Interview
Dans
une interview à la chaîne américaine
CBS, le président al-Assad
affirme que toute agression contre la
Syrie apporte un appui direct aux
parties affiliées à al-Qaëda
Photo:
SANA
Mardi 10 septembre 2013
Damas/ Le président Bachar al-Assad a
affirmé que la Syrie fait tout son
possible pour empêcher le déclenchement
d'une guerre infernale dans la région,
dans une interview accordée à la chaîne
américaine CBS.
Le président al-Assad a indiqué que
toute agression contre la Syrie
constitue un appui direct aux parties
affiliées à al-Qaëda telles que le front
al-Nosra et l'Etat islamique en Irak et
en Syrie.
Le président al-Assad a souligné que la
Syrie a un plan politique pour mettre
fin à la guerre, la première partie
prévoit l'arrêt du trafic des
terroristes venant de l'étranger et la
deuxième envisage d'amorcer un dialogue
national auquel seront présentes toutes
les parties syriennes pour discuter de
l'avenir de la Syrie. "La troisième
partie du plan est de former un
gouvernement provisoire ou transitoire
pour appeler ensuite à des élections
parlementaires et présidentielles",
a-t-il indiqué.
Le président al-Assad a précisé que la
Syrie se trouve depuis deux ans et demi
dans des circonstances difficiles mais
qu'elle se prépare à toute éventualité.
"Cela ne signifie pas que les choses
seront meilleures mais deviendront pires
avec toute frappe insensée, vu que
personne ne pourrait prédire les
conséquences de la première frappe qui
pourraient être plus destructeurs que la
frappe elle-même", a-t-il ajouté.
Le président al-Assad a indiqué qu'il
est en tant qu'Etat et gouvernement
contre toute arme de destruction
massive, chimique ou nucléaire,
précisant que la Syrie avait soumis aux
Nations Unies en 2001 une proposition
pour faire débarrasser la région du
Moyen-Orient des armes de destruction
massive mais les Etats-Unis s'étaient
opposés à cette proposition.
A une question si la Syrie posséderait
des entrepôts d'armes chimiques, le
président al-Assad a indiqué que cette
question est purement syrienne et
militaire qu'on ne doit pas discuter
avec personne via l'information.
Le président al-Assad a réfuté être
derrière l'attaque chimique du 21 août,
précisant que Kerry n'a pas présenté
aucune preuve sur cette question.
"Comment pourrait-on utiliser des armes
de destruction alors que nos soldats à
une distance de moins de 100 mètres ? Ce
n'est pas logique. Et pourquoi on
utilise les armes chimiques alors qu'on
réalise une progression sur terre",
s'est-il interrogé .
Il a souligné que la tristesse règne
quotidiennement en Syrie soit en raison
des armes chimiques ou d'autres armes
c'est l'état en Syrie pour lequel on
doit cesser les meurtres.
Le président al-Assad a indiqué que
s'engager dans des guerres et des
conflits au Moyen-Orient n'avait pas été
une bonne expérience pour les
Etats-Unis, depuis la guerre de Vietnam
jusqu'ici, rien d'acquis politique, ni
économique ni une bonne presse, mais au
contraire la crédibilité des Etats-Unis
a atteint le niveau le plus bas.
A une question si des attaques contre
des bases militaires au Moyen-Orient
auront lieu au cas d'une frappe
aérienne, le président al-Assad a
répondu que toute chose est prévue non
nécessairement à travers les
gouvernements qui ne sont pas les seuls
acteurs dans cette région mais qu'il
existe d'autres parties, d'autres
fractions et d'autres idéologies, ce qui
implique de prévoir toute chose.
A une question sur la guerre en Syrie où
100 mille personnes ont été tuées, un
million de réfugiés et le pays est la
cible de la destruction, le président
al-Assad a indiqué que les terroristes
tuent le peuple syrien dès le début de
la crise il y a deux ans et demi et le
peuple syrien avait appelé le
gouvernement, ses établissements et son
armée de le défendre. "Ma responsabilité
conformément à la constitution syrienne
exige de défendre mon pays", a-t-il
ajouté.
Le président al-Assad a précisé que le
prolongement de la guerre tout le long
de deux ans et demi est dû à l'ingérence
étrangère et à l'agenda extérieur
soutenu et dirigé par les Etats-Unis,
l'Occident et les pays du pétrodollar,
notamment l'Arabie Saoudite et avant le
Qatar, et par la Turquie qui prétendent
que faire démolir la Syrie va entraîner
la démolition de l'Iran sur une base
confessionnelle.
Le président al-Assad a indiqué qu'il
jouit de l'appui populaire sinon il va
s'écarter ou bien il va quitter mais
l'appui populaire lui implique d'aider
et de servir le peuple. "Comment
pourrais-je résister jusqu'ici sans
l'appui du peuple sauf si vous seriez un
homme surnaturel ou superman", a-t-il
précisé.
A la question sur si le pays et l'armée
auraient été dominés par sa famille ou
les Alaouites, le président al-Assad a
répondu que l'armée nationale jouit de
l'appui populaire apporté par toutes les
communautés et que sans cet appui
l'armée ne pourrait pas accomplir sa
mission ou réaliser la dernière
progression et également l'armée de la
famille ne pourrait pas mener une guerre
nationale ni réaliser une progression
dans les différentes régions.
Le président al-Assad a indiqué que la
plupart des combattants en Syrie
relèvent d'Al-Qaëda. "Si
l'Administration américaine voudrait
apporter l'appui à al-Qaëda qu'elle le
fasse", a-t-il indiqué, précisant que
l'instabilité dans la région entraîne
l'instabilité dans le monde tout entier.
R.B.
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