Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les occupants israéliens laissent leurs sangliers vers les
agriculteurs palestiniens
Photo: CPI
Mercredi 3 novembre 2010
Cisjordanie – CPI
Les occupants israéliens détruisent, brûlent
les oliviers des Palestiniens et volent leurs fruits. Et pour
faire plus de mal, ils laissent des sangliers courir dans les
fermes palestiniennes, dans le dessein de ruiner la saison de
l’olive et de blesser les fermiers.
Peur atroce
L’agriculteur Hamed Mahmoud, du village de
Orta, au sud de Naplouse, dit que les fermiers de Cisjordanie
ressentent une peur réelle de ces sangliers sauvages, une peur
du même niveau que celle qu’ils éprouvent à cause des occupants
israéliens et de leurs colons sionistes. Ils craignent également
les prix en hausse, les commerçants tricheurs.
Mais maintenant, le danger immédiat est ces
sangliers sauvages relâchés par les colons sionistes vers les
fermes des Palestiniens. C’est vers le soir que ces bêtes
apparaissent, ce qui oblige les agriculteurs palestiniens à
quitter leurs terres plus tôt que prévu.
Le fermier Khaled Mohammed, du village de
Hawara, est parti vers sa terre pour cueillir ses olives, tôt.
Mais « dès que je me suis approché d’un tas d’arbustes, et avant
d’arriver à ma terre, une dizaine de sangliers m’ont attaqué ».
« Ils m’ont cassé un pied et m’ont causé des
bleus partout dans le corps. Grâce à Allah (le Tout Puissant),
les sangliers (des colons sionistes) ne m’ont pas tué »,
ajoute-t-il.
L’agriculteur Khalil Awda, du village
Al-Laban, dit qu’il s’est retrouvé obligé de se réfugier dans un
arbre et d’attendre le départ d’une immense bête.
De faux prétextes
Ces sangliers sont relâchés pour l’équilibre
de la nature, prétextent les autorités de l’occupation
israélienne. Cependant, lâcher autant de ces bêtes ne fait que
déséquilibrer la nature, dit l’expert de l’environnement Salah
Mahmoud.
Ainsi, ces bêtes constitueront un vrai
problème. Elles attaquent les fermiers et leurs biens.
Les animaux en Cisjordanie
En jetant un œil sur le quotidien des
Palestiniens, on remarque que ces bêtes sauvages attaquent les
agriculteurs palestiniens partout en Cisjordanie, à Tobas, à
Al-Khalil, à Ramallah, à Silfit, à Naplouse, à Tulkarem, à
Jénine, et on en passe. Partout, ces sangliers sèment la peur et
la dévastation.
Relâcher ces animaux fait partie de la
politique israélienne de guerre, une politique adoptée contre
tout ce qui est palestinien dont l’olivier béni, dit Khaled
Mansour, activiste dans la lutte contre la colonisation et le
mur de séparation discriminatoire.
Et c’est un moyen pour gêner les
agriculteurs palestiniens dans leur travail, au point qu’ils se
lassent et quittent leurs terrains, un moyen pour les voler et
les annexer aux colonies sionistes.
Plusieurs associations agricoles appellent
les fermiers à être attentifs et à se protéger contre ces
sangliers.
Le ministère palestinien de l’agriculture a
essayé de lutter contre ce phénomène. Le manque de moyens et le
nombre croissant de sangliers lâchés par les colonies sionistes
rendent inefficace cette lutte, dit l’ingénieur Sayel Ahmed, de
la ville de Ramallah.
Même si les fermiers luttent contre ces
bêtes, en les tuant parfois quand cela leur est possible, leur
nombre ne fait qu’augmenter. Ils marchent en groupe de dix à
trente, semant la peur.
L’agriculteur Ali Douwikat, de la ville de
Jénine, dit que le ministre de l’agriculture de Ramallah ne fait
rien pour combattre ce danger. Il ne fait que parler.
Les fermiers appellent les institutions du
domaine à les aider à combattre ce phénomène réellement
dangereux et inquiétant, causant la perte de milliers de
dollars, en plus de la peur et des dommages corporels.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
Partager
Les rapports
du CPI
Les dernières mises
à jour
|