Rapport du CPI
Les familles de
Gaza attendent de voir leurs captifs :
douleurs et espoirs
CPI
Photo: CPI
Jeudi 7 juin 2012
Gaza – CPI
Les douleurs des
familles des captifs palestiniens n’ont
pas l’air de prendre fin, avec les
politiques abusives de l’occupation
sioniste. Cette occupation les prive de
contacter leurs proches enfermés
arbitrairement dans ses prisons, encore
moins de les voir. Les familles vivent
dans l’angoisse, jour et nuit ; elles
attendent avec impatience le moment où
elles pourront les contacter, quel que
soit le moyen. Même une lettre ou un
appel téléphonique pourrait calmer un
peu la soif de ces familles ; elles
savent que les occupants restent des
gens sans cœur, injustes et inhumains.
Après la grève de
la faim
Tous les lundis, les
familles viennent se rassembler dans le
siège de la Croix-Rouge, dans la ville
de Gaza. Elles essaient aussi d’envoyer
à leurs captifs, via la Croix-Rouge, des
lettres et quelques petites affaires. En
fait, il y a un léger assouplissement,
dit la mère du détenu Abdou Ar-Rahman
Abou Foul ; depuis un petit moment, il y
a quelques petits contacts avec son
fils.
Elle vit toujours
dans l’espoir de voir son fils, un
espoir né suite à l’accord signé après
la longue grève de la faim de milliers
de prisonniers politiques palestiniens.
Elle ne l’a pas vu depuis plus de cinq
ans. Personne ne pourra cependant donner
la date exacte du jour fatidique où les
familles de la bande de Gaza pourraient
voir leurs détenus.
Souffrances sans
fin
Dans un coin du siège
de la Croix-Rouge, le correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI) a
remarqué un homme très âgé portant la
photo de son fils détenu dans les
prisons de l’occupation sioniste. Il
vient là pour montrer au monde entier
l’esprit criminel de l’occupation
sioniste. Il confirme qu’il n’y a pas
beaucoup de changements dans les prisons
sionistes : les occupants poursuivent
leur politique de « Détention
administrative", le captif Dirar Abou
Sisi est toujours dans l’isolement…
Le vieil homme
appelle à faire toutes les pressions
possibles pour mettre à exécution
l’accord de la fin de la grève de la
faim : « Nous voulons voir nos enfants,
être en contact avec eux… On parle d’une
visite prochaine, mais pour une durée
d’une demi-heure tous les quinze jours ;
c’est trop peu ; c’est injuste, c’est
très fatiguant pour nous. Nous voulons
leur rendre visite comme auparavant ».
Son fils avait mené
une grève de la faim pendant 26 jours ;
maintenant, il est en bonne santé et
surtout, il possède un moral d’acier,
dit le père. En effet, les grévistes
sont fiers de leur action qui a obligé
l’administration pénitentiaire sioniste
à céder, même qu’ils savent que les
occupants sionistes ne respectent jamais
leurs engagements.
Moral d’acier
La mère du captif
Mamdouh Al-Ténani était assise dans un
autre coin. Son visage reflétait ses
souffrances. Après une période
interminable, elle a enfin reçu un coup
de fil de son fils. Nous voulons les
voir et c’est notre droit, dit la mère
avec amertume.
Dans son dernier
appel, son fils lui a confirmé qu’il est
en bonne santé et que les captifs
gardent un moral d’acier. Mais les mères
connaissant les occupants sionistes et
connaissent leur dureté, elles restent
inquiètes : « Je sais bien que mon fils
ne me dira rien, même s’il est sous la
torture ; il ne veut pas que je sois
inquiète ».
Rien ne pourra la
rassurer si ce n’est voir son fils en
face. Il faut que les visites
reprennent, et non pas seulement des
promesses. Les familles, les pères, les
mères attendent avec impatience, avec
douleurs, de voir leurs enfants « non
seulement derrière les barreaux, mais
surtout libres à l’extérieur », conclut
la mère.
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