Centre Palestinien
d'Information
La
retraite, la seule issue pour « Israël »
Nicolas Sayegh
Photo CPI
27 février
2008
On dit du côté
palestinien que les négociations ne connaissent aucun avancement.
Les Israéliens ne veulent entendre parler d'Al-Quds Ach-Charqia
(Jérusalem Est). Notons que la ville sainte ne connaissait pas
une telle division avant 1948. Elle a été déchirée en deux après
la guerre de 1967. Par ailleurs, les négociations n'avancent pas
du fait que "Israël" continue l'installation de
colonies sur les territoires palestiniens occupés. Ainsi, elle
entrave toute avancée réelle de ces négociations, déjà tant
difficiles !
J'ai alors posé, à une
personnalité palestinienne, une question sur l'intérêt de ces négociations.
C'est seulement pour que l'Occident, l'Amérique en tête, ne nous
accuse pas de refuser les efforts donnés pour la paix et pour l'installation
d'un Etat palestinien, avec Al-Qods comme capitale !
Bien évidemment, cette
réponse n'est pas convaincante, surtout pour moi. Je sais bien que
l'équipe israélienne ne fait que retirer plus de profit. Elle oublie
que la retraite des territoires reste la condition principale et pour
l'initiative arabe et pour la loi internationale...
Les indications de la région
arabe entourant l'Entité israélienne montrent qu'il y a de grands
mouvements. De la part de l'ennemi. De la part la résistance arabe
libre refusant toute concession et toute fausse paix. Ces mouvements
pourraient obliger d’autres pays arabes qui gardent des relations
diplomatiques avec l'ennemi israélien à réagir au moment d'un
affrontement. Dans ces conditions, la solidarité arabe sera la seule
solution...
L'Entité israélienne n'a
pu digéré sa défaite dans sa guerre menée contre le Liban. Elle
ne peut surtout oublier l'assiduité de la résistance qui l'avait
défié, malgré ses avions et ses canons à longue portée fournis
par l'administration américaine. Cette administration, en dépit
de son alignement total avec "Israël", ne cesse de brandir
les slogans de la justice, de la démocratie et des droits de
l'homme. Des slogans mensongers.
Si la guerre n'est pas pour
demain, elle sera certainement pour après-demain. Elle devra
venir, malheureusement. Cependant, à ce moment-là, les traîtres
et les espions seront anéantis. Seront aussi anéantis les faibles
d'esprit qui laissent tomber les droits légitimes pour assurer leurs
propres intérêts. Ils collaborent avec l'ennemi afin d'imposer sur
la région le projet américano-sioniste destiné à priver les peuples
de leur identité, de leur dignité, de leur résistance, de leur
endurance !
Il est clair désormais
que le Mossad et la CIA sont responsables de tous ces assassinats
et complots qui rongent la région. C'est leur style. Ce sont des
organisations qui pratiquent le terrorisme, non seulement dans notre
région arabe, mais partout où il y a des refus de la dominance
étrangère et de la colonisation. Il est alors préférable de ne
pas perdre de temps et de ne pas dépenser nos énergies en l'utilisant
entre nous. Il y a un ennemi commun qui guette sa proie pour la dévorer,
sans avis préalables !
"Israël", bien
qu'elle avance l'idée qu'elle est la plus forte au Moyen-Orient,
doit savoir qu'elle n'aura pas la paix et qu’elle ne pourra être
tranquille, face à la résistance et aux peuples libres, que par
une retraite totale de tous les territoires palestiniens et arabes
occupés. Qu'elle sache qu’en dépit de toutes ses forces et tous
ses équipements sophistiqués, sa perte et son humiliation seront
encore plus fortes que lors de sa dernière guerre contre le
Liban.
La guerre froide que connaît
le monde actuel n'est qu'une tentative d'éloigner une véritable
guerre. Mais cette guerre ne peut être évitée que par l'application
d'une vraie justice et qu’en rendant les droits à leurs propriétaires,
les vrais. Le président défunt avait bien dit : ce qui avait été
pris par la force ne revient que par la force. Ce propos est confirmé
par l'attente de 60 ans qui n'a rien donné.
Disons enfin qu'il devient
clair qu'on ne peut compter sur l'organisation des Nations Unies,
ni sur la ligue arabe ; autant compter sur un mur déjà bien
penché. Ce sont les grandes puissances qui les contrôlent et contrôlent
leurs décisions... Toute participation à ces organisations n’est
qu’un gaspillage de temps.
Article paru dans le journal
londonien Al-Quds Al-Arabi, traduit par le CPI
|