Interview
Un djihadiste Afghan dans le Donbass
aux côtés de Novorossia
Copie
écran PalSol
Mardi 22 juillet 2014
Source : Elektropostman (https://www.youtube.com/watch?v=Xc2KeSkl5H0)
Traduction :
http://sayed7asan.blogspot.fr/2014/07/un-djihadiste-afghan-dans-le-donbass.html
Je suis Afghan, de l’ethnie afghane. Je
suis venu ici à mon initiative et de mon
plein gré.
Beaucoup diront :
« Que fait-il ici, va-t-en et occupe-toi
de tes propres affaires, blablabla,
etc. »
Mais en
l’occurrence, ce qui s’est passé en
Ukraine s’est également produit dans
notre pays. Il y a environ 36 ans. Notre
pays a été divisé en deux camps. L’un
était aidé par l’Union Soviétique,
l’autre par le monde entier avec les USA
à leur tête. Malheureusement, nous avons
perdu cette guerre, et les conséquences
sont manifestes.
Regardez ce qui
s’est passé en Afghanistan – combien de
personnes sont mortes. Et pour ajouter
l’affront à la blessure, ceux qui ont
aidé les USA à l’époque, ont été
automatiquement inclus dans les rangs
des « Séparatistes ». C’est tout. Et la
majorité, presque la totalité sont
morts.
Je me suis retrouvé
en URSS en 1985, dans le cadre d’un
accord bilatéral entre l’URSS et
l’Afghanistan. J’ai fait ma scolarité à
la Boarding School 9 de la ville de
Volgograd. Fondamentalement, j’ai reçu
une bonne éducation soviétique. Une
éducation soviétique.
Et si ils
commencent tous à dire : « Il est
pro-russe, il est pro-russe, pro-ci ou
pro-ça » : croyez-moi, en réalité, nous
avons eu de sérieux problèmes avec les
nouvelles autorités russes
démocratiques. Nous étions traités en
étrangers.
Je ne suis pas venu
ici pour le gouvernement russe ni pour
aucun autre gouvernement. Je suis ici
pour les Slaves, pour ce peuple, le
peuple le plus amical qui soit, peuple
qui est malgré ça victime d’une campagne
d’extermination.
Nous [les Afghans,]
on nous a « réglé notre compte »? Pas
tout à fait, mais ils l’ont presque
fait. Et maintenant ils sont venus faire
la même chose aux Slaves. C’est ici
qu’ils doivent être arrêtés.
Vous voyez, tous
ces gens, qui pensent soutenir la cause
juste, on leur montre des atrocités, on
leur montre comment des gens portant la
croix de St. George [décoration russe]
violent, tuent. Ce sont des saboteurs.
Comment ils tuent quelqu’un. On leur
montre ça. Ils le regardent, et croyant
en ce qu’on leur montre, ils viennent
nous attaquer. Ils nous combattent, et
ils pensent que leur côté est le bon
côté. La même chose, exactement la même
chose a été faite en Afghanistan.
Exactement la même chose, comme une
copie carbone. Vous comprenez ? Et
maintenant, le problème n’est plus de
savoir s’ils sont bons ou mauvais. Le
problème est qu’ils restent ignorants du
mal qu’ils portent sur leurs épaules.
Ils ne savent pas ce qu’ils font.
Q: Dites-nous,
s’il vous plaît, combien vous êtes payé
ici ?
[Rires] Ils me
paient si bien que je dois mendier les
cigarettes !
Je suis ici par ma propre volonté. Je ne
tue pas des gens pour de l’argent. Je ne
tue pas les gens pour de l’argent. Je
suis ici par mes propres moyens.
Mes camarades, combattant à mes côtés,
ce sont des Ossètes, des Russes, des
Cosaques, des Kalmuks, des Iakoutes ...
une famille entière de l’Union
Soviétique combat à mes côtés ! Nous
sommes l’union des tribus, comme
auparavant, vous comprenez. Il y a même
des Ukrainiens ici avec nous ! Vous ne
pouvez pas diviser les gens comme ça !
Ce n’est pas comme si on était venus et
qu’on avait commencé (la violence). Vous
ne pouvez pas dire : « Oh, vous êtes
tous venus ici et c’est à ce moment que
les problèmes ont commencé. Personne ne
vous veut ici. »
Ils [les Américains] ne veulent personne
ici, pas les Slaves, personne !
Ces Ukrainiens, qui ont oublié leurs
racines, ils ne se considèrent plus
comme des Slaves. Mais même eux n’auront
pas leur place ici ! Ils n’ont pas
besoin de Slaves ici ! Ils ont besoin de
ces types comme le vainqueur de
l’Eurovision – et si vous êtes comme ça,
vous serez bien installé, vous aurez un
foyer ici. Personne d’autre ne sera
toléré. Croyez-moi, regardez juste
comment ils ont fait en Afghanistan !
Q: Ils feront la
même chose ici qu’en Afghanistan ?
Avec des Slaves,
ils feront bien pire. Car les Slaves,
ils sont cette couche qui porte sa
propre civilisation, son propre
impératif de civilisation.
Et à sa racine, [cet impératif] est
opposé à tout ce business, opposé à
toute cette domination du monde. Ils ne
veulent pas de Slaves. Vous comprenez ?
Ils ne veulent pas leur esprit. Vous
comprenez ? C’est comme ça.
Maintenant, ils disent que nous ne
sommes que des mercenaires payés. Mais
c’est exactement le contraire. Le côté
ukrainien a essayé de m’enrôler, en me
disant: « On paie bien, viens de notre
côté. » Mais en fait, je suis un
musulman, et je ne tue pas les gens pour
de l’argent. Vous comprenez ?
C’est écrit dans le Coran que si quelque
chose de mal se passe quelque part, tu
dois essayer de t’y opposer. C’est écrit
dans le Coran qu’on ne doit rien faire
pour de l’argent – oui, on a le droit de
faire du commerce.
On peut commercer, acheter, vendre, mais
seulement dans les limites autorisées.
On n’a pas le droit de faire des choses
basses et abjectes – comme ce qu’ils
font. Et c’est pourquoi je suis ici.
C’était attendu depuis longtemps.
C’était attendu depuis longtemps, et en
principe il n’y a rien de surprenant
dans le fait que des musulmans prennent
parti pour les Slaves maintenant. Parce
que le monde s’est divisé en deux camps,
et les petits pays, les petits Etats,
ils ne peuvent plus vivre tout seuls.
Ils doivent choisir un camp. Ils doivent
s’associer à d’autres, et il n’y a pas
tellement de choix. Ou bien les Slaves,
ou bien l’Amérique, avec l’Angleterre.
Il y a aussi d’autres personnes qui
disent: « Regardez, il y a la Syrie, il
y a l’Irak. » Mais là-bas, à la fois le
gouvernement et l’opposition ne sont que
des marionnettes entre les mains des
mêmes maîtres. Et c’est tout.
Et cette idée du Jihad qui a été créée
au Moyen-Orient, il est bien facile de
voir pour qui ils travaillent. Vous
comprenez ? On m’a dit qu’il y a une
journaliste charmante de l’Echo de
Moscou qui décrit les choses comme
si… elle a parlé de la manière dont
« l’Islam radical », soi-disant, pour
une raison ou pour une autre, plus ou
moins, nourri par la Russie en quelque
sorte. Mais la réalité est que du côté
ukrainien, il y a des mercenaires qui
tuent des gens pour de l’argent, et elle
oublie commodément de le mentionner.
Elle n’en parle même pas ! Et bien sûr,
il est facile de deviner qui tire les
ficelles. Il est facile de savoir qui
donne le ton en ce qui concerne nos
journalistes.
Nous étions tout récemment à Donetsk ;
nous sommes allés à un magasin, et le
propriétaire nous a dit: « Les gars, pas
besoin de payer, prenez ce que vous
voulez, prenez-le gratuitement, vous
êtes nos seuls défenseurs. Vous êtes des
gens bien! Continuez à nous défendre.
Vous êtes les meilleurs ! » Mais on ne
peut rien prendre gratuitement. Nous
avons l’obligation de payer. Nous devons
montrer que nous ne sommes pas des
pillards, ni des tueurs, ni des voleurs.
Nous ne nous attendons pas à du
favoritisme ; nous ne créons aucun
problème. Nous sommes là, et nous
voulons que tout le monde sache que nous
sommes venus ici pour défendre cette
terre même. Pour la protéger du mal
qu’apportent ces pro-Occidentaux. Je
veux signaler que notre terre a encore
beaucoup d’hommes forts.
Le moment est venu de payer notre dette.
Lorsque je suis venu étudier en URSS,
j’étais nourri trois fois par jour,
j’avais tellement de nourriture que 5
enfants [en Afghanistan] auraient pu se
gaver. Le moment est venu pour moi de
payer cette dette.
Il y a très longtemps, mon père – il est
mort en Afghanistan. Il a été assassiné
par des valets des Américains.
Maintenant c’est le moment pour moi, son
fils, de combattre leurs chiens. Et
c’est tout.
Je voudrais leur dire ceci: « Ne
craignez rien, nous sommes tous avec
vous, tous à vos côtés, Russes, Ossètes,
Tchétchènes, Afghans, nous sommes tous
là, juste à côté de vous, comme une même
et grande famille. »
Le dossier Ukraine
Les dernières mises à jour
|