Rapport CPI
Le village de Nabi Saleh,
symbole de la résistance populaire
Photo: CPI
Mercredi 4 janvier 2012
Ramallah – CPI
Nabi Saleh est un
petit village, en superficie comme en
nombre d’habitants. Ce petit village est
petit à petit devenu un symbole de la
résistance populaire simple. Bien que
ses habitants pratiquent une résistance
simple et pacifique, l’armée de
l’occupation sioniste, qui ne connaît
que la violence, continue à assassiner,
blesser et interpeller ses habitants
dont les enfants. Cette armée a
transformé la vie du village en un
enfer.
Récemment, les
soldats de l’occupation sioniste ont tué
le jeune Mostapha Al-Timimi, 27 ans,
avec sang-froid. Il ne faisait que
participer à cette manifestation
pacifique qui sort chaque vendredi pour
protester contre la colonisation et le
mur de séparation discriminatoire. Des
témoins oculaires ont confirmé que les
soldats de l’occupation sioniste avaient
volontairement tiré une bombe
lacrymogène en sa direction, à une
distance de dix mètres seulement. Il a
eu une hémorragie à la tête, causant sa
mort.
Ahmed Al-Timimi est
un parent du martyr Mustapha. Il est
témoin de ce qui s’est passé. Il affirme
que les soldats de l’occupation sioniste
lui ont délibérément tiré dessus d’une
distance très courte, à bout portant.
Tout cela pour donner une leçon aux
hommes et aux jeunes du village pour
qu’ils arrêtent leur résistance
pacifique contre l’occupation sioniste
et ses colons.
Souffrance
perpétuelle
Selon des instituts
juridiques, le village de Nabi Saleh
souffre perpétuellement du terrorisme
sioniste, sans parler des agressions
quasi-quotidiennes des colons.
Des hommes de droit
font une liste des souffrances du
village, dont les arrestations, les
assauts donnés aux maisons, les
humiliations, les frappes, les
déracinements d’oliviers, les barrages,
fermetures de routes, l’occupation de
maisons, les tirs de feu, les bombes
lacrymogènes, l’enlèvement d’enfants
pour les photographier, sous prétexte de
vouloir constituer des dossiers à leur
sujet.
Et de temps en temps,
les forces sionistes d'occupation
ferment totalement le village de Nabi
Saleh, le considérant de zone militaire
fermée, afin d’empêcher les Palestiniens
et les étrangers solidaires avec leur
cause d’atteindre le village pour
participer aux manifestations pacifiques
hebdomadaires qui sortent pour protester
contre le mur de séparation
discriminatoire et la colonisation.
Photographier les
jeunes
Les instituts
juridiques ont observé les soldats
sionistes photographier des jeunes
palestiniens, prétextant qu’ils jetaient
des pierres sur les forces sionistes
d'occupation. Puis ils montrent ces
photos aux jeunes pour les juger et les
emprisonner.
Mohammed Al-Timimi a
été témoin de cet incident : l’armée
israélienne a stoppé, sur l’entrée du
village, un jeune homme palestinien et
l’a arrêté, lui disant qu’ils avaient
une photo de lui alors qu’il jetait des
pierres sur les soldats et sur la tour
de contrôle.
Le village de Nabi
Saleh
Selon les
statistiques palestiniennes, le nombre
d’habitants du village ne dépasse les
six cents personnes ; ils sortent
cependant chaque vendredi après-midi
pour défier l’armée de l’occupation
sioniste et pour résister contre le mur
de séparation discriminatoire et la
colonisation.
Les soldats sionistes
donnent l’assaut aux maisons des
activistes palestiniens engagés contre
le mur et la colonisation dont celle de
la famille d’Al-Timimi, pour les menacer
afin qu’ils ne participent pas aux
activités hebdomadaires contre le mur,
en vain.
Notons enfin que le
village de Nabi Saleh se trouve à 21
kilomètres au nord-ouest de la ville de
Ramallah, à 570 mètres d’altitude.
Autour du village se trouvent les terres
de plusieurs villages : Beit Rima, Kafar
Aïn, Bitello, Koper, Jibiya, Om Safa et
Dir As-Soudan.
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