Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Avec le manque de médicaments, le spectre de la mort menace des
centaines de vies à Gaza
Photo CPI
Jeudi 8 juillet 2010
Gaza – CPI
Le blocus mené par les occupants israéliens
frappe la bande de Gaza depuis environ quatre ans. Il est
politique, mais les résultats sont-là ; des milliers de malades
sont assiégés, privés de médicaments, privés de tout voyage
lorsque leur état le nécessite. Quel danger représente le
médicament sur la sécurité d’"Israël" pour que son entrée dans
la bande de Gaza soit interdite ? Allez comprendre !
Les pays qui participent à ce siège croient
que les habitants de Gaza sont coupables, parce qu’ils ont
choisi le mouvement du Hamas lors des élections démocratiques.
Ils doivent alors en payer le prix. Cela est la vraie raison,
même si ces pays qui se veulent démocratiques et défenseurs des
droits de l’homme donnent d’autres arguments. Le ministère de la
santé de la bande de Gaza déclare l’épuisement de quelque 114
sortes de médicaments, sans que ces pays, la communauté
internationale et la conscience du monde ne fassent un pas pour
briser le blocus de Gaza. Comment peut-on expliquer ce silence ?
Le lait des enfants
Dr. Monir Al-Barch, directeur du bureau
général de la pharmacie du ministère de la santé, confirme qu’en
plus de ces 114 sortes de médicaments en manque, 90 autres s’y
ajouteront dans un ou deux mois seulement.
Dans un communiqué dont notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, Dr. Al-Barch
dit que le lait spécial à ces trois cents enfants souffrant de
la maladie PKU est aussi en manque, pour ne citer que lui.
Parmi les médicaments épuisés se trouvent
ceux prescrits à quelques sortes de cancer, d’hémorragie
héréditaire…
Si ces médicaments restent en manque, parmi
d’autres, la vie de beaucoup de malades sera menacée par le
spectre de la mort.
Conséquences catastrophiques
Dr. Ahmed Al-Achi, directeur des relations
publiques et de l’information du ministère de la santé de la
bande de Gaza, a dit de son côté que son ministère avait lancé
plusieurs appels aux organisations humanitaires internationales,
la Croix-Rouge, la Ligue Arabe, la Conférence Islamique et à
tout le monde libre à intervenir de façon immédiate pour ouvrir
les points de passage et pour laisser aux médicaments et aux
appareils médicaux la possibilité d’entrer dans la bande de Gaza
avant qu’il ne soit trop tard.
Il a dit à l’envoyé de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que la continuation du blocus
inhumain à l’encontre de la bande de Gaza mènera tout droit vers
une catastrophe sanitaire sans précédent.
Une colère règne parmi les malades de la
bande de Gaza. Hadj Hassan, 63 ans, souffre d’une insuffisance
rénale. Il dit que la mort le guette à cause du manque de
médicament. Il appelle à ouvrir tous les points de passage de la
bande de Gaza pour recevoir de la nourriture et des médicaments.
Plusieurs institutions juridiques avaient
déjà parlé des conséquences catastrophiques de l’épuisement de
différentes sortes de médicaments dans la bande de Gaza. Cela
veut dire que des centaines de malades sont menacés de mort. Le
blocus est devenu une sorte d’exécution.
L’institution Al-Damir, la Conscience, le
centre Al-Mizane pour les droits de l’homme et le centre
palestinien pour les droits de l’homme disent que le blocus
touche de près aux droits essentiels des Palestiniens, qui
vivent une catastrophe humaine.
Ces institutions se montrent très soucieuses
de la détérioration rapide de la situation sanitaire de la bande
de Gaza. Elles appellent alors les organisations internationales
à mettre fin à la fermeture perpétuelle des points de passage de
la bande de Gaza.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
Les rapports
du CPI
Dossier
Hamas
Les dernières mises
à jour
|