Interview à Algérie patriotique
Dieudonné : «Israël est la nation du
racisme,
du mensonge et de la domination»
Mohamed El-Ghazi
Sofiane -
New Press
Jeudi 14 février
2013
Algeriepatriotique : Pourquoi le
Crif et la Licra veulent-ils vous
«assassiner» médiatiquement et
professionnellement ?
Dieudonné : Et
économiquement aussi. Il y a vraiment
une volonté d'extermination méthodique,
organisée, systématique de ces
organisations israéliennes. Je pense
qu'ils se sont installés en France pour
contrôler à peu près tous les secteurs
de l'activité de ce pays, que ce soit au
niveau politique ou médiatique, ainsi
que toutes les institutions judiciaires
ou administratives. Donc, c'est vraiment
le cancer de notre société. Ils agissent
pour les intérêts d'une autre nation,
Israël, et musellent, évidemment, la
culture française et le peuple français
dans sa volonté d'expression
antisioniste. Je pense que le peuple
français est antisioniste par nature,
mais, aujourd'hui, avec la pression de
ces lobbys, eh bien, ces organisations
mafieuses tentent de museler le peuple
français, tentent de le diviser pour
régner en maîtres.
Y arriveront-ils, sachant
l’influence de la communauté juive dans
les très fermés clubs du spectacle et
des médias ?
Moi, je pense, qu'effectivement, il y a
un lobby juif très puissant qui s'est
fait happer, on va dire, par le
sionisme. Ce lobby est devenu un lobby
sioniste aussi. Je ne dis pas encore que
tous les juifs sont des sionistes. Il y
en a beaucoup qui ne le sont pas, mais
le lobby juif en France le plus puissant
est un lobby sioniste, aujourd'hui très
clairement. Le Crif en fait partie et la
Licra et tout un tas d'autres
associations extrêmement racistes. Il
n'y a pas plus raciste que le sionisme.
Il suffit de regarder ce qui se passe en
Israël avec le peuple arabe, mais aussi
avec le peuple africain. Ils ont
déterminé que les Falashas d'Ethiopie
seraient un peuple juif. Les Falashas
vivent un véritable enfer, là-bas. Même
en France, la situation pour un
sans-papier est préférable à celle d'un
juif falasha en Israël. Donc, c'est
vraiment la nation du racisme, la nation
du mensonge, la nation de la domination,
de la tricherie. En France, aujourd'hui,
je crois qu'ils ont décidé d'installer
un plan «B» le jour ou Israël devra
laisser sa place à la Palestine libérée.
Alors, il faudra qu'ils s’en aillent,
pour certains, ceux qui ont été les plus
violents, et, donc, je pense que la
France sera leur terre d'accueil. Ils se
préparent à investir ce pays. C'est
comme cela que je sens les choses. Je
résiste le temps que je pourrai, mais je
pense que le peuple français aussi
résiste. Ils sont de plus en plus
nombreux à venir voir mes spectacles car
le spectacle humoristique rassemble le
plus de monde et, donc, je sens que par
le rire, les Français expriment
profondément ce qu'ils ressentent.
On a l’impression qu’en France,
il est permis de fustiger les musulmans,
les Arabes, les Blacks, mais jamais les
juifs. Pourquoi cette réaction
effarouchée dès qu’il est question de
condamner Israël et ses représentants en
France et ailleurs ?
Je dirais, là, que ce n'est même pas
permis, c'est plutôt conseillé. Il est
conseillé, si l'on veut réussir dans le
monde du spectacle, de fustiger, en
premier lieu, les musulmans. C'est,
aujourd'hui, la catégorie la plus
diabolisée. Ensuite, les Africains, de
manière générale, les Noirs, les gens de
l'Est aussi. Il y a les Perses,
évidemment, et tous ceux qui cherchent à
être indépendants, comme le Venezuela,
par exemple, où Hugo Chavez est montré
comme un dictateur. Tout peuple qui
tente de s'émanciper de la domination de
l'empire du nouvel ordre mondial est
stigmatisé et montré du doigt comme
étant un ennemi de l'intelligence, un
obscurantiste ou, mieux, un cannibale.
Les médias et la classe
politique français font des gorges
chaudes de la shoah, mais taisent les
crimes atroces commis par la France
coloniale en Algérie. Pourquoi cette
discrimination ? Est-ce le fait du lobby
sioniste ou simplement une sorte de
racisme qui ne dit pas son nom ?
Il y a une compétition victimaire qui a
été organisée par Israël. Une
compétition dans laquelle il y a un seul
vainqueur : toujours la shoah,
l'holocauste. Il n'y a, d'ailleurs,
aucun autre participant. C'est comme si
vous imaginiez une finale de course de
cent mètres, il n'y a qu'une personne
qui est là et qui court toute seule et
qui a toutes les médailles, qui a tous
les prix, qui est sur toutes les chaînes
de télévision et qui pleure à l'infini.
Et si on veut aller un peu plus loin
dans l'histoire, on s'apercevra, qu'en
plus, il s'agit de tricheurs.
C'est-à-dire qu'ils ne vont même pas
courir les cent mètres ; ils vont se
mettre à vingt mètres avant la ligne et
ils vont dire au juge «on a souffert !»
et le juge sera d'accord…
Vous parlez d’un «Occident
décadent, voguant vers sa fin sur un
océan de dollars et de mensonges». Qui
ou qu’est-ce qui a conduit cet Occident
à la décadence ?
C'est le sionisme. Le sionisme a retiré
à l'Occident ses valeurs, alors qu'elles
étaient, d'abord, des valeurs
religieuses. Il a séparé l'Eglise. On le
voit, d'ailleurs, avec la démission du
Pape, aujourd'hui. C'est un signal fort.
Il n'y a plus de valeurs religieuses
aujourd'hui en Occident. Le Pape a
démissionné, alors qu'il était le garant
de la plus grande majorité du monde
chrétien. Aujourd'hui, ces valeurs ont
été remplacées par des valeurs qui se
disent en France, en tout cas, laïques.
La laïcité est un concept de valeur et
de morale qui est né avec la révolution
française, qui s'inspire de philosophes,
un peu plus doués que Bernard-Henry
Lévy, mais pas beaucoup plus. Et ils ont
inspiré les lumières. Et pendant cette
période, alors que le monde devait être
autour de l'universalité, lié par le
sentiment des droits de l'Homme, d'une
justice internationale, eh bien, les
pires atrocités de l'histoire de
l'humanité se sont déroulées à partir de
ce moment-là. Au fait, c’est à partir du
procès de Nuremberg que va naître le
concept de justice internationale, le
concept de crime contre l'humanité.
Comme si avant, il n'y avait pas eu de
crimes contre l'humanité. C'est-à-dire
que nous allons fabriquer une histoire
où la souffrance va devenir une valeur
marchande. A partir du moment où vous
avez souffert, vous pouvez culpabiliser
les peuples, vous pouvez créer votre
Etat, vous pouvez taxer, comme c'est le
cas en France, la SNCF, uniquement sur
l'histoire que vous avez écrite et,
cela, c'est toute l'histoire du
sionisme. Israël est construit sur tout
un tas de mensonges et notamment le plus
énorme, celui de dire qu'il avait un
crime unique dans l'histoire de
l'humanité. Ce qui est complètement
faux. Tous les crimes sont uniques. Une
femme violée dans les faubourgs de je ne
sais quelle ville, c'est un crime contre
l'humanité. Un enfant découpé et mangé
je ne sais où, ou violé, c'est un crime
contre l'humanité. Le concept de crime
contre l'humanité a permis la création
de l'Etat d'Israël mais surtout a nié
tous les autres crimes.
/...
Vous êtes venu à Alger en 2011
avec Mahmoud et vous revoilà sur les…
Pas de renard. Y a-t-il un lien, une
continuité entre ces deux spectacles ?
Oui, bien sûr. Il y a une continuité. Le
Foxtrot est l'argument de la danse.
Cette période du rêve américain des
années vingt. Et du rêve américain, j'en
arrive au cauchemar du reste du monde.
Parce que l'Amérique newyorkaise,
l'Amérique sioniste, est le cauchemar de
la planète. Et j'espère que les peuples,
non pas par la violence mais par l'éveil
des consciences, d'un coup, réussissent
à localiser la difficulté du sionisme
pour la surmonter. Pour l'instant, le
sionisme se cache.
«Le rire est le dernier rempart
de la raison», lit-on dans votre site
officiel. La raison est-elle à ce point
en danger ?
Le Pape
démissionne. C'est la fin ! C'est la fin
! La raison a baissé les bras. Je ne dis
pas que le Pape était la raison, mais
c'était, sur le plan traditionnel, le
garant de certaines valeurs, d'une
certaine morale, qui ont structuré cette
société et son abandon résonne, pour
moi, comme le chaos. Je n'ai jamais été
sensible à cette Eglise. Je suis né et
j’ai grandi dans l'Eglise chrétienne et
j'ai toujours été très sensible au
message de Jésus, mais je sentais la
dérive de l'Eglise catholique depuis ma
tendre enfance et je pense qu'il existe,
aujourd'hui, un élan islamo-chrétien qui
regroupe des gens sincères dans leur foi
et leur croyance. J'espère qu'ils
sauront surmonter tout cela.
Votre combat pour la
représentation des gens de couleur à la
télé donne-t-il ses premiers fruits ?
Oui, je pense que j'ai su taper dans la
fourmilière au bon endroit. Puis,
aujourd'hui, ce n'est pas moi qui en
récolte le fruit. Ce n'était pas
l'objectif. Mais il y a quelques
«Nègres-alibi», un peu plus. Mais après,
eux, ils donneront l'envie à d'autres de
travailler et d'y croire. Et, un jour,
les choses changeront. En tout cas, il
faut bien commencer par là.
Un antisioniste a-t-il une
chance de gagner une élection dans un
monde où tout, de la finance jusqu’au
showbiz en passant par les médias, est
entre les mains des sionistes ?
C'est-à-dire, en France notamment. Le
vote en lui-même est sujet à caution,
puisque moi, dans ma région, on vote par
voie électronique, c'est-à-dire que pour
voter, il faut appuyer sur deux boutons.
Ensuite, c'est transmis au ministère de
l'Intérieur et c'est lui qui vous dit
pour qui vous avez voté. Donc, dans ce
monde-là, où l'obscur est partout, le
vote qui doit être normalement l'élément
qui détermine la démocratie est
complètement biaisé en France. On vote
mais on ne sait pas pour qui. En plus de
cela, moi, j'étais déclaré inéligible
pendant trois années. Je ne sais pas
pourquoi, peut-être qu'ils avaient peur
que l'antisionisme réalise des scores
importants dans les années qui viennent.
Interview réalisée par Mohamed
El-Ghazi ©
2013 AlgeriePatriotique.com - Tous
droits réservés
Publié le 16 février 2013
Le sommaire de Dieudonné
Les dernières mises à jour
|