est pas un homme fort comme l’était Arafat. Celui-ci a réussi à manœuvrer avec le Hamas, qui a réussi à le pousser hors de la bande de Gaza, en 2007 ; et jusque-là, il n’arrive pas à la reprendre. Et rien ne dit qu’il y aura un changement dans la situation.

Pour sa part, le directeur général du bureau de l’ancien premier ministre Ariel Sharon va dans le même sens en croyant qu’"Israël" n’a effectivement aucune réponse à l’accord de la réconciliation. "Israël" n’a aucun intérêt à arrêter sa collaboration avec l’autorité palestinienne, surtout dans le domaine de la sécurité, et à arrêter ses relations économiques. Il faut s’attendre à ce que la communauté internationale accepte rapidement l’adhésion du Hamas à l’autorité palestinienne, et dans le cas où "Israël" le refuse, il sera certainement le sujet de plus de colère et de pressions.

Réoccuper la Cisjordanie

Cependant, les présidents des colonies sionistes se sont réunis en Cisjordanie, en urgence, pour discuter de la situation palestinienne et des conséquences de la réconciliation sur les colons de la Cisjordanie. Ils ont conseillé de considérer cette réconciliation entre le Hamas et le Fatah comme un désengagement d’"Israël" envers l’autorité palestinienne.

Ils ont surtout appelé Netanyahu à remettre l’autorité israélienne dans toute la Cisjordanie et à l’occuper totalement. Sinon, il faut au moins la remettre dans toutes les colonies de la Cisjordanie.

Article écrit par le Centre d’études et d’analyse journalistiques, le 4 mai 2011
Traduit et résumé par le CPI

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Source : CPI
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