Rapport du CPI
Désarroi sioniste
face au recul des relations avec
l'Egypte
CPI
Photo: CPI
Jeudi 6 septembre 2012
Palestine – CPI
Les autorités
égyptiennes ont acheminé des renforts
militaires dans le Sinaï pour faire
régner le calme dans la péninsule agitée
depuis la chute de Moubarak.
L’acheminement, bien qu’il soit effectué
avec l’accord d’"Israël", a fait couler
beaucoup d’encre dans l’entité sioniste.
A titre d’exemple,
Ron Ben-Yishai, analyste militaire du
journal hébreu Yediot Ahronot, a écrit
un papier dans lequel il confirme que
les chars égyptiens déployés dans le
Sinaï ne tracassent pas "Israël". Autant
les relations diplomatiques sont
quasiment inexistantes entre Tel Aviv et
le Caire, autant la coordination
sécuritaire entre "Israël" et l’Egypte
se réduit au minimum.
Ben-Yishai écrit que
le nombre de chars déployés par l’armée
égyptienne dans la zone désarmée C du
nord du Sinaï est très bas. Ce
déploiement ne représente aucune menace
pour "Israël". Le nombre de blindés, de
chars et d’hélicoptères déployés dans
Sinaï, dans le dessein de « lutter
contre le terrorisme », ne dépasse la
force convenue.
En outre, la
coordination sécuritaire entre les
représentants des deux armées, du moins
sur le terrain, existe toujours, ainsi
que le dialogue entre les fonctionnaires
de haut rang des services des
renseignements israéliens et égyptiens.
Ce qui inquiète les
décideurs d’"Israël" n’est pas ce qui se
passe sur le terrain, mais ce qui se
passe entre le Caire et Tel Aviv, ajoute
Ben. Il s’agit plus exactement de la
tentative du nouveau président égyptien
de diminuer la coordination et le
dialogue sécuritaire avec "Israël".
Apparemment, le président égyptien vise
à installer une érosion permanente de
l’accord de paix entre les deux pays,
jusqu’à n’en faire que de simples mots.
Quiconque veut comprendre de façon
profonde la pensée du président égyptien
Morsi, en ce qui concerne "Israël, devra
étudier de près la charte du mouvement
du Hamas.
Ben-Yishai croit que
les généraux égyptiens savent bien que
l’annulation de l’accord de paix signé
avec "Israël" pourrait générer une
escalade militaire qui pourrait à son
tour détruire complètement l’économie
égyptienne et qui pourrait se terminer
par une défaite militaire cuisante.
C’est pour cette raison, ajoute Ben, que
l’actuel président égyptien Mohammed
Morsi essaie de gagner rapidement et
d’accumuler une force politique au
détriment de l’armée. Il essaie aussi de
causer une érosion progressive dans
l’accord de paix. A présent, il l’a
faite, cette érosion, avec beaucoup de
précaution et en petits pas bien
calculés.
Le même journal
hébreu de Maariv a publié que Reuven
Rivlin, président de la Knesset, avait
pris contact avec le bureau du
gouvernement israélien afin de déceler
son avis à propos d’une réunion élargie
de la Knesset afin de discuter du
déploiement de l’armée égyptienne dans
le Sinaï, sur la demande du membre de la
Knesset Uri Ariel, membre du parti
l’Union nationale.
La réplique du
gouvernement israélien était claire et
sans rappel. Elle consistait à dire
qu’une telle réunion est tout à fait
inutile, car l’entrée des forces
égyptiennes dans le Sinaï ne vient pas
en contradiction avec l’accord de Camp
David, et que le gouvernement poursuit
cette affaire de façon permanente et
détaillée.
L’article cité est paru dans le
journal hébreu Maariv, le 31 août 2012 :
traduit et résumé par le département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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