Editorial
Oscars : Israël fait son cinéma
CPI
Photo: CPI
Mardi 15 mars 2016
Paris – CPI
Sourires. Clins d’œil.
Accolades. Il faut faire bonne
impression devant les caméras du monde
entier pour préserver une réputation
gagnée par les talents de comédiens.
Tous les ans, le monde des paillettes se
réunit religieusement pour s’amuser, se
féliciter et briller sous les feux des
projecteurs, emportant avec eux les
Oscars tant convoités.
Mais les nommés de cette
édition 2016, au mois de février
dernier, ne repartaient pas seulement
avec leurs précieuses statues. Dans les
butins de guerre offerts par divers
sponsors, Israël n’avait pu se retenir
d’y glisser un cadeau empoisonné, « la
récompense la plus chère du panier » :
un voyage en son sein, un voyage d’une
valeur de 55 mille dollars.
Avec quelques séjours offerts à
ce prix-là, on comprend qu’Israël met
les moyens, comme si cette entité
voulait être la prochaine vedette des
Oscars. En effet, cette publicité donnée
à quelques stars-clés du cinéma
permettra à ces derniers de découvrir
Israël dans une ambiance luxueuse, pour
découvrir au final cet acteur très
enthousiaste à vouloir blanchir son
image et défiler sur tous les tapis
rouges du monde.
La mise en scène est toutefois
ridicule. Quels que soient les efforts,
le masque d’Israël ne reste que de
piètre qualité et son rôle n’est donc
que peu crédible, toute la laideur de sa
réalité ne cessant d’apparaître au grand
jour. A l’heure de l’Internet et des
caméras personnelles et professionnelles
à profusion, les actes barbares de ses
diverses opérations de destructions
massives, « Plomb durci » en 2008-2009
ou « Bordure protectrice » en 2014 pour
ne citer que ces deux-là (la liste étant
bien trop longue), se dévoilent en
quelques clics et balayent d’un revers
de la main la comédie sioniste qui veut
faire croire que son armée serait la
plus éthique du monde.
Face aux milliers de morts
palestiniens, aux captifs qui
croupissent dans les prisons
israéliennes dont un bon nombre sous le
fameux régime de « détention
administrative », sans inculpation ni
procès, ou encore des centaines de vies
volées au Liban au cours de l’été 2016,
les habitués du grand écran n’ont pas le
droit de se faire avoir par le jeu
d’Israël et l’excès d’attention qu’il
souhaite leur porter lors d’un voyage
d’une dizaine de jours. L’objectif peut
bien être de déguiser le diable, mais la
réalité ne peut plus être cachée. Il est
temps pour Israël d’arrêter son cinéma.
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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