Rapport de CPI
Sur les frontières
avancées de Gaza,
un œil vers le ciel, un autre vers
l'ennemi
CPI
Mercredi 6 février 2013
Gaza – CPI
Ni le froid extrême, ni l’heure bien
avancée de la nuit n’ont pu dissuader le
moudjahid Abou Bara de se rendre à une
position avancée dans les frontières
orientales de Khan Younes, dans le sud
de la bande de Gaza.
Abou Bara, combattant
des brigades d'Al-Qassam, branche
militaire du mouvement du Hamas, confie
au correspondant de notre Centre
Palestinien d'Information que les heures
où il est dans une position militaire
avancée, à une courte distance des
positions militaires des occupants
sionistes, représente pour lui des
moments des plus heureux.
Rester dans ces
positions avancées est un phénomène
appelé "Rabat" par les combattants. Il a
commencé au cours de l'Intifada Al-Aqsa.
Plus le potentiel de
la résistance palestinienne grandit,
plus le phénomène prend de l'ampleur. Il
représente une réponse adéquate aux
forces d'occupation et à leurs
incursions à répétition dans le secteur
oriental. Les points de "Rabat" sont
répandus selon une vision militaire
claire pour affronter et repousser toute
infiltration ou invasion sioniste.
La chaleur de la
foi
Abou Bara montre à
notre correspondant des vêtements
spéciaux portés pour faire face à
l’humidité et au grand froid, surtout à
l’aube. Toutefois, la foi dans le
Seigneur et le devoir efface tous les
inconvénients de cette action.
Les combattants
travaillent en solitaires ou en groupes
de deux. Ils se cachent selon un
programme bien précis destiné à mettre
en échec les plans des occupants.
Les combattants
passent leur temps à observer les
mouvements de l’ennemi et à prier et
réciter le saint Coran.
Les factions
palestiniennes
Plusieurs factions
palestiniennes participent à cette
action, selon leurs capacités, dit Abou
Attaya, membre des brigades An-Nasser
Salah Ad-Din, et selon une coordination
bien précise. La plupart des combattants
aiment et essayent d’y participer, en
dépit de tous les dangers, en
particulier les jours où les occupants
sionistes poussent leurs incursions vers
l’escalade.
En effet, le "Rachat"
est une action de tous les dangers. Les
occupants sionistes cherchent et visent
les combattants qui y participent. Des
dizaines de combattants y ont laissé la
vie. Un nouveau défi s’est créé ; les
avions sionistes améliorent leur
recherche, les combattants améliorent
leurs manières de se cacher, des
manières de plus en plus efficaces.
Cependant, les
combattants refusent de nous parler de
leurs astuces pour des raisons de
sécurité, ce qui est logique.
Ce n’est pas un
travail facile, dit Abou Bara, sous les
chasseurs des occupants sionistes et
sous les yeux des agents traîtres. Les
combattants devront varier leurs moyens
de déguisement et leurs positions.
Avec les moyens du
bord, les combattants ont mis en échec
plusieurs invasions sionistes, à l’est
de la brande de Gaza. Auparavant, les
sionistes avançaient sur des kilomètres.
Maintenant, il leur est difficile de le
faire même sur quelques mètres.
Avant, les forces
spéciales sionistes surprenaient les
villes palestiniennes, dit le moudjahid
Abou Mansour. Actuellement, c’est
impossible. Beaucoup d’entre eux sont
tombés dans les pièges de la résistance
palestinienne.
Disons enfin que
cette action devient un acte de
résistance, parmi beaucoup d’autres.
Elle a montré son efficacité à mettre en
échec les plans des occupants, à
améliorer l’entraînement et l’ordre
militaires chez les combattants, à
renforcer la foi religieuse.
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