Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les crimes systématiques israéliens, des témoins oculaires en
parlent
Photo CPI
Mercredi 6 janvier 2010
Gaza – CPI
L’exécution sommaire et avec sang-froid
pratiquée par les forces israéliennes d'occupation était monnaie
courante durant leur guerre menée contre la bande de Gaza, il y
a un an jour pour jour.
Assassinats collectifs, crimes de guerre,
crimes contre l’humanité ont été systématiquement pratiqués
contre des civils. Cette guerre imposée à Gaza a duré 23 jours.
Elle a laissé plus de 1500 martyrs. Quelque six mille autres
Palestiniens ont été blessés. La plupart d’entre eux sont des
enfants, des femmes. Des centaines de civils sont désormais
handicapés. Nombreux ont les bras et les pieds mutilés.
Tuer les captifs
Elle n’est pas fictive l’histoire de
l’assassinat du Palestinien Samir Mohammed Abou Al-Aziz. C’est
un événement réel faisant partie de la vie que les Palestiniens
de la bande de Gaza ont vécu, pendant la guerre agressive
israélienne menée contre Gaza.
Son père raconte cette histoire, jurant de
sa véridicité. A l’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), il dit :
« Le samedi 5 janvier 2009, l’armée
israélienne s’est déployée derrière la maison. Elle a fait un
grand trou dans le mur pour entrer dans la maison de trois
étages, en ouvrant le feu. Ils commencent à la ravager.
» Le martyr et son frère habitaient dans la
maison, avec leurs familles. Les soldats attachent les mains et
bandent les yeux des deux frères. Ils les prennent comme des
boucliers humains pour inspecter le troisième étage de la
maison. Puis, ils font descendre un frère pour que Samir reste
avec eux. C’est à ce moment-là que les soldats tirent sur la
poitrine du martyr Samir. Les soldats redescendent au deuxième
étage et informent son frère que Samir est grièvement blessé.
Ils l’amènent avec eux au troisième étage où il commence à crier
sur les soldats pour qu’ils le soignent. Les soldats lui
ordonnent de sortir pour appeler une ambulance.
» A sa sortie, ils tirent sur lui. Le feu
lui mutile les doigts de la main. Ils le ramènent vers
l’intérieur et lui disent que s’il appelle au secours, il sera
tué.
» Trois jours plus tard, les soldats
obligent les habitants à quitter la maison et à aller au camp de
Jabalia. Ils leur ordonnent d’aller tout droit, sans regarder
derrière eux.
» Nous avons alors entamé une recherche
ardue pour connaître le sort de Samir, pour savoir s’il était
mort ou vivant. Nous avons contacté les organisations
humanitaires dont la Croix-Rouge. Nous avons eu le directeur de
cette dernière, à trois reprises, sans résultat. Nous avons
contacté le membre arabe de la Knesset Jamal Zahaliqa. Il nous a
répondu qu’il avait contacté le ministre israélien de la
défense. Ce dernier a prétendu que le seul responsable de
l’affaire était l’officier qui se trouvait sur le terrain. Il a
alors refusé toute tentative de le sauver. Puis nous avons
contacté les deux députés arabes Talab As-Saïgh et Ahmed Al-Taybi,
en vain.
» C’est dix jours plus tard que nous avons
pu retirer le corps de notre martyr. A noter que le martyr était
marié et père de cinq garçons et trois filles. Il travaillait
dans l’organisation UNRWA ».
Les soldats sionistes reconnaissent leurs
crimes
Le journal hébreu Haaretz a apporté des
témoignages de soldats israéliens parlant de leurs crimes commis
pendant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Ils
reconnaissent que les ordres étaient indulgents quant aux tirs
contre les civils, les maisons et les biens civils.
Les témoignages de ces soldats expriment
explicitement l’immoralité de cette armée se voulant moderne.
Elle ne respecte rien. Ni homme, ni femme, ni enfant, ni
convention, ni accord, ni droits de l’homme.
Le journal rapporte le témoignage d’un
soldat israélien. Il déclare comment ils mettent la main sur une
maison pour se déployer sur son toit. Toute la famille est
enfermée, dans une seule chambre. Une femme et ses deux enfants
sont tués par la négligence des soldats de l’occupant israélien.
Al-Samouni, une autre famille martyrisée
La tragédie de la famille de Samir n’est pas
un cas à part, loin de là. La tragédie est vraiment atroce. Non
seulement les soldats israéliens assassinent Hamdi Al-Samouni,
mais ils jouent de plus avec son cadavre et avec ceux d’autres
martyrs. Son frère Naïl en est un témoin oculaire.
Pire, dit le témoin, les soldats
pratiquaient toutes sortes de tortures contre des blessés que
rampaient à terre.
Les soldats de l’occupation israélienne
n’ont pas seulement tué le jeune Hamdi, mais également sa mère
et quatre de ses frères.
Et après le cessez-le-feu, on a trouvé le
jeune Walid, âgé de seize ans, enterré, les mains liées, le
corps déchiqueté, des marques affreuses de torture sur tout le
corps.
D’autres témoins oculaires parlent de la
manière dont les forces israéliennes d'occupation ont tué le
Palestinien qui rampait à terre, déjà gravement blessé. Plus
tard, la Croix-Rouge retrouve son cadavre, les mains liées, les
jambes mutilées et perdues.
Boucliers humains
Quelque trois cents Palestiniens ont été
pris comme boucliers humains par les forces israéliennes
d'occupation, confirment plusieurs centres juridiques.
Le « Centre palestinien de la défense des
captifs » dit que certaines personnes ont été kidnappées de
leurs maisons pour être utilisées comme boucliers humains,
devant leurs femmes et enfants. Un acte mondialement prohibé.
Un autre acte : plusieurs captifs ont été
exécutés, de façon individuelle ou collective, confirment des
témoins oculaires. C’est le cas de la famille d’Al-Samouni, au
sud de la ville de Gaza.
Exécutions sommaires
Les forces israéliennes d'occupation ont
sommairement exécuté des femmes et des enfants, durant leur
guerre agressive israélienne menée contre Gaza, confirment des
témoins oculaires. Les bulldozers de l’occupation israélienne
ont rasé des maisons où des captifs palestiniens avaient été
regroupés. Tout cela et beaucoup d’autres choses ont été
pratiqués par l’armée israélienne, sous l’égide de la direction
politique et sous une couverture internationale.
Le « Centre palestinien de la défense des
captifs » rapporte des témoignages parlant de l’arrestation de
Palestiniens grièvement blessés. Les forces israéliennes
d'occupation ont exécuté et liquidé des familles entières, sans
prendre en considération les âges ou les supplications.
Les rapports
du CPI
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