Lettre ouverte
Affaire Dieudonné :
refusons le retour
aux juridictions d’exception
Lettre ouverte au Premier-Ministre
Comité Valmy
Dimanche 12 janvier 2014
Comme
l’écrasante majorité des
Français, les membres du comité
Valmy constatent avec effarement
la chute morale de la France
officielle dans une opération
politique où des membres du
gouvernement oublient leurs
responsabilités et la gravité de
la situation du pays pour se
partager avec un comique, la
vedette d’un psychodrame
politico médiatique préconçu à
des fins liberticides.
En s’en tenant dans cette
initiative à la défense des
libertés démocratiques en
général et de la liberté
d’expression en premier lieu, le
comité Valmy entend placer
chacun devant ses
responsabilités et tout d’abord
le Premier ministre qui est
ainsi appelé à circonvenir
l’incendie pour éviter que cette
sinistre opération partisane,
minoritaire au départ,
n’entraîne notre pays dans un
nouveau pétainisme. |
Lettre ouverte à M. Jean-Marc Ayrault,
ès qualités de Premier Ministre et ès
qualités de Président du Conseil d’État
Monsieur le Premier
Ministre,
En vertu de l’article
L. 121-1 Code de la Justice
administrative, vous êtes Président du
Conseil d’État, gardien du bon
fonctionnement et de l’indépendance de
cette haute institution.
Celle-ci vient de se
distinguer en cassant des décisions des
tribunaux administratifs, lesquelles
visaient à préserver la liberté
d’expression, liberté fondamentale s’il
en est. Ces arrêts du Conseil d’État
sont contraires aux principes
constitutionnels et aux engagements
internationaux de la France et ils
s’analysent en coup de force visant à
restreindre les libertés d’expression
tout d’abord dans les spectacles pour
ensuite étendre ces interdictions sur
internet. Il ne resterait rien de la
liberté d’expression si les contenus des
spectacles comme des sites Internet
étaient soumis à quelque autorisation
préalable comme tentent de l’instaurer
ces arrêts.
Nous demandons à
votre gouvernement de saisir lui-même le
Conseil d’État pour qu’au regard des
principes constitutionnels et des
engagements internationaux soit rendu un
avis visant à rappeler le caractère
intangible des libertés fondamentales
que ces arrêts de circonstance semblent
ignorer.
Par
décret du 28 octobre 2010 monsieur
Arno Klarsfled a été nommé juge
Conseiller d’État.
Ce Conseiller d’État
s’est exprimé publiquement sur le sujet
traité par ces arrêts sur la chaîne de
télévision BFMTV en préconisant de créer
un trouble à l’ordre public pour que ce
trouble justifie les interdictions, et
donc les atteintes aux libertés
fondamentales que constituent ces arrêts
du Conseil d’État. En soi, cet appel est
répréhensible sur le fondement des
articles 431-3 et 4 du Code Pénal qui
disposent que « Constitue un
attroupement tout rassemblement de
personnes sur la voie publique ou dans
un lieu public susceptible de troubler
l’ordre public. Un attroupement peut
être dissipé par la force publique après
deux sommations de se disperser restées
sans effet adressées dans les conditions
et selon les modalités prévues par
l’article L. 211-9 du code de la
sécurité intérieure. Le fait, pour celui
qui n’est pas porteur d’une arme, de
continuer volontairement à participer à
un attroupement après les sommations est
puni d’un an d’emprisonnement et de 15
000 € d’amende. L’infraction définie au
premier alinéa est punie de trois ans
d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende
lorsque son auteur dissimule
volontairement en tout ou partie son
visage afin de ne pas être identifié. »
Nous vous demandons
donc de révoquer immédiatement ce
Conseiller d’État et d’engager les
poursuites à son encontre au nom du
gouvernement.
Enfin, lors de cet
interview, en commettant l’infraction
précitée, ce Conseiller d’État a commis
un lapsus en direct en prononçant
précisément ceci : « Les consignes
d’Is... les les les éléments sont requis
pour que les autorités préfectorales
prennent des décisions ».
Monsieur Arno
Klarsfeld semble ainsi indiquer qu’il
commettrait l’infraction en application
de « consignes » sans qu’il n’en précise
clairement les auteurs. Bien qu’il
semble indispensable de faire la clarté
sur ce sujet, dans l’immédiat, et peu
importe de qui émanent ces consignes, un
Conseiller d’État se rend publiquement
coupable d’une infraction pénale pour
qu’un trouble à l’ordre public soit
commis et constitue le prétexte à des
décisions de circonstance d’une
institution dans laquelle il siège,
lesquelles décisions portent atteinte au
fondement démocratique de la République.
Dans ces
circonstances, il vous appartient
désormais de vous désolidariser
clairement de cette manœuvre en prenant
les mesures qui s’imposent, faute à
laisser croire que votre gouvernement
accepte que les principes républicains
puissent être piétinés par des
« consignes » qui s’imposeraient à tous,
y compris à vous mêmes.
Vidéo BFMTV :
http://youtu.be/AZXm471NEcQ
Nous vous prions
d’agréer, Monsieur le Premier-Ministre,
l’expression de nos salutations
républicaines et patriotiques.
Le Comité Valmy, le 12
janvier 2014
Nota :
Le site Internet du
Conseil d’État a t-il été sabordé et
pourquoi ? Depuis le début de
l’opération liberticide, seuls y
subsistent trois communiqués sur les
trois dernières décisions, la dernière
n’étant même pas diffusée.
conseil-etat.fr |
« En raison d’un nombre
très important de connexions, ce
site est momentanément
inaccessible.
Nos services sont mobilisés pour
rétablir son bon fonctionnement
dans les meilleurs délais.
Merci de votre compréhension. »
|
Vu les moyens dont
dispose l’institution, le prétexte
invoqué n’est vraiment pas crédible.(un
Conseiller d’État, nommé à vie, rémunéré
au niveau hors échelle E, deuxième
chevron, perçoit un traitement
indiciaire annuel brut d’environ 73 000
euros. source : Wikipedia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mun%C3%A9ration_des_acteurs_institutionnels_en_France
)
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