Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Le village palestinien de Beit Amer face à l'occupation et aux
colons israéliens
Photo CPI
8 juillet
2008
Al-Kalil – CPI
La mort tragique du jeune homme Mohammed
Anwar Al-Allama, 17 ans, par les balles des forces israéliennes
d'occupation, le soir du vendredi 27 juin 2008, n’est plus une
affaire exceptionnelle dans l’histoire de Beit Amer. En effet,
ce village vit une confrontation permanente avec les forces et
les colons israéliens.
Ce soir-là, des forces de l’armée de
l’occupation israélienne avaient envahi le village et mis la
main sur neuf citoyens palestiniens. Voilà que des jeunes n’ont
pu supporter cette scène à répétition. Des confrontations se
sont alors engagées entre eux et les envahisseurs, dans
plusieurs parties du village. Des sources locales confirment que
les forces israéliennes d'occupation ont investi une vingtaine
de maisons pour les passer au peigne fin.
Un village éveillé
Plus de 15 mille âmes vivent dans le village
de Beit Amer dont la superficie est de 3 mille hectares. Il se
situe au nord de la ville d’Al-Khalil (Hébron). Depuis
l’Intifada d’Al-Aqsa, une tour de contrôle observe les
villageois.
Le village de Beit Amer ne dort pas.
Quasiment pas une nuit ne passe sans qu’une confrontation
n’éclate entre les habitants palestiniens et l’armée ou/et les
colons israéliens, à l’entrée du village. L’armée prend ces
confrontations comme un prétexte pour lancer des raids aux
domiciles de Palestiniens et pour interpeller leurs jeunes. Et à
l’opposé de tous les autres villages, Beit Amer reste résistant,
avec au moins la simple pierre et le cocktail molotov. Il
suscite alors une grande inquiétude chez l’Entité sioniste. Pour
cette raison, il y a toujours des mesures exceptionnelles à
l’entrée du village : une tour de contrôle, une patrouille, des
jeeps tous les dix mètres !
Martyrs et blessés
Les forces israéliennes d'occupation font
beaucoup de martyrs, de blessés parmi les habitants du village
de Beit Amer. Sinon, les colons sionistes se chargent du reste.
Au mois de janvier dernier, un de ces colons a volontairement
heurté deux citoyens avec sa voiture. Il a causé des fractures
au crâne de Mohammed Khalil, 27 ans. Et des fractures aux
cuisses de Motaz Khalil, 20 ans.
Et en mars dernier, les soldats de
l’occupation israélienne ont interpellé une ambulance pour
attraper un citoyen blessé et pour le transférer en un lieu
inconnu.
Les agressions des Israéliens ne se limitent
pas aux Palestiniens. Au même mois de mars dernier, des dizaines
de citoyens, d’activistes et de solidaires étrangers, dont des
Européens, ont été blessés par des attaques menées par les
soldats de l’occupation et des colons israéliens, alors qu’ils
ne faisaient que marcher dans une manifestation pacifique de
protestations contre les massacres israéliens et contre le mur
discriminatoire de séparation.
Les maisons civiles
Au mois de février, les forces israéliennes
d'occupation ont investi la maison du citoyen Ahmed Abou Ayyach
pour la transformer en une caserne militaire. Dans cette maison,
les soldats de l’occupation israélienne ont enfermé toute la
famille, ainsi que d’autres personnes. Ils les ont violemment
frappées !
Et sous la protection de l’armée, des colons
sionistes ont rasé des terrains appartenant à quelques
villageois, à côté de la colonie de Karmi Tsor.
Ce ne sont finalement que des exemples, sans
parler de tous les endommagements dont les biens, les magasins,
les réseaux de routes et d’eau et toutes les infrastructures
sont le sujet à cause des Israéliens. Sans parler également des
centaines de villageois dont surtout des jeunes qui sont
enfermés dans les prisons de l’occupation israélienne.
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