PCN-SPO -
INTERVIEW
« L'Europe du genre. Quel genre ? »
Luc Michel
Photo: D.R.
Lundi 19 mai 2014
LUC MICHEL INTERVIEWE PAR ‘LA VOIX DE LA
RUSSIE’: « L’EUROPE DU GENRE. QUEL GENRE
? »
Victoria ISSAÏEVA, pour la Radio russe
‘La Voix de la Russie’ (Rossiya Segodnya),
interroge Luc MICHEL à propos de
l’Eurovision 2014, de la Russophobie et
de la « Théorie du Genre » …
PCN-SPO avec La Voix de la Russie/
2015 05 16/
« L’EUROPE DU GENRE. QUEL GENRE ? »
# Victoria ISSAÏEVA/ LVdlR :
A quoi bon proposer aux garçons
de venir au lycée en jupe ? N’y a-t-il
pas d’autres méthodes pour lutter contre
le sexisme ? Mais bon, ce n’est pas à la
mode aujourd’hui de mener ce genre de
discours. Il semble que la vieille
Europe en ait assez de ses traditions et
de tout ce qui est naturel.
Un barbu en jupe bien maquillé et une
fille en pantalon aux cheveux sales…
Pourquoi pas ? De toute façon, chacun a
le droit d’être ce qu’il veut. Mais se
laisser manipuler tout en croyant que
vous ne suivez que votre volonté – ça
c’est autre chose.
La propagande des idées dites
progressistes qu’on inflige avec
acharnement aux Européens, en fait, ne
sert qu’à la politique. On va parfois
jusqu’à l’absurdité, comme dans le cas
de la théorie du genre, par exemple,
pour faire s’affronter les citoyens afin
de détourner leur attention des vrais
problèmes du pays. Ou bien pour faire
s’affronter les peuples entiers.
Eh bien, le spectacle « du genre » en
France continue. Cette fois-ci le
gouvernement agit discrètement : on
prétend que l’initiative « Ce que
soulève la jupe » est issue du fond de
la société. Mais le logo du Ministère de
l’Education qui figure sur l’affiche
prouve le contraire.
Nous avons demandé l’opinion de M. Luc
MICHEL, géopoliticien belge,
administrateur général de l'ONG EODE
(Observatoire Eurasien pour la
Démocratie et les Elections) sur des
problèmes sociétaux actuels de l’Europe
et notamment de la France. Théorie du
genre sous toutes ses formes, concours
Eurovision de la chanson et pas que de
la chanson, médias français consciemment
réticents sur plusieurs sujets – voilà
les thèmes que Luc Michel a abordé au
cours de l’entretien.
# Luc MICHEL :
J’ai pensé que l’initiative sur les
jupes était faite pour promouvoir la
féminité, pour que les filles puissent
aller à l’école en jupe sans problème.
Mais ils ont aussi appelé les garçons et
les hommes à porter la jupe. On est dans
un monde de fous. Je crois que c’est une
petite minorité qui a inventé ça, ce
sont des ‘bobos’, bourgeois à la fois
libéraux et gauchistes. C’est la
génération du mai 1968 mais ils sont au
gouvernement maintenant. C’est pour cela
qu’on voit de telles choses en France.
Ce n’est même pas uniquement la théorie
du genre qui prend sa source dans des
théories féministes américaines des
féministes radicales. Et toutes ces
théories du genre n’ont jamais concerné
le mouvement homosexuel, qui ne l’a
jamais demandé. La question de
l’homosexualité en France ou en
Belgique, ce n’est pas comme en Europe
de l’Est. En Belgique, on marie les
couples du même sexe depuis dix ans.
Mais chez nous, ce n’est pas un problème
de la société et on ne l’a pas rendu
marginal. Mais ce sont ces féministes
radicales, qui ont leurs théoriciens au
gouvernement français, qui ont imposé
cette théorie. Le but - pour qu’il n’y
ait plus des hommes et des femmes. Moi
je suis pour l’égalité totale mais une
femme n’est pas évidemment un homme sur
le plan familial et social.
# Victoria ISSAÏEVA/ LVdlR :
La réapparition de la théorie du
genre en France est-elle liée en quelque
sorte avec la victoire du travesti au
concours Eurovision ?
# Luc MICHEL :
C’est différent. Derrière ce concours
cette année il y un lobby antirusse,
anti-Poutine. Ces gens-là ont utilisé le
mouvement gay pour mener cette opération
antirusse. Actuellement, en France
notamment, il y a des militants
homosexuels qui se rendent compte qu’ils
ont été manipulés. La fameuse Conchita
Wurst, c’est très vulgaire, elle a fait
les déclarations anti-Poutine notamment
à la presse française. On est dans une
opération antirusse qui est lié à ce qui
se passe en Ukraine.
# Victoria ISSAÏEVA/ LVdlR :
La société européenne est
maintenant divisée sur la décision du
jury de l’Eurovision…
# Luc MICHEL :
Oui et il a deux aspects à cela. En
Europe « nouvelle » – Roumanie, Pologne,
Hongrie – il y a véritablement un
mouvement de révolte. En France, en
Belgique et en Allemagne il y a beaucoup
de gens qui n’étaient pas contre
l’égalité homosexuelle mais qui trouvent
que ça va trop loin.
Deuxièmement, le journal britannique
‘The Independent’ a mené une enquête sur
le vote du jury. Il a révélé comment le
vote populaire en Europe avait placé en
tête le groupe polonais qui est un
groupe panslaviste. Les jurys qui ont la
décision finale ont dissimulé le rôle
populaire et l’ont changé. Le scandale
est pour le moment en Grande-Bretagne et
dans les réseaux sociaux. Les gens sont
scandalisés ! Mais les médias ici
dissimulent totalement la situation.
Personne n’a parlé dans la presse
française de la révélation de ‘The
Independent’. Personne ne parle de la
campagne que nous menons dans les
réseaux sociaux.
Les gens se rendent compte que le vote
n’est pas sérieux et manipulé. Il a
toujours été manipulé mais pas d’une
façon pareille. Il y avait à
l’Eurovision les années passées ce qu’on
appelait le « vote géopolitique ». Mais
ici ce n’es pas ça qui se passe. Là, on
n’est plus dans des petits accords entre
les pays, on est dans une opération
politique.
Pourquoi a-t-on fait perdre le groupe
polonais. Parce que le compositeur est à
moitié polonais à moitié russe. Qui plus
est, c’est un panslaviste, quelqu’un qui
est pour l’union des Slaves. Il a fait
auparavant des déclarations en faveur du
rôle de l’armée soviétique dans la
Seconde guerre mondiale. Le logo du
groupe combine une Aigle impériale russe
à deux têtes avec l’étoile rouge.
On a reproché au clip polonais d’être
populaire puisqu’il montrait les
traditions slaves. Tenue folklorique
traditionnelle, village, rôle de la
femme dans la famille… Il y avait un
côté sexy, évidemment, ça c’est le show
business. Et puis on leur a reproché que
les femmes étaient des femmes, les
hommes étaient des hommes. Les gens qui
défendent la théorie du genre, ce sont
des gens qui défendent la fin de la
séparation des sexes. Mais la
détermination sexuelle est la base de la
biologie et de la société humaine ! »
# Article original + Interview audio MP3
de Luc MICHEL sur :
http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/272467267/
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
https://www.facebook.com/PCN.NCP.press.office
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