Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les écoles palestiniennes de l'ancien bourg d'Al-Khalil, objet
de la convoitise sioniste
Photo: CPI
Mardi 5 octobre 2010
Al-Khalil – CPI
La ville d’Al-Khalil, au sud de la
Cisjordanie, est visée de façon systématique et programmée par
les forces israéliennes d'occupation. Les écoles et les écoliers
n’y échappent pas. Les écoles sont investies ; les écoliers
frappés, arrêtés et même enfermés.
Des sources de l’éducation confirment à
notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ces forces
israéliennes d'occupation poussent vers l’escalade leurs
agressions, spécialement contre les écoles de la région sud et
l’ancien bourg de la ville d’Al-Khalil, ces derniers jours.
L’affaire a commencé quand des colons sionistes ont agressé les
élèves de l’école Al-Ibrahimiah, pour qu’ensuite, les forces
israéliennes d'occupation arrêtent deux élèves.
Une guerre d’éducation
Les agressions touchent l’école élémentaire
d’Al-Khalil, l’école Tareq Ben Ziyad, l’école des filles d’Al-Fayha,
l’école élémentaire de Khadija Ben Khowailid. Cinq élèves ont
été arrêtés, un enfermé, trois blessés, deux ont eu des pieds
fracturés.
Pourquoi ces écoles sont-elles visées ?
Parce que les élèves insistent à continuer leurs études dans ces
écoles du cœur de l’ancien bourg et des alentours du sanctuaire
Al-Ibrahimi. En effet, les Sionistes veulent hardiment judaïser
ces zones, la présence des élèves palestiniens devenant de plus
en plus gênante pour ces colons et leur Etat discriminatoire.
L’affaire de l’élève Karam Khaled Naïm Dana,
qui n’a que onze ans, reflète la souffrance de ces élèves
palestiniens. Il a été interpellé devant son école, l’école
primaire d’Al-Motanabbi. Les occupants israéliens l’ont durement
frappé et l’ont amené au centre d’arrestation d’Ofar avec un
pied cassé !
Dana, un exemple
L’enfant Dana a été enfermé pendant huit
jours. Puis ils l’ont accusé d’avoir lancé des pierres, une
affaire démentie par sa famille. Le juge du centre l’avait
libéré contre une somme de 600 dollars, mais l’avocat général
israélien a refusé la décision et a demandé que l’enfant soit
jugé.
Ce qui s’est passé au tribunal n’était
qu’une mascarade, disent les sources. On n’a pas le droit de
l’arrêter, encore moins de le juger. Ils ont enfin décidé de
l’éloigner de sa famille jusqu’à une nouvelle séance.
Cette histoire n’est pas tellement étonnante
pour Sael Abou Qwidar, un élève de treize ans. Lui aussi, les
soldats de l’occupation israélienne l’ont arrêté, devant l’école
primaire d’Al-Khalil. Ils l’ont frappé jusqu’au sang. Puis ils
l’ont tiré jusqu’à leur jeep et l’ont transporté vers une
direction inconnue.
Les forces israéliennes d'occupation font et
tolèrent les agressions contre les écoles et les écoliers.
Cependant, elles autorisent aux colons juifs de construire une
école religieuse dans la colonie de Biet Romanio. Cette colonie
avait déjà été installée à la place de l’école palestinienne
Ossama Ben Al-Monqith extorquée par les colons il y a une
vingtaine d’années.
Elles ont aussi permis aux colons de poser
la première pierre d’une crèche, au cœur de l’ancien bourg
d’Al-Khalil, où elles interdisent aux Palestiniens de restaurer
leurs écoles.
Auparavant, le club Al-Assir avait tiré la
sonnette d’alarme sur l’intention des forces israéliennes
d'occupation visant les enfants et les élèves palestiniens.
Puis le même club a attiré l’attention sur
l’escalade de la politique sioniste agressive contre les
Palestiniens, surtout contre leurs enfants, qui sont frappés,
que l’on empêché d’atteindre leurs écoles, que l’on arrête. Tout
est bon pour étouffer les Palestiniens dans le dessein de les
chasser de leurs territoires.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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