Rapports du CPI
Le peuple palestinien s'attend à
une position stratégique turque
Photo: CPI
Lundi 5 septembre
2011
Gaza – CPI
La Turquie a
récemment pris des mesures contre
l’Entité sioniste, des mesures qui
pourraient saboter leurs relations,
disent des analystes politiques
palestiniens. Cependant, ils ne croient
pas que ces mesures soient suffisantes,
vu le crime de guerre commis contre des
civils turcs.
Les occupants
israéliens veulent duper tout le monde
et rendre moins sérieuse la crise qu’ils
ont avec la Turquie. Ils veulent aussi
montrer que c’est la Turquie qui est la
plus affectée par toute baisse du niveau
des relations politiques, militaires et
diplomatiques.
Les analystes
appellent la Turquie à avoir une
position stratégique soutenant la cause
palestinienne, au lieu d’une position
vague, au lieu de simples répliques ici
et là.
Répliques légères
Mêmes les répliques
turques faites, bien qu’elles soient
importantes, ne sont pas à la hauteur du
crime sioniste, dit l’analyste politique
Hassan Abdou.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), il qualifie l’acte
sioniste de crime de guerre :
« L’occupant a commis un crime dans les
eaux internationales contre des civils
turcs et cela représente le crime de
guerre par excellence. La réplique
turque est légère ; dans un cas pareil,
les relations seront purement et
simplement coupées ».
Tout de même, les
mesures turques auront leurs effets ;
elles confirmeront l’illégitimité des
agissements sionistes faits contre les
Palestiniens et les sympathisants avec
la cause palestinienne qui oeuvrent pour
briser l’injuste blocus imposé à la
bande de Gaza.
Hassan Abdou souligne
que la Turquie a un poids surtout dans
la région et que les relations
économiques entre les deux pays n’ont
pas connu une quelconque baisse,
contrairement aux relations militaires
et politiques, et que l’Entité sioniste,
en perdant un tel poids, perdrait toute
chance d’avoir un soutien de poids, si
elle voulait commettre une nouvelle
agression contre le peuple palestinien.
En plus, le climat
régional, surtout de l’Egypte, de la
Turquie et d’autres pays arabes, ne
permet pas à l’Entité sioniste d’aller
en guerre.
Hassan Abdou, lui
aussi, espère vivement que la position
turque soit stratégique et non tactique.
Une fuite sioniste
Bassem Abou Attaya
est spécialiste dans les affaires
sionistes. Il croit que l’Entité
sioniste tente d’éviter l’escalade avec
la Turquie et essaie de la présenter
comme la partie perdante dans toute
escalade.
Il confie à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
son avis : « Les dernières mesures
turques : renvoyer l’ambassadeur,
baisser la représentation diplomatique
auprès des occupants israéliens. Cela
aura bien évidemment ses effets sur les
relations turques-sionistes. Les
occupants israéliens feront donc tout
pour remettre à ses côtés ces grands
pays musulmans dont le poids est de plus
en plus grandissant dans la région ».
La perte pour les
occupants israéliens sera importante,
souligne-t-il : perte politique,
diplomatique et commerciale.
La Turquie a pris des
positions très fortes, personne n’a
auparavant osé le faire, confirme-t-il.
Pourvu que les pays arabes, surtout ceux
qui connaissent des révolutions, se
mettent à prendre la Turquie en exemple.
Il est vrai que la
Turquie a pris une position forte ; il
reste maintenant ce rapport de Balmer,
dit-il. Il a donné à l’Entité sioniste
la légitimité de renforcer le blocus de
Gaza, en disant que toute aide pour la
bande de Gaza devra passer par l’Entité
sioniste ou l’autorité de Ramallah.
Suite à ce rapport,
l’Etat d’occupation se sentira libre de
continuer ses agressions et son blocus
contre le peuple palestinien. Les pays
européens auront cependant une position
affaiblie envers les Palestiniens.
Abou Attaya conclut
enfin que la Turquie a épuisé tout ce
qu’elle peut faire : « Elle ne pourra
que pratiquer quelques pressions
politiques et diplomatiques, pas plus ».
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