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Chroniques de la Palestine occupée

Israël vit dans les vapeurs d'un rêve messianique
Aline de Diéguez

Lundi 10 décembre 2012

Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi pour Algérie patriotique

Avant-propos

Avant de répondre à vos questions, je veux mettre l'ensemble de mes réponses sous le signe du général SUN-TZU. Dans son Art de la guerre ( VIe siècle avant notre ère), le grand stratège chinois avait compris que l'intelligence du chef est la clé du succès: "La règle, c'est que le Général qui triomphe est celui qui est le mieux informé", écrivait-il, car "tout l'art de la guerre est basé sur la duperie". Mais la connaissance ne doit pas se limiter au terrain ou à l'armement de son adversaire: "Connais l'adversaire et surtout connais-toi toi-même et tu seras invincible", écrivait-il.

Or les Palestiniens sont en guerre depuis un siècle contre un ennemi implacable qui a pour objectif de les déposséder de leur territoire, de leur identité et de leur nation ; et depuis un siècle, ils ont perdu toutes les batailles. Ce n'est évidemment pas par hasard.

Quelles sont les armes qu'ils n'ont pas eues, celles qu'ils n'ont pas vues et quelles sont celles qu'ils n'ont pas su utiliser?

Interview publiée en trois fois

1 - "Israël vit dans les vapeurs d'un rêve messianique", 5 décembre 2012

Question I - En dépit de la réprobation de la communauté internationale, Israël s'est encore une fois arrogé le droit d'attaquer le peuple palestinien, violant délibérément la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU. Pourquoi cette impunité dure-t-elle depuis que l'Etat hébreu existe?

Avant de parler des résolutions de l'ONU, je voudrais revenir en arrière et rappeler que l'article 22 du Pacte de la Société des Nations créée par le Traité de Versailles de 1919 - et qui reprenait le 14e point des propositions américaines rédigées d'avance et que le très sioniste Colonel House, représentant du Président Wilson, a imposées aux Européens [1] - que ce 14e point posait les principes généraux du régime du mandat. Il concernait les peuples des territoires encore "incapables de se diriger eux-mêmes dans les conditions particulièrement difficiles du monde moderne".

Cet article paternaliste et conforme à l'esprit du colonialisme de l'époque, confiait la tâche d'assurer le bien-être et le développement - tâches constitutives d'une "mission sacrée de civilisation" - à des pays tuteurs, c'est-à-dire à "des nations développées, qui, en raison de leurs ressources, de leur expérience ou de leur position géographique, sont le mieux à même d'assumer cette responsabilité et consentent à l'accepter".

L' article 22 du Pacte définissait donc avec précision le périmètre des droits et des devoirs du mandataire et du mandaté, exercés sous le contrôle de la S.D.N.

Or, le paragraphe 2 de cet article 22 du Pacte de la S.D.N. prévoyait une hiérarchie de la tutelle en fonction du "degré de développement des peuples considérés". La Palestine figurait dans la catégorie A, aux côtés de la Syrie, du Liban, de l'Iraq et de la Transjordanie, catégorie qui concernait les territoires dont le niveau de développement était tel qu'il était possible de les considérer comme des nations indépendantes, sous la seule réserve de l'application du mandat. Le mandataire n'était donc qu'un guide et un conseil dans la gestion de l'administration du territoire.

Le mandat n'était pas la colonisation, puisque l'indépendance des nations était proclamée, mais une simple aide à une gestion administrative temporaire.

C'est donc depuis 1919 que la Palestine jouit du statut de nation indépendante sous mandat anglais et la fin de la tutelle du mandataire en 1946 lui donnait pleinement droit à l'indépendance sur la totalité du territoire de la Palestine.

Alors que les Israéliens ne cessent d'invoquer la fameuse déclaration Balfour qui date de 1917, qui n'est qu'une lettre privée, manuscrite , dépourvue de toute valeur en droit international, quels sont les dirigeants Palestiniens qui aient jamais invoqué l'argument de la légitimité internationale et du statut officiel de nation indépendante dont la Palestine jouit depuis 1919 sur la totalité de son territoire?

Aucun.

J'en viens aux résolutions de l'Onu.

Vous invoquez une certaine résolution de l'ONU parmi les dizaines d'autres qu'Israël n'a pas respectées. Or, près de quatre-vingts - je dis bien quatre-vingts - résolutions de l'ONU votées, non point l'Assemblée générale des Nations Unies, mais par le Conseil de Sécurité - et sont donc d'application impérative... pour les autres Etats - condamnent expressément l'Etat hébreu et trente neuf autres, tout aussi sévères, stigmatisent des comportements violents, illégaux et même sauvages, des violations patentes du droit et des conventions internationales, injustement et arbitrairement bloquées par un veto des USA dont on ne sait s'ils sont la tête ou la queue du binôme monstrueux qu'ils forment avec Israël. [Voir la liste en note]

Alors qu'une seule résolution du Conseil de sécurité a suffi pour provoquer le bombardement de la Lybie et l'élimination de son dirigeant, pas une seule des cent vingt résolutions condamnant Israël n'a trouvé le plus petit commencement d'application et jamais aucune mesure de rétorsion n'a été prise à l'encontre du coupable. L'Etat sioniste poursuit donc tranquillement son travail de harassement d'un autre peuple, viole les lois et les conventions internationales, légalise la torture, y compris la torture des enfants, n'hésite pas à prendre en otage des familles entières sous prétexte qu'un de ses membres est soupçonné du méfait de résistance ou d'appartenance au Hamas, pratique ouvertement des assassinats collectifs ou qualifiés de "ciblés", des arrestations arbitraires et des exécutions extra-judiciaires. Comme il n'y a jamais eu de réaction internationale sérieuse après les nettoyages ethniques de masse de 1948 ou de 1967, cette politique se poursuit inexorablement depuis soixante ans et progresse d'année en année en intensité et en monstruosité.

Il faut avoir entendu l'ambassadeur Israël à Paris de l'époque - M. Elie Barnavi - balayer d'un revers de la main et sur un ton méprisant l'une des condamnations en la qualifiant de "rituelle" pour mesurer leur effet sur les politiciens d'un Etat qui défie le monde entier et poursuit tranquillement les vols de terre et la colonisation.

Cette obstination dans la violence et l'arrogance possède sa propre motivation interne. Les Palestiniens n'ont pas compris que le cerveau de leurs bourreaux fonctionne sur un autre mode que celui du reste de la planète et que l'Etat qu'ils essaient d'imposer est une mythologie qui a cru pouvoir se réincarner dans l'histoire. Face à cette réalité mythique, les arguments de politique rationnelle sont de peu de poids.

Les autres Etats de la planète non plus n'ont pas intégré cette réalité anthropologique.

Ayant vécu dans les vapeurs d'un rêve messianique durant des siècles, cet Etat projette sur le monde qui l'entoure la géographie mentale qu'il porte dans sa cervelle depuis deux mille ans et il prétend non seulement substituer sa réalité mythologique au monde dans lequel il a débarqué armé jusqu'aux dents et fort du soutien militaire et financier des banquiers anglo-saxons, mais imposer ses phantasmes théologiques à la planète entière.

C'est ainsi qu'aujourd'hui même, dans les pseudo "négociations" auxquelles se prête rituellement le gouvernement israélien afin de gagner du temps et en profiter pour grignoter du terrain, il affirme tranquillement que "le droit international n'a rien à voir" avec la guerre qu'il mène contre le peuple palestinien, parce qu'il possède "un titre de propriété sur Eretz Israël" (la terre d'Israël). Il ne s'agit donc pas pour lui de "rendre des territoires", mais de consentir généreusement à "en donner".

Seuls les ignorants de la psychologie messianique des dirigeants et de la masse de la population israélienne peuvent s'étonner de la réponse méprisante de Benjamin Netanyahou à la suite de la menace de la France et de l'Angleterre de convoquer les ambassadeurs israéliens après la décision de l'Etat hébreu de construire une nouvelle colonie en Cisjordanie forte de trois mille logements ...pour commencer, à la suite de la démarche de la Palestine à l'ONU.

Il en résulte que les Palestiniens sont aujourd'hui les victimes collatérales de la rédaction d'un vieux code de théologie et de morale rédigé il y a plus de vingt-cinq siècles par les prêtres héréditaires d'une petite tribu de nomades du sud de l'actuelle Palestine.

Or le droit international ne connaît pas d'Etat dont la définition se fonderait sur la religion ou la race. Le droit international public s'appelle également le "droit des gens" - le jus gentium, au sens latin de gens, la nation, le peuple. La Palestine étant une nation reconnue depuis 1919, aucun organisme international ne possédait le pouvoir de la priver du droit universel des peuples à disposer d'eux-mêmes et ce droit est inaliénable.

Ni la résolution 181, ni la reconnaissance d'Israël en tant qu'Etat à laquelle Yasser Arafat s'est résigné 1988 n'ont aucun fondement en droit international public, car aucun peuple ne dispose du pouvoir absurde de parapher son propre auto-anéantissement.

C'est ainsi que la Déclaration de 1988 d'Arafat est simplement "nulle et non avenue".

Certes, une guerre et un traité de paix peuvent se conclure par le rapt d'une portion du sol d'un Etat à son propriétaire; mais ce coup de force n'est jamais légitimable en droit pur et demeure toujours récusable. C'est ainsi que la France a reconquis l'Alsace et la Lorraine par la force des armes en 1918. De même, la plus grande partie de la Palestine a été conquise par des colons, c'est-à-dire par des populations étrangères à cette terre. Mais les territoire perdus peuvent être reconquis et revenir à leurs légitimes propriétaires.

Question II - Le gouvernement israélien accuse le Hamas d'être le principal coupable dans cette guerre, tandis que les Occidentaux l'assimilent - à demi mot - à une organisation terroriste ? Que représente le Hamas pour vous qui militez aux côtés des Palestiniens?

La politique ne connaît qu'un certain type de force, celui que les physiciens appellent la "force résistante". L'expansion impériale ne s'arrête que lorsqu'elle rencontre un mur - c'est-à- dire une résistance - ou qu'elle déraille - c'est-à-dire qu'elle s'auto-détruit.

La première et la plus classique de ces forces est la résistance des peuples envahis ou conquis, mais ce n'est pas la seule. Ainsi, grâce à ses petites roquettes artisanales qui ne font pas de gros dégâts, mais créaient la panique dans les localités frontalières, Gaza la vaillante et la résistante tient tête à un occupant monstrueusement armé. Lors de la dernière ruée de l'armée des occupants, les résistants de Gaza ont même réussi à envoyer une bonne partie de la population israélienne, y compris le gouvernement tout entier, se terrer dans des abris ou des canalisations.

Malgré les tentatives de l'occupant de l'affamer , de l'empoisonner ou de la terroriser, de la bombarder cruellement d'une manière répétitive, les mouvements de résistance à Gaza viennent de réussir à imposer un cessez-le-feu, plus ou moins à leurs conditions, ce qui, dans ce type de rapport de forces constitue une victoire.

J'ajoute que les dirigeants de Gaza ont été très légitimement élus et dans des élections unanimement reconnues comme démocratiques. Il se trouve que le Hamas est arrivé en tête. C'est ainsi. Faut-il ne respecter le résultat d'un vote démocratique, donc issu de la volonté du peuple, que s'il répond aux vœux de tel ou tel Etat étranger?

Mais le Hamas n'est pas le seul mouvement de la résistance palestinienne et ce n'est pas, militairement parlant, le plus actif. La loi internationale reconnaît à un peuple occupé le droit de se défendre par tous les moyens, y compris par la force. La résistance palestinienne est donc parfaitement légitime. Les déclarations de l'occupant sont sans valeur aucune. D'ailleurs, les sionistes sont les inventeurs du terrorisme politique qu'ils exercèrent d'abord contre l'empire tsariste, puis lors de la conquête de la Palestine contre les Britanniques et les autochtones. Hachomer, Haganah, Irgoun, Lehi, Palmach, Mapam et autres tueurs et tueuses du Mossad et de Tsahal , autant d'organisations dont les crimes se comptent par milliers. Un grand nombre des dirigeants de ces groupes terroristes sont devenus premiers ministres de l'Etat d'Israël.

Les colons européens ont bafoué tous les traités qu'ils ont signés avec les Indiens d'Amérique du Nord et du Sud et ont fini par exterminer l'immense majorité des autochtones amérindiens, puis à parquer les survivants dans des enclos appelés "réserves". Voilà un bel exploit de la fameuse "mission sacrée de la civilisation" dont on n'hésitait pas à se gargariser en 1919. Israël s'inspire du même modèle et il croit que ses mesures coercitives de plus en plus violentes finiront pas dompter la résistance de ceux en lesquels il voit ses propres indigènes.

«Le sionisme puise sa puissance dans les banques anglo-saxonnes» , 6 décembre 2012

Question III - Comment qualifieriez-vous la réaction des pays arabes - et de la Ligue qui les regroupe - face aux agressions répétées d'Israël contre le peuple palestinien?

Bla bla bla. Réunionite aiguë à effet nul pour les Palestiniens. La ligue arabe est le lieu de toutes les machinations et de tous les complots d'initiative américano-sioniste comme on vient encore de le voir à propos de la Syrie, avec pour chef et grand dispensateur de sacs bourrés jusqu'à la gueule de billets verts, l'inénarrable, l'incontournable, le virevoltant, l'omniprésent et omnipuissant Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, dont la carrure est inversement proportionnelle à celle de son confetti d'Etat gazier et aux ambitions géopolitiques dignes de la fable sur la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.

Question IV - Les Israéliens s'apprêtent à voter le 22 janvier prochain, dans le cadre des législatives anticipées décidées par le Likoud. Ce parti préside par Netanyahou est donné favori par les sondages locaux. Pensez-vous que l'agression contre Ghaza entre dans ce contexte électoral ou vise-t-elle plutôt à saboter le projet de résolution qui conférerait à la Palestine le statut d'Etat observateur à l'ONU?

Oui certainement, Benjamin Netanyahou espérait qu'en montrant ses muscles, il récolterait un surcroît de popularité en vue des élections à venir. Il comptait offrir à ses électeurs un plat dont ils sont friands de destructions spectaculaires, de ruines fumantes, de cadavres et d'enfants ensanglantés. En dessert, il se serait vanté d' assassinats "ciblés" réussis de redoutables "terroristes. Apparemment les images sanguinolentes d'enfants massacrés ont jusqu'à présent représenté un efficace dopant électoral. Afin de leur ouvrir l'appétit, je leur recommande les images tournées le 14 novembre 2012 par une équipe indonésienne lors des dernières agapes de sang auxquelles s'est livrée à Gaza l'armée la plus immorale du monde. (Ce que les assassins sionistes interdisent à la télé sur Gaza - http://w41k.info/74670. )

Benjamin Netanyahou tablait probablement sur le fait que la "communauté internationale" clamerait comme d'habitude que sa réaction est "disproportionnée" et qu'on en resterait là, toujours comme d'habitude. Souvenez-vous du festin de cannibales des dirigeants européens invités par Ehud Olmert au beau milieu du précédent massacre à Gaza en 2008.

En effet, dans un régime qui se proclame "démocratique", la ligne d'un gouvernement est, globalement, le reflet du sentiment général des électeurs. On sait qu'en Israël, la violence de l'armée à l'encontre des Palestiniens est aapprouvée par la société tout entière. La violence militaire n'est donc que le reflet de la violence des sentiments de la population. Non seulement, et à une immense majorité, les Israéliens applaudissent les bombardements de civils, mais ils en redemandent, comme le montraient les signatures et les mots doux des fillettes israéliennes sur les missiles qui allaient pulvériser des fillettes libanaises en 2006, ou les cohortes de voyeurs contemplant à la jumelle les missiles tombant sur Gaza. Les emprisonnements arbitraires les tortures que subissent des milliers de détenus qui croupissent dans leurs geôles - y compris des femmes et des enfants - les humiliations, les spoliations, les assassinats, les tortures loin de provoquer une indignation ou au moins une empathie spontanée envers des victimes carbonisées par des bombes au phosphore, étaient, jusqu'à la dernière expédition meurtrière à Gaza, accueillis par des hourrah et des danses. A part quelques pétards dans les terrains vagues autour de Sderoth, les Israéliens étaient tranquilles comme baptiste et pouvaient se contenter de contempler le spectacle et de compter les bombes au phosphore qui illuminaient le ciel de Gaza. Une sorte de 14 juillet à la sauce israélienne.

Benjamin Netanyahou était donc fondé à tabler sur une popularité accrue et un gain électoral.

De plus, il semble que le héros de "Plomb durci", Ehud Olmert, venait de se débarrasser des accusations de magouilles financières qui semblent avoir glissé sur sa carrière politique comme l'eau sur les plumes d'un canard. Il était en train de se lancer dans l'arène électorale. Il s'agissait donc de prendre de vitesse un rival qui avait fait ses preuves en matière de barbarie.

Un troisième argument en faveur de l'intervention consistait à obliger un Barack Obama, dont l'animosité à l'égard de Benjamin Netanyahou est notoire, à proclamer publiquement son soutien indéfectible à l'Etat sioniste et à accuser, selon un rituel classique, "le Hamas et toutes les organisations terroristes" palestiniennes d'exercer une "violence injustifiable" contre "le peuple d'Israël" et de menacer sa "sécurité", ce que son porte-parole s'est empressé de clamer.

… sauf que les nouveaux missiles à plus longue portée de la résistance ont changé la donne sur le terrain, car cette dernière expédition guerrière de l'Etat israélien a réservé quelques surprises à ses concepteurs, obligés, pour la première fois, de courir aux abris.

De plus, les images de ces nouveaux massacres et des destructions massives d'infrastructures civiles, alors que la reconstruction n'était pas achevée après les dévastations de Plomb durci en 2008, ont soulevé une indignation mondiale qu'Israël n'avait pas anticipée, si bien que des Etats hésitants - la France, l'Espagne, la Belgique, entre autres - n'ont pas osé aller contre les sentiments de la majorité de leurs populations respectives.

Leur vote positif a provoqué la stupeur et la fureur des groupes de pression sionistes habituels dans les Etats concernés.

Question V - Les Etats-Unis soutiennent l'Etat sioniste et le protègent envers et contre tous. Comment expliquez-vous ce soutien acharné? Est-ce seulement une affaire de lobby sioniste ou y a-t-il d'autres raisons inconnues?

J'ai traité ce sujet en détail dans mon dernier texte. [2] Les lobbies sionistes sont certes nombreux et puissants aux Etats-Unis et il existe également un courant, plus nombreux encore, même s'ils sont moins fortunés, de protestants fondamentalistes, plus virulents et plus fanatiques que les Juifs et qui soutiennent l'Etat sioniste pour des motifs théologiques. Ils sont appelés "chrétiens sionistes". Ils professent que la judaïsation de toute la Palestine est une étape nécessaire avant le retour du Messie, lequel triomphera définitivement du mal sur la terre et convertira les Juifs au christianisme. On devine que cette dernière perspective est loin de plaire aux Israéliens mais, en attendant cet avenir lointain, leur soutien bruyant est précieux.

Mais il s'agit là de la partie émergée de l'iceberg . C'est dans les grandes banques anglo-saxonnes et les puissantes multinationales d'outre-Atlantique qu'il faut chercher la source jaillissante de ce qui devint le puissant fleuve sioniste. C'est grâce à une manne financière, quasiment sans limites que cette idéologie messianico-colonialiste a trouvé la force de concrétiser son rêve. Des hommes comme le rabbin Stephen S. Wise, premier président du congrès juif américain, puis mondial ou le Colonel House évoqué ci-dessus et éminence grise farouchement pro-sioniste du président Woodrow Wilson, ont joué un rôle déterminant dans la concrétisation de ce fantasme à partir du début du XXe siècle, puis durant les préparatifs des deux guerres mondiales. D'ailleurs, dans son gros ouvrage intitulé Les Juifs, le monde et l'argent, Jacques Attali se glorifie de la puissance que les institutions bancaires ont donnée et continuent de donner à ses co-religionnaires.

Certes, le rêve sioniste d'inspiration proprement biblique a germé dans les plaines de Russie, d'Ukraine et de Pologne et y a été préparé de longue main. Cependant, c'est grâce à la fabuleuse manne financière de groupes puissamment organisés et agissants dans les coulisses des pouvoirs politiques et qui sont parvenus à tordre, dès l'origine, la politique de l'Angleterre et des Etats-Unis dans le sens des intérêts sionistes, que cette idéologie a pu se concrétiser. Les intérêts de l'idéologie sioniste et ceux de l'empire américain naissant ont donc, dans les débuts, semblé coïncider parfaitement.

Les groupes financiers, économiques et médiatiques qui venaient de se constituer outre-Atlantique grâce à des méthodes qu'on peut qualifier de maffieuses - leurs richissimes propriétaires sont désormais désignés sous le nom de "barons voleurs" - étaient, pour un très grand nombre d'entre eux, entre les mains de mouvements favorables à l'idéologie sioniste quand ils n'en étaient pas des membres agissants. Ils ont accompagné et favorisé la montée en force du nouvel empire qui allait, comme tous les empires qui l'avaient précédé, s'emparer progressivement des rênes du pouvoir mondial, faire main basse sur les richesses de la planète et devenir ouvertement et le plus naturellement du monde, le protecteur et le financier de l'idéologie sioniste, source principale du chaos mondial depuis le début du XXe siècle.

La réussite du colonialisme politico-religieux sioniste est incompréhensible si l'on ne voit pas qu'il est l'enfant et la projection au Moyen Orient du colonialisme économique souterrain des puissances financières anglo-saxonnes sur la planète entière, une sorte de pseudopode géographiquement délocalisé de l'Occident colonisateur, une tête de pont placée dès l'origine sous la protection de la City et de Wall Street - et notamment du très efficace banquier états-unien Bernard Baruch ainsi que de la Maison Rothschild anglaise et de ses filiales Sans la domination financière de la City sur la planète jusqu'à la deuxième guerre mondiale et la création de sa monnaie privée le 23 décembre 1913 - le dollar - par les soins de ses filiales dans le Nouveau Monde, le sionisme serait resté une excroissance nationaliste hérétique, demeurée localisée en Europe de l'Est, d'un judaïsme principalement pharisaïque et d'influence talmudique.

Sans cette domination-là , l'Etat d' Israël n'aurait pas pu voir le jour et les fidèles du dieu Jahvé auraient continué à vivre entre eux dans les multiples Etats dont ils étaient devenus nominalement les citoyens, selon les préceptes ségrégationnistes d'Esdras pour la majorité d'entre eux, se seraient convertis à un judaïsme spirituel qui, sautant à pieds joints par-dessus les principes du Talmud, trouve sa source chez ses grands prophètes bibliques, ou se seraient intégrés aux Etats-nations dans lesquels ils vivaient. Un judaïsme spirituel survit aujourd'hui dans le petit groupe des Naturei Karta , mais leur nombre est infime et l'a d'ailleurs toujours été.

La deuxième guerre mondiale a rebattu les cartes et le centre du pouvoir s'est déplacé de la City de Londres à Wall Street. De plus, les persécutions dont les juifs furent victimes de la part de l'Allemagne nazie et dans une grande partie de l'Europe ont fourni des arguments nouveaux au mouvement sioniste. Ils ont permis, dans la foulée, son officialisation au mépris du principe fondateur de toute légalité internationale, à savoir le droit des peuples à disposer d'eux- mêmes.

Question VI - Qu'est-ce qui fait que les puissances mondiales se sentent obligées de courber l'échine devant l'arrogance d'un Etat aussi petit qu'Israël ?

Les "puissances mondiales" comme vous dites, sont reliées à leurs moyens de communication par un cordon ombilical invisible, mais omnipuissant. Politique et communication se superposent.

Or, dans un monde qui papillonne d'une image à l'autre, d'une interview à l'autre et où la vérité et la réalité ont peu de poids face à des bouffées émotives, à une savante mise en scène ou en ondes, aux raisonnements astucieusement agencés, aux manipulations émanant de groupes de pression et à la complicité de tous les médias occidentaux, des années-lumière d'habileté, d'efficacité et de professionnalisme séparent les Palestiniens et les Israéliens.

Outre le handicap de se trouver face à une puissante cohorte de lobbyistes affichés ou masqués d'Israël, il existe des raisons culturelles, linguistique, politiques et psychologiques propres aux Palestiniens eux-mêmes et qui expliquent leur sidérale faiblesse face aux médias du monde entier. Un locuteur qui s'exprime dans un anglais élémentaire ou un français hésitant ne fait, hélas, pas le poids dans le théâtre médiatique. Ainsi, depuis que Mme Leila Shahid n'est plus à Paris, la Palestine a pratiquement disparu des médias français.

Il est urgent que les Palestiniens envoient dans toutes les grandes capitales du monde des représentants qui soient de grands intellectuels familiers du style d'argumentation des médias occidentaux et capables de s'exprimer dans la langue du pays. Constamment aux aguets, ils devraient exiger des droits de réponse face à l'omniprésence et à la variété des représentants de la thèse israélienne. Ceux-ci sont innombrables tous parfaitement francophones. Et la liste s'allonge avec les partisans déclarés ou crypto-sympathisants, à laquelle s'ajoute toute une brochette de journalistes qui présentent volontairement ou par ignorance une information tellement biaisée qu'elle s'apparente à un lavage de cerveau.

A la faiblesse des Palestiniens sur le terrain médiatique s'ajoute la paralysie de l'Allemagne et de tous les pays européens qui ont été peu ou prou occupés par les troupes nazies et qui ont participé à la persécution de leur population juive durant la dernière guerre. Des armées de vigilantes vigies veillent, l'épée de l'antisémitisme sortie du fourreau et prête à s'abattre sur tous les commentateurs et géopoliticiens audacieux qui s'écarteraient de la doxa officielle. Souvenez-vous de la violence de la réaction des sionistes européens et israéliens à la suite de la publication par Günter Grass de son poème sur la Palestine, Ce qui doit être dit, dans un quotidien allemand.

«Le boom démographique palestinien affole les Israéliens», 7 décembre 2012

Question VII - Dans votre analyse intitulée "La légende dorée du sionisme", vous avez prédit la chute de l'Etat sioniste, comme toute idéologie politique ou religieuse, à travers le monde. Quelle sont les indicateurs qui confirmeraient le déclin de cette entité aujourd'hui hégémonique?

L'histoire enseigne que seul l'échec de son entreprise bloque l'expansion impérialiste naturelle des peuples. Louis XIV a fini par perdre les provinces conquises en Helvétie et en Wallonie, Napoléon a terminé sa vie sur l'îlot de Sainte-Hélène, la révolte de son armée a mis fin à l'extraordinaire épopée d'Alexandre en Asie, l'empire Ottoman n'existe plus, le royaume chrétien de Jérusalem n'est plus qu'un souvenir dans les livres d'histoire, il ne reste rien de l'empire de Charles Quint, le IIIe Reich est mort, le marxisme s'est écroulé comme un château de cartes . Après l'échec de la guerre du Vietnam, l'Amérique est en passe de devoir admettre qu'elle subit le même type de déroute en Irak et en Afghanistan et que son rêve de "remodeler le grand Moyen Orient" est à ranger dans le magasin des accessoires.

Le rêve d'un empire sioniste rejoindra le grand cimetière des éléphants politiques. Le mythe est le destin de l'actuel Etat d'Israël et sa carapace mentale, mais il est également son talon d'Achille.

La véritable arme de destruction massive, la plus sophistiquée et la plus meurtrière d'une colonie de peuplement qui se veut en expansion est l'arme des pauvres, l'arme qu'aucune bombe n'arrêtera, l'arme qui explosera dans les statistiques et dans les rues: la multiplication des bébés. C'est la botte secrète des Palestiniens. A Gaza, la moitié de la population a moins de 18 ans. La démographie a toujours été la clé de la survie d'une nation et la condition de son développement.

Le boom démographique palestinien affole Israël. Il s'amplifie malgré ses tentatives les plus sadiques de nuire à la santé des mères, de les empêcher de se soigner et même d'accoucher dignement en les bloquant volontairement à des barrages barbares. Le ventre des femmes, voilà l'ennemi, l'usine à fabriquer des "terroristes". Les appels à l'immigration ne sont plus entendus. Les derniers missiles partis de Gaza seront encore plus dissuasifs sur les candidats potentiels.

Israël ne sait pas comment désamorcer la bombe démographique palestinienne. C'est pourquoi l'apparente phase ascendante de l'expansion impériale d'Israël est trompeuse. Comme la locomotive de la Bête humaine, le train du grand rêve sioniste est lancé dans une fuite en avant désespérée.

Question VIII - Verrons-nous un jour les deux peuples palestinien et israélien vivre côte à côte, en paix et en toute sécurité?

Comment croire que l'Etat-bourreau qui, depuis qu'il a acquis une existence officielle, met la corde au cou à tout un peuple l'affame, l'assoiffe, le pilonne, l'empêche de se soigner, de se déplacer, martyrise, terrorise ses enfants et les empêche d'étudier, l'emmure, vole l'argent de ses impôts, le soumet à l'arbitraire de colons féroces, armés et casqués comme des martiens et de policiers brutaux et sadiques aux checkpoints, blesse, humilie et assassine, l'Etat qui bombarde la seule centrale électrique de la région, qui déracine les merveilleux oliviers centenaires pour édifier sa muraille, l'Etat qui dévaste les vergers et les cultures d'un peuple colonisé et emprisonné, qui vole ses terres, son eau, ses ressources, qui poursuit la colonisation avec une obstination de crabe dépourvu de coeur et de cerveau, un Etat qui écrase les maisons au bulldozer, empêche les agriculteurs de travailler, défonce les routes, détruit les infrastructures, les récoltes, ravage le port, l'aéroport , les terrains de sport et les aires de jeu, bombarde la plage, les bateaux de pêche, pilonne même les hôpitaux, les écoles et les ambulances, laisse le champ libre à ses snipers assassins, empoisonne la population de Cisjordanie à petit feu en se débarrassant de ses déchets toxiques dans les territoires palestiniens au mépris de la protection de l'environnement et des nappes phréatiques, invente chaque jour de nouvelles brimades et de nouvelles humiliations, que cet Etat-là, qui continue à voler la terre jour après jour et qui qualifie la résistance héroïque de "terrorisme" puisse un jour se métamorphoser en un voisin normal capable d'accepter gentiment à ses côtés un autre Etat et une population qu'il déteste et méprise et qu'il rêve de voir s'évaporer ou disparaître sous terre? Qui peut croire à un miracle d'une taille aussi gigantesque? C'est ne pas connaître la nature humaine .

La seule existence des Palestiniens constitue un obstacle infranchissable au rêve de conquête d'un empire sioniste messianique qui incluerait la totalité de la Palestine, le Liban, l'Irak, une partie de l'Egypte et même davantage encore et que les dirigeants actuels de plus en plus métamorphosés en zélotes poursuivent secrètement et inlassablement.

Israël a donc tenté - et partiellement réussi pendant un certain temps - à occulter les circonstances de son installation et les massacres qui l'ont accompagnée: Deir Yassine, Haïfa, Jaffa, Acre, Oum Al Fahem, AL-Ramla, Al-Daouayma, Abou Shousha, Jénine, Gaza et tant d'autres ont crié dans le désert .

Alors qu'Israël se proclame menacé par des forces obscures et féroces qui voudraient "rejeter sa population à la mer", comme il le clame, on voit jour après jour se produire exactement le contraire : à savoir le bulldozer israélien comprimer la population palestinienne dans un espace de plus en plus resserré et multiplier les colonies selon un plan longtemps mûri à l'avance.

Ainsi, les plans des trois mille logements dont Benjamin Netanyahou annonce la construction en représailles à la récente reconnaissance par l'ONU du statut d'un Etat observateur non membre à la Palestine ne sont pas sortis d'un tiroir durant la nuit. Ils étaient prêts depuis longtemps et le gouvernement attendait une occasion pour les annoncer. D'autres projets de ce genre existent évidemment déjà et n'attendent que l'occasion d'être sortis des tiroirs.

Les Palestiniens sont le miroir dans lequel Israël voit son péché. Jamais Israël ne pardonnera aux Palestiniens les meurtres qu'il commet sur eux et tous ceux qu'il rêve de commettre. La laideur de l'image que le miroir lui renvoie révolte la "belle âme" victimaire israélienne, et la pousse, tel le Dorian Gray d'Oscar Wilde, à vouloir briser ce miroir.

Mais comment réussir à tuer discrètement quatre millions d'individus sans susciter un scandale international et passer du stade officiel de victime à celui de bourreau monstrueux alors que le statut de victime est si confortable et si rentable! Les gouvernements israéliens successifs sont taraudés par une seule obsession : COMMENT SE DEBARRASSER DES PALESTINIENS?

Dans l'immédiat, ils rêvent non pas de vivre à côté d'eux ou de partager un même Etat, mais de les exporter tous en Jordanie avec l'aide du grand démocratiseur prosioniste du Moyen Orient, dont les pieds ne touchent plus terre: l'omniprésent le Cheikh du Qatar qui vient de démontrer ses qualités de démocrate et de connaisseur littéraire en faisant embastiller jusqu'à sa mort le poète Mohammed al-Ajami dont les vers lui ont déplu!

Tant qu'Israël sera relié au cordon ombilical nourricier des dollars qui coulent à flot des banques dorées américaines, son obstination et son arrogance continueront comme devant et ce ne sont pas les couinements de Paris, de Londres, de l'Union européenne et même d'un gouvernement américain quelque peu gêné de voir ridiculisés les principes "démocratiques" qu'il brandit à tout instant, qui bouleverseront les projets d'un Benjamin Netanyahou qui proclame fièrement que la décision de l'ONU est une "attaque contre le sionisme et contre l'Etat d'Israël qui doit nous conduire à augmenter et accélérer la mise en œuvre des plans de construction dans toutes les zones où le gouvernement a décidé de bâtir."

Question IX - Quelles sont, à votre avis, les conséquences du vote du 29 novembre ?

Il est toujours bon d'emmagasiner un avantage. Cependant l'importance majeure de ce vote réside dans la défaite diplomatique d'Israël, qui a entraîné à sa suite une défaite diplomatique des Etats-Unis. Ces deux Etats se sont tout à coup trouvés isolés sur la scène mondiale. Un seul petit Etat européen a rejoint le camp américano-sioniste. Les microscopiques îlots du Pacifique totalement entre les mains de l'oncle Sam ne sont là que pour donner automatiquement cinq voix assurées à la position des Etats-Unis.

Malgré un forcing acharné des ambassadeurs en poste dans toutes les capitales, le vote des Etats européens a stupéfié et déçu les pro-israéliens. "Nous avons perdu l'Europe", se lamentait le CRIF français.

"C'est toujours bon à prendre, mais ce n'est pas ça qui mettra fin à l'occupation", tel était le sentiment général des Palestiniens, échaudés par les dizaines de textes sortis des imprimeries de l'ONU et demeurés sans le moindre effet sur le terrain. Ce nouveau statut ouvre aux Palestiniens des droits nouveaux, encore faudrait-il qu'ils les revendiquent. La seule arme sérieuse des Palestiniens serait de ratifier le Statut de Rome et d'accéder ainsi au droit de porter plainte contre les Israéliens devant la Cour Pénale Internationale pour des crimes de guerre commis à Gaza, pour la construction illégale de colonies en Cisjordanie occupée ou pour le mur monstrueux édifié sur leurs terres.

Mais Mahmoud Abbas a déjà annoncé qu'il n'utiliserait cette arme que pour les crimes à venir et François Hollande essaie d'atténuer le vote positif de la France en demandant aux Palestiniens de retourner à la fameuse "table" des négociations sans conditions. Le nouveau statut est donc une victoire symbolique pour la Palestine et les symboles sont importants.

En même temps, elle remet Mahmoud Abbas en selle alors qu'il était au fond du gouffre après ses déclarations sur le non-retour des réfugiés à la télévision israélienne. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour la cause palestinienne.

On peut espérer sans trop y croire qu'il saura utiliser ce succès pour aider à rompre le criminel blocus de Gaza et parvenir enfin à une unification de tous les mouvements palestiniens. Espérons aussi - mais, là encore sans y croire - qu'il dissoudra enfin sa milice au service de l'occupant qui traque, maltraite et emprisonne les résistants de Cisjordanie.

Espérons également qu'un nouveau cycle de vingt ans de vaines "négociations" n'est pas au bout de la route. Si telle était l'intention de M. Abbas, les résistants de Gaza qui viennent de payer un lourd tribut à la barbarie de l'Etat israélien, et pour la deuxième fois en quatre ans, sauront d'autant mieux faire entendre leur voix.

D'ailleurs un changement d'esprit semble se dessiner au sein du parti qui tient en main la Cisjordanie. Mme Leïla Shahid, déléguée générale de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne, et devenue ambassadrice de Palestine depuis le 29 novembre, a déclaré, lors d'un entretien à la RTBF que "la stratégie de la négociation avec Israël est un échec ". " Nous avons commencé à négocier à Madrid en 1990, (...) on a arrêté la lutte armée, (...) et Israël nous a donné une claque. (...) Dites-moi à quoi ont servi les négociations pendant vingt ans?"

Si une partie d'un Fatah de Cisjordanie jusqu'alors amorphe et collaborationniste se joint aux résistants de Gaza, l'espoir renaîtra en Palestine.

Je termine ce dialogue comme je l'ai commencé avec un conseil du grand stratège chinois SUN-TZU : " La prudence et la fermeté d'un petit nombre de gens peuvent venir à bout et dompter même une nombreuse armée."

Aline de Diéguez .

Notes

[1] - Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House

[2] - 22 - Pourquoi l'Amérique soutient l'Etat sioniste envers et contre tout

Liste des résolutions et des votes : Ils ont crucifié Marianne... Les nouveaux exploits de Tartuffe en Palestine.

Condamnations d'Israël au Conseil de sécurité des Nations Unies

1948 - 1967 *Résolution 106 Condamne l'attaque par les forces de l'armée régulière israélienne contre les forces de l'armée régulière égyptienne le 28 février 1955. Cette attaque viole les dispositions relatives au cessez-le-feu de la résolution 54.

Résolution 111 Attaque d'Israël contre la Syrie le 11 décembre 1955 tuant 56 civils. Cette action constitue une violation délibérée des dispositions de la Convention d'armistice général entre Israël et la Syrie. *

Résolution 127 Violation d'Israël dans la zone située entre les lignes de démarcations aux environs du Palais du gouvernement à Jérusalem. *

Résolution 162 Demande instamment à Israël de se conformer aux résolutions précédentes. *

Résolution 171 Condamne l'attaque israélienne du 16-17 mars 1962 sur la Syrie constituant une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la Convention d'armistice général syro-israélienne. Invite Israël à s'abstenir scrupuleusement de toute action de cette nature à l'avenir. *

Résolution 228 Censure Israël pour la grave action militaire de grande le 13 novembre 1966 qui a été menée dans la partie méridionale de la zone d'Hébron. Souligne à l'intention d'Israël que les actes de représailles militaires ne peuvent être tolérés. Guerre de Six jours et Occupation 1967 - 2003 *

Résolution 237 Prie le gouvernement israélien d'assurer la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu et de faciliter le retour des habitants qui se sont enfuis de ces zones depuis le déclenchement des hostilités. *

Résolution 242 Demande le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit. *

Résolution 248 Condamne l'attaque massive israélienne sur Karameh en Jordanie. *

Résolution 250 Invite Israël à s'abstenir d'organiser à Jérusalem le défilé militaire prévu pour le 2 mai 1968. *

Résolution 251 Déplore profondément qu'Israël ait procédé au défilé militaire à Jérusalem le 2 mai 1968 au mépris de la décision unanime adoptée par le Conseil le 27 avril 1968. *

Résolution 252 Considère que toutes les mesures et dispositions législatives et administratives prises par Israël, y compris l'expropriation de terres et de biens immobiliers, qui tendent à modifier le statut juridique de Jérusalem sont non valides et ne peuvent modifier ce statut. *

Résolution 256 Condamne les nouvelles attaques militaires lancées par Israël sur la Jordanie en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la résolution 248. *

Résolution 259 Déplorant le retard intervenu dans l'application de la résolution 237 (1967) en raison des conditions qui continuent d'être posées par Israël pour recevoir un représentant spécial du Secrétaire général. *

Résolution 265 Condamne les attaques aériennes préméditées lancées récemment par Israël contre des villages et des zones habitées en Jordanie. *

Résolution 267 Censure dans les termes les plus énergétiques toutes les mesures prises pour modifier le statut de la ville de Jérusalem par Israël. *

Résolution 271 Condamne et constate que l'acte exécrable de violation et de profanation de la sainte mosquée Al Aqsa souligne l'immédiate nécessité pour Israël de renoncer à agir en violation des résolutions précipitées. *

Résolution 298 Déplore qu'Israël n'ait pas respecté les résolutions précédemment adoptés au sujet des mesures et dispositions prises par Israël en vue de modifier le statut de la ville Jérusalem. *

Résolution 446 Considère que la politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n'ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à l'instauration d'une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient.Demande une fois encore à Israël, en tant que Puissance occupante, de respecter scrupuleusement la Convention de Genève. *

Résolution 452 Demande au Gouvernement et au peuple israéliens de cesser d'urgence d'établir, édifier et planifier des colonies de peuplement dans les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem. *

Résolution 465 Demande à tous les États de ne fournir à Israël aucune assistance qui serait utilisée spécifiquement pour les colonies de peuplement des territoires occupés. *

Résolution 468 Demande au Gouvernement israélien de faciliter le retour immédiat des notables palestiniens expulsé, afin qu'ils puissent reprendre les fonctions auxquelles ils ont été élus ou nommés. *

Résolution 469 Déplore et demande de nouveau au Gouvernement israélien, en sa qualité de Puissance occupante, de rapporter les mesures illégales prises par les autorités d'occupation militaire israéliennes en expulsant les maires d'Hébron et d'Halhoul et le juge islamique d'Hébron. *

Résolution 471 Condamne les tentatives d'assassinat dont ont été victimes les maires de Naplouse, Ramallah, et Al Bireh et demande que les auteurs de ces crimes soient immédiatement arrêtés et poursuivis.Demande à nouveau au Gouvernement israélien de respecter et d'appliquer les dispositions de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. *

Résolution 476 Demande instamment à Israël de cesser immédiatement de poursuivre la mise en œuvre de la politique et des mesures affectant le caractère et le statut de la Ville sainte de Jérusalem. *

Résolution 478 Censure dans les termes les plus énergiques l'adoption par Israël de la " loi fondamentale " sur Jérusalem et son refus de se conformer aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. *

Résolution 484 Déclare qu'il est de nécessité impérieuse que le maire d'Hébron et le maire d'Halhoul soient en mesure de regagner leurs foyers et de reprendre leur charge. *

Résolution 487 1987 : Notant en outre qu'Israël n'a pas adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.Condamne énergiquement l'attaque militaire menée par Israël contre les installations nucléaires iraquienne.Demande à Israël de placer d'urgence ses installations nucléaires sous la garantie de l'Agence internationale de l'énergie atomique. *

Résolution 497 Décide que la décision prise par Israël à imposer ses lois, sa juridiction et son administration dans le territoire syrien occupé des hauteurs du Golan est nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international. *

Résolution 573 1985 : Condamne vigoureusement le bombardement israélien sur le quartier général de l'OLP en Tunisie. *

Résolution 592 1986 : Déplore vivement les actes de l'armée israélienne, qui ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants sans défense de l'université de Bir Zeit. *

Résolution 605 Déplore vivement ces politiques et pratiques d'Israël qui violent les droit de l'homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l'armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens sans défense. *

Résolution 607 1988 : Engage Israël à s'abstenir d'expulser des civils palestiniens des territoires occupés. *

Résolution 608 Déplore profondément qu'Israël ait expulsé des civils palestiniens.Demande à Israël d'assurer le retour immédiat et en toute sécurité dans les territoires palestiniens occupés de ceux qui ont déjà été expulsés. *

Résolution 611 1988 : Condamne avec vigueur l'agression perpétrée le 16 avril 1988 contre la souveraineté et l'intégrité territorial de la Tunisie. *

Résolution 636 1989 : Regrette profondément qu'Israël continue d'expulser des civils palestiniens. *

Résolution 641 1989 : Demande à Israel d'assurer le retour immédiat et en toute sécurité dans les territoires palestiniens occupés des personnes expulsés et de cesser immédiatement d'expulser d'autres civils palestiniens. *

Résolution 672 1990 : Condamne les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes le 8 octobre dans Al-Haram Al-Charif et dans d'autres lieux saints à Jérusalem et qui a fait plus de vingt morts parmi les Palestiniens et plus de cent cinquante blessés, notamment parmi des civils palestiniens et des personnes innocentes qui s'étaient rendues à la prière. *

Résolution 673 1990 : Déplore le refus du Gouvernement israélien de recevoir la mission du Secrétaire général dans la région. *

Résolution 681 1990 : Déplore la décision prise par Israël de procéder de nouveau à l'expulsion de civils palestiniens des territoires occupés. *

Résolution 694 1991 : Déplore et réaffirme qu'Israël doit s'abstenir d'expulser des civils palestiniens des territoires occupés *

Résolution 726 Condamne fermement Israël, puissance occupante, pour sa décision de procéder de nouveau à des expulsions de civils palestiniens. *

Résolution 799 1992 : condamne fermement les expulsions de centaines de civils palestiniens par Israël au Liban le 17 décembre 1992 des territoires occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem. *

Résolution 1052 1996 : Réaffirme son attachement à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues. *

Résolution 1322 2000 : Condamne les actes de violence, particulièrement le recours excessif à la force contre les Palestiniens, qui ont fait des blessés et causé des pertes en vies humaines. *

Résolution 1402 Demande le retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes, y compris Ramallah. *

Résolution 1405 2002 : Demandant la levée des restrictions imposées par Israël et insiste sur le fait qu'il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne. *

Résolution 1435 2002 : Exige qu'Israël mette fin immédiatement aux mesures qu'il a prises à Ramallah et aux alentours, y compris la destruction des infrastructures civiles et des installations de sécurité palestiniennesExige également le retrait rapide des forces d'occupation israéliennes des villes palestiniennes et le retour aux positions tenues avant septembre 2000.

Invasion du Liban par Israël 1968 - 2003 *

Résolution 262 1968 : Condamne Israël pour son action militaire préméditée en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions relatives au cessez-le-feu. *

Résolution 270 1969 : Condamne l'attaque aérienne préméditée lancée par Israël contre des villages du Liban méridional en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions du Conseil de sécurité. *

Résolution 279 1970 : Exige le retrait immédiat du territoire libanais de toutes les forces armées israéliennes. * Résolution 280 1970 : Condamne Israël pour son action militaire préméditée en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions relatives au cessez-le-feu. *

Résolution 285 1970 : Exige le retrait complet et immédiat du territoire libanais de toutes les forces armées israéliennes. *

Résolution 313 1972 : Exige qu'Israël renonce immédiatement à tout action militaire terrestre et aérienne contre le Liban, et s'abstienne, et retire immédiatement toutes ses forces militaires du territoire libanais. *

Résolution 316 1972 : Condamne, tout en déplorant profondément tous les actes de violence, les attaques réitérées des forces israéliennes contre le territoire et la population du Liban. *

Résolution 317 1972 : Déplore le fait qu'en dépit de ces efforts il n'ait pas encore été donné effet au ferme désir du Conseil de sécurité de voir tout le personnel militaire et de sécurité syrien et libanais enlevé par les forces armées israéliennes le 21 juin 1972 sur le territoire du Liban libéré dans le plus court délai possible. *

Résolution 332 1973 : Condamne les attaques militaires répétées dirigées par Israël contre le Liban et la violation par Israël de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Liban. *

Résolution 337 Aout 1973 : Condamne le gouvernement israélien pour avoir violé la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban ainsi que pour le détournement et la capture par la force par les forces aériennes israéliennes d'un avion libanais se trouvant dans l'espace aérien libanais. *

Résolution 347 1974 : Condamne la violation par Israël de l'intégrité territorial et de la souveraineté du Liban et demande une fois encore au gouvernement israélien de s'abstenir d'autres actions et menaces militaires contre le Liban. *

Résolution 427 1978 : Demande à Israël d'achever sans plus tarder de se retirer de tout le territoire libanais. *

Résolution 444 1979 : Déplore le manque de coopération, particulièrement de la part d'Israël, aux efforts déployés par la Force intérimaire des Nations-Unis au Liban, y compris l'assistance que prête Israël à des groupes armés irréguliers dans le Sud du Liban. *

Résolution 450 Demande à Israël la fin des attaques sur le Liban. *

Résolution 467 1980 : Condamne et déplore l'intervention militaire d'Israël au Liban. *

Résolution 498 1981 : Demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l'intégrité territoriale du Liban et de retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais. *

Résolution 501 1981 : Demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l'intégrité territoriale du Liban et de retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais. *

Résolution 509 Exige qu'Israël retire immédiatement et inconditionnellement toutes ses forces militaires jusqu'aux frontières internationalement reconnues du Liban. *

Résolution 515 1982 : Exige que le Gouvernement israélien lève immédiatement le blocus de la ville de Beyrouth de manière à rendre possible l'envoi d'approvisionnements afin de répondre aux besoins urgents de la population civile et à permettre la distribution des secours. *

Résolution 517 1982 : Blâme Israël pour n'avoir pas respecté les résolutions précédentes et exige un cessez-le-feu immédiat et le retrait immédiat des forces israéliennes du Liban. *

Résolution 518 Exige qu'Israël coopère à tous égard à l'effort fait pour assurer le déploiement effectif des observateurs des Nations Unis. *

Résolution 520 Condamne les récentes incursions israéliennes dans Beyrouth, qui constituent une violation des accords de cessez-le-feu et des résolutions du Conseil de sécurité. *

Résolution 587 1986 : Demande à nouveau qu'il soit mis fin, dans le sud du Liban, à toute présence militaire qui n'est pas acceptée par les autorités libanaises.

Références : [1] ONU, Résolutions du Conseil de sécurité, http://www.un.org/french/documents/scres.htm

Vetos au Conseil de sécurité des Nations Unies

10 septembre 1972, S/10784, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention Condamnation d'Israël pour la violation du cessez-le-feu de 1967 et pour l'occupation en Syrie et au Liban.

2 juillet 1973, S/10974, 13 pour, 1 veto (USA) (Chine absente) Condamnation de l'occupation des territoires palestiniens depuis 1967 et manque de coopération israélienne avec l'envoyé spécial du secrétaire des Nations unies.

8 décembre 1975, S/11898, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention Plainte de l'Egypte et du Liban concernant la situation dans les territoires occupés palestiniens.

26 janvier 1976, S/11940, 9 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Chine et Libye absentes) Retrait israélien des territoires occupés depuis 1967, condamnation du refus d'Israël d'obéir aux résolutions des Nations unies, droit à l'autodétermination des Palestiniens et droit au retour pour les réfugiés.

25 mars 1976, S/12022, 14 pour, 1 veto (USA) Condamnation de l'occupation des territoires, en particulier de Jérusalem, des installations de peuplement israéliennes, des violations des droits de l'homme et appel à y mettre fin.

29 juin 1976, S/12119, 10 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions Rapport du Comité sur les droits du peuple palestinien. Droit à l'autodétermination des Palestiniens, droit au retour pour les réfugiés et droit à l'indépendance nationale.

30 avril 1980, S/13911, 10 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions Sur une initiative tunisienne. Droit à un Etat palestinien indépendant, droit au retour ou à des compensations pour les pertes subies par les réfugiés qui ne souhaitent pas rentrer et retrait israélien des territoires occupés depuis 1967.

20 janvier 1982, S/14832/Rev.2, 9 pour, 1 veto (USA), 5 abstentions Sur une initiative jordanienne. Retrait d'Israël de la partie syrienne du Plateau du Golan.

2 avril 1982, S/14943, 13 pour, 1 veto (USA) 1 abstention Sur une initiative jordanienne. Condamnation des violations israéliennes des droits des populations dans la bande de Gaza et appel à l'arrêt des violations israéliennes de la 4ème convention de Genève.

20 avril 1982, S/14985, 14 pour, 1 veto (USA) Appel au respect par Israël de la 4ème convention de Genève et des autres traités internationaux. Condamnation de l'incident au Dôme du Rocher à Jérusalem.

8 juin 1982, S/15185, 14 pour, 1 veto (USA) Sur une initiative espagnole. Condamnation d'Israël pour le non-respect des résolutions 508 et 509 qui demandaient aux deux parties de respecter la convention de La Haye de 1907 et demandaient le retrait israélien du Liban.

26 juin 1982, S/15255/Rev.2, 14 pour, 1 veto (USA) Sur une initiative française. Demande de retrait immédiat des forces israéliennes et palestiniennes de Beyrouth et respect de la résolution 508.

6 août1982, S/15347/Rev.1, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions Sur une initiative russe. Condamnation d'Israël pour le non-respect des résolutions 516 et 517, restrictions de la part des membres de Nations unies de la fourniture d'armes ou d'aide militaire à Israël jusqu'à son retrait du Liban.

2 août 1983, S/15895, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention Arrêt des installations israéliennes en territoire palestinien, démantèlement des installations existantes, appel à la signature par Israël de la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

6 septembre 1984, S/16732, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention (Royaume-Uni) Condamnation des actions israéliennes au Sud Liban.

12 mars 1985, S/17000, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Australie, Danemark et Royaume-Uni) Condamnation des attaques israéliennes répétées contre des civils au Sud Liban.

13 septembre 1985, S/19459, 10 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions (Australie, Danemark, France et Royaume-Uni) Appel à la cessation immédiate par Israël des mesures répressives à l'encontre des populations palestiniennes (déportations, détentions…).

17 janvier 1986, S/17730/Rev.2, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Australie, Danemark et Royaume-Uni) Condamnation des attaques israéliennes répétées contre des civils au Sud Liban.

30 janvier 1986, S/17769/Rev.1, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention (Thaïlande) Déplore le refus d'Israël d'appliquer les résolutions précédentes et de respecter les lieux saints musulmans, vives inquiétudes concernant les violations du sanctuaire de Haram Al-Sharif.

6 février 1986, S/17796/Rev.1, 10 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions (Australie, Danemark, France et Royaume-Uni) Condamnation d'Israël pour l'interception d'un avion libyen.

18 janvier 1988, S/19434, 13 pour, 1 veto (USA) 1 abstention (Royaume-Uni) Déplore profondément les attaques israéliennes répétées contre le territoire libanais et les autres mesures israéliennes contre les populations civiles.

30 janvier 1988, S/19466, 14 pour, 1 veto (USA) Demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre dans les territoires occupés, arrêt des violations des droits des Palestiniens.

28 avril 1988, S/19780, 14 pour, 1 veto (USA) Condamnation de l'utilisation de la punition collective par Israël dans les territoires occupés (démolitions de maisons, violations des droits de l'homme…). Appel à Israël pour mettre en œuvre la 4ème convention de Genève.

10 mai 1988, S/19868, 14 pour, 1 veto (USA) Condamnation de l'invasion israélienne récente au Sud Liban et demande de retrait immédiat.

14 décembre 1988, S/20322, 14 pour, 1 veto (USA) Déplore l'attaque israélienne du 9 décembre 1988 contre le Liban.

17 février 1989, S/20463, 14 pour, 1 veto (USA) Condamnation de la persistance d'Israël à violer les droits de l'homme des Palestiniens, en particulier les assassinats de civils et particulièrement d'enfants. Déplore la violation répétée par Israël des décisions du Conseil de Sécurité.

9 juin 1989, S/20677, 14 pour, 1 veto (USA) Déplore les violations des droits de l'homme des Palestiniens, arrêt des expulsions de Palestiniens des territoires occupés, droit au retour des réfugiés.

7 novembre 1989, S/20945/Rev.1, 14 pour, 1 veto (USA) Déplore les violations des droits de l'homme des Palestiniens (sièges de villes, destructions d'habitations, confiscations de propriétés). Israël doit rendre les biens confisqués aux Palestiniens.

31 mai 1990, S/21326, 14 pour, 1 veto (USA) Mise en place d'une commission pour la surveillance des politiques et pratiques israéliennes dans les territoires occupés, y compris Jérusalem après l'assassinat de sept travailleurs palestiniens à Rishon Lezion.

17 mai 1995, S/1995/394, 14 pour, 1 veto (USA) Invalidation de l'expropriation des Palestiniens de leurs terres à Jérusalem Est, condamnation d'Israël pour cette action, support au processus de paix au Moyen Orient.

17 mars 1997, 14 pour, 1 veto (USA) Demande l'arrêt immédiat des activités de colonisation israélienne sur le territoire palestinien.

21 mars 1997, S/1997/241, 13 pour, 1 veto (USA), 1 abstention Arrêt de la construction de la colonie juive de Jabal Abu Ghneim/Har Homa à Jérusalem Est et autres mesures contre la construction de colonies dans les territoires occupés.

27 mars 2001, S/2001/270, 9 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions (France, Norvège, Irlande et Royaume-Uni) Arrêt immédiat de tous les actes de violence, provocation et punitions collectives ainsi qu'un arrêt complet de toutes les activités de peuplement israéliennes et arrêt du bouclage des territoires occupés. Mise en place du traité de Sharm El-Sheikh, volonté de mettre en place une force d'observation des Nations unies pour protéger les civils palestiniens. Envoi d'observateurs de l'ONU dans la bande de Gaza.

14 décembre 2001, S/2001/1199, 12 pour, 1 veto (USA), 2 abstentions (Norvège et Royaume-Uni) Condamnation de tous les actes de terreur, assassinats extrajudiciaires, usage excessif de la force, destructions de propriétés et appel à la fin de la violence. Mise en place des recommandations du Rapport Mitchell.

19 décembre 2002, 12 pour, 1 veto (USA), 2 abstentions (Bulgarie et Cameroun) Condamnation d'Israël après la mort dans les territoires occupés de plusieurs employés du PAM tués par l'armée israélienne.

19 décembre 2003, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Allemagne, Bulgarie et Royaume-Uni) Cessation de tous les actes de violence (terrorisme, provocation et destruction). Arrêt de l'atteinte à la sûreté du président palestinien élu, Yasser Arafat. Support aux efforts du Quartet pour la mise en application de la "feuille de route".

14 octobre 2003, S/2003/980, 10 pour, 1 veto (USA), 4 abstentions (Allemagne, Bulgarie, Cameroun et Royaume-Uni) Condamnation de la construction du mur sur une ligne qui s'éloigne de la ligne d'armistice de 1949 et illégale au regard des dispositions pertinentes du droit international. Le processus doit être interrompu et inversé.

25 mars 2004, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Allemagne, Roumanie et Royaume-Uni) Condamnation d'Israël pour l'assassinat du leader spirituel Ahmed Yassin.

5 octobre 2004, 11 pour, 1 veto (USA), 3 abstentions (Allemagne, Roumanie et Royaume-Uni) Condamnation d'Israël pour les opérations entreprises dans la bande de Gaza.

Références:

Annexe à "Vers la 4ème guerre mondiale ?", de Pascal Boniface, publié par Ed. Armand Colin

 

 

 

   

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Source : Aline de Diéguez

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