Poème
L'automne
palestinien
Ziad
Medoukh
Ziad
Medoukh
Mardi 4 octobre 2011
Notre automne est singulier
C’est un automne différent,
Un automne doux,
Un automne court,
Un automne sans automne.
Notre automne est chaud,
Inondé de soleil, ruisselant de soleil.
Un automne ni rude ni âpre.
Moins de tempête,
Moins d’averses diluviennes,
Mais une pluie d’étoiles multicolores
Qui galopent dans le ciel,
Qui chevauchent l’horizon,
Oiseaux d’or qui remplacent les oiseaux
noirs
D’un occupant qui déteste l’automne,
Qui déteste le printemps
Qui déteste l’été,
Qui déteste l’hiver,
Qui déteste toutes les saisons.
Notre automne n’est pas éternel,
Mais ses nuits ne s’en finissent pas
Les gens continuent de fréquenter les
plages
Aux eaux si douces.
Et les mariages poursuivent leurs ébats
joyeux
En cette saison qui dure si peu de
temps.
Notre automne est connu pour ses
différents parfums.
C’est la saison des écoliers.
C’est la saison de la cueillette des
olives.
Les feuilles d’arbres ne jaunissent pas.
Le soleil est très généreux, en cette
saison
Comme dans toutes les autres saisons.
L’automne s’en vient et s’en va
Comme un voleur.
Passage clandestin,
Il passe inaperçu.
Les Palestinien rêvent d’un véritable
automne
Comme ils rêvent de liberté et de paix
attendue
En automne, les enfants n’ont pas besoin
d’écouter
Les histoires du méchant loup
Narrées
par leurs grands-mères
Car ils le rencontrent chaque jour,
Sur le chemin de l’école.
Notre ciel d’automne a de multiples
coloris
Mais il n’est jamais
gris !
Nous sommes privés d’une vie normale,
Aussi, le soleil ne se décide-t-il pas à
nous quitter.
Il n’en finit pas de s’en aller,
Il veut rester là, avec ses rayons
Pour nous donner son ombre.
Notre automne est un été
Le prolongement d’un été
C’est le mois des grandes décisions
Concernant notre avenir
Aussi, en automne,
Comme le soleil qui n’en finit pas de
s’en aller,
les
Palestiniens n’en finissent pas
d’espérer….
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