Rapport
Tony Blair quitte le cabinet
britannique pour servir l'Entité sioniste autrement
Photo CPI
Mardi 3 juillet 2007
Gaza/Quds –
CPI
52 diplomates, dont la
plupart travaillaient au Moyen-Orient, avaient envoyé, il y a
environ trois ans de cela, un message au premier ministre
britannique de l'époque Tony Blair.
Ils lui montraient leur
inquiétude de l'alignement sans faille de sa politique à celle
de Bush en ce qui concerne l'Iraq et la Palestine. A titre
d'exemple, il a appuyé le plan de Charon d'une retraite unilatérale
de la bande de Gaza. Cet acte venait à l'encontre de la légalité
adoptée par la communauté internationale depuis une quarantaine
d'années quant à la crise palestino-sioniste.
Satisfaction
américano-sioniste !
Les erreurs de Tony
Blair concernant la politique étrangère résident dans son choix
de se positionner avec les Etats-unis, sans aucune condition, et
sans prendre en considération que Washington est tombé dans les
mains des "nouveaux conservateurs". Elles résident
aussi dans le fait qu'il ne suit que ses conseillers les plus
proches à l'Entité sioniste.
C'est sûrement pour ces
raisons que la Maison Blanche a appuyé la désignation de Blair
comme envoyé du Quartet au Moyen-Orient.
Ainsi, ce n'est pas
étonnant que le ministère israélien des affaires étrangères
montre sa joie concernant cette désignation, d'autant qu'Olmert,
le premier ministre israélien, le prend pour un ami.
Notons que le Quartet se
compose des Etats-unis, des Nation Unies, de l'Union Européenne
et de la Russie. Depuis, il essaie, en appliquant une
"feuille de route", d'installer la paix au Moyen-Orient,
en admettant deux Etats, un palestinien et un israélien, qui
doivent vivre en paix. Toutefois, ce projet reste lettre morte,
d'autant que les Etats-Unis le dominent.
Domination
américaine
A l'opposé de cette
position accueillante, les Palestiniens ne cachent pas leur doute
vis-à-vis de cette désignation, ainsi que certains diplomates
européens. La Russie l'a même critiquée.
Du côté palestinien,
Ghazi Ahmed confirme qu'on n'a jamais vu une position neutre de
Tony Blair durant sa présidence du cabinet britannique.
Fawzi Barhoum,
porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas, quant
à lui, parle d'une personne qui ne pourra chercher les intérêts
du peuple palestinien : mise un terme à l'occupation israélienne,
libération des prisonniers et retour des réfugiés.
La seule partie
palestinienne qui a bien accueilli cette désignation douteuse,
c'est l'autorité, qui profite d'un soutien américano-sioniste
non déclarée.
La
rue palestinienne
Sur le terrain, des
Palestiniens moyens expriment à nos envoyés du Centre
Palestinien d’Information (CPI) leur déception en ne voyant
dans cette désignation qu'un moyen pour servir uniquement les intérêts
de l'Entité sioniste dont la séparation de la bande de Gaza de
la Cisjordanie.
Aucun espoir de voir des
accords entre Tony Blair et le mouvement de la résistance
islamique Hamas n'exprime la citoyenne 'Ala Al-Holo.
En aucun cas, Blair ne
pourra aider les Palestiniens à la naissance d'un Etat
palestinien à côté de celui des Israéliens, dit le commerçant
Walid Hajaj, il n'a été désigné que pour étouffer le Hamas,
rien de plus.
Tony Blair pouvait faire
quelque chose quant il occupait le poste de premier ministre
britannique. Alors qu'il n'est actuellement qu'un pion américain,
il ne pourra traiter avec le Hamas sans une approbation américaine,
disent les Palestiniens Monthir et Moammer.
Blair
et le Liban
Personne n'oublie la
position de Tony Blair durant la guerre menée par les Israéliens
contre le Liban, l'été dernier. En effet, il a refusé toute les
voix appelant à un rapide cessez-le-feu pour préserver les
civils libanais et leurs infrastructures !
En somme, il est clair
pour tout le monde dans la région que le registre de Tony Blair
et ses étroites relations avec les Etats-Unis et l'Entité
sioniste ne lui donnent aucune marge de manœuvre, ni à un
optimisme dans la région. Les observateurs craignent une position
encore plus alignée au service de l'Entité sioniste. Il vient même
de renouveler son amitié sans faille aux Israéliens dans le dîner
annuel de l'organisation britannique "Les amis d'Israël".
"La Grande Bretagne reste l'ancien ami et supporteur
d'"Israël", une amitié vraie et permanente, pour le
meilleur et pour le pire", a-t-il affirmé, et il le concrétisera
dans son nouveau poste.
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