Rapport du CPI
Mossalema, libéré
mais le cœur toujours derrière les
barreaux de l'occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 3 mai
2012
Al-Khalil – CPI
Les occupants
sionistes ont fait de la Palestine une
prison, une vraie, de telle sorte que
même en quittant les centres de
détention israéliens, on ne sent pas
libre. On se sent enchaîné à cause de
ces dizaines de barrages militaires, de
ces checkpoints, de toutes ces
restrictions, de tous ces murs
discriminatoires qui empoisonnent la vie
de tout un chacun, qui déchirent les
territoires palestiniens en petits
cantons, qui déchirent les familles, qui
déchirent les cœurs de tout le monde
surtout ceux des sœurs, des frères, des
mères, des pères qui voient les leurs
derrière les barreaux de l’occupation.
Ismaël Al-Mossalema
est une image parlante de ces
déchirements. Il a quitté les prisons de
l’occupation sioniste il y a quelques
mois, selon la transaction d’échange de
prisonniers réalisée par la résistance
palestinienne. Il les a quittées, mais
en y lassant plusieurs morceaux de son
cœur derrière les barreaux sionistes :
son fils Sajed et ses neveux, ses
parents proches et lointains, ses
voisins et ses compatriotes. Ils ont
entamé une grève de la faim, eux qui
sont à l’intérieur des prisons
israéliennes. Lui, à l’extérieur, leur
apporte sa solidarité.
Détention à vie
L’ex-prisonnier
Ismaël a laissé douze ans de sa vie
derrière les barreaux sionistes. Il
avait été détenu le 13 décembre 1999 et
condamné à 27 ans de prison ferme. C’est
la transaction d’échange de prisonniers
imposée par les brigades d’Al-Qassam
puis par le mouvement du Hamas qui a
permis sa libération des geôles
israéliennes, le 18 octobre 2011.
Toutefois, les
occupants israéliens n’ont pas
l’habitude de laisser les Palestinien
tranquilles ; dès sa sortie, ils ont
arrêté ses garçons Firas et Sajed. Le
dernier est encore enfermé sous ce
régime particulièrement bizarre de «
détention administrative », dans la
prison d’Ofer.
« En enfermant des
Palestiniens dans leurs prisons, les
occupants sionistes tentent de dénigrer
la volonté du peuple palestinien »,
exprime Ismaël à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Ils
veulent mettre les Palestiniens au pied
du mur, voire déraciner la résistance.
Des centaines de captifs ont été
libérés, mais des milliers d’autres
souffrent encore des prisons sionistes
et de leurs conditions inhumaines,
ajoute-t-il.
Grève et colère
Il y a encore des
milliers de Palestiniens qui soufrent le
martyre dans les prisons de l’occupation
sioniste ; et pour en sortir, ils ont
emprunté le chemin dur de la grève de la
faim, une grève ouverte qui plus est ;
et Ismaël est bien en position de parler
des douleurs des captifs, lui qui a
goûté aux prisons israéliennes d’Asqalan,
Rimon, Nafha et Echel.
Ces captifs ont
besoin d’un soutien populaire et
officiel. Il y a des activités
quasi-quotidiennes, des manifestations,
des sit-in, des affrontements, dans
toutes les villes et villages
palestiniens ; ces actions restent
insuffisantes. Les actions qui avaient
été menées au profit de Hanaa Chalabi et
Khider Adnan ont montré leur efficacité.
Les actions devront être de poids face
aux occupants sionistes, conclut Ismaël
Al-Mossalema, qui lui aussi est en grève
de la faim, en solidarité avec les siens
comme avec tous captifs palestiniens.
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