Entretien avec
Vladimir Poutine
Poutine :
“Prêts à dialoguer avec les USA.
Contacts constants avec la Lega de
Salvini”
Fabrizio
Dragosei et Paolo Valentino du
Corriere della Sera,
Lundi 15 juillet 2019
Les
rapports entre Russie et Italie semblent
positifs. Notre gouvernement est parmi
les rares en Europe à pousser pour une
révision des sanctions. Et pourtant nous
sommes ceux qui souffrent le plus du
blocus de divers biens de consommation
que votre gouvernement a décidé comme
contre-mesure. Ne serait-ce pas un geste
vers une possible détente si la Russie,
unilatéralement, commençait à abolir les
contre-sanctions ?
V. Poutine :
“Avec l’Italie nous avons vraiment des
rapports particuliers, qui ont fait
leurs preuves au fil du temps. Un
dialogue fondé sur la confiance avec ses
dirigeants a été mis au point.
Constamment, un travail conjoint est
conduit dans la sphère politique,
économique, scientifique et humaniste.
Nous apprécions beaucoup ce capital de
confiance réciproque et partenariat.
Nous avons sans aucun doute tenu compte
de ce fait. Et nous n’avions pas le
désir d’étendre les limitations aux
liens économiques avec l’Italie. Mais le
fait est qu’en prenant les mesures de
riposte -contre les sanctions
illégitimement introduites- nous ne
pouvions pas agir de façon sélective
parce que, sinon, nous nous serions
heurtés à des problèmes dans le cadre de
l’Organisation mondiale du commerce.
J’ajoute que les décisions sur
l’introduction des sanctions contre la
Russie ont été adoptées par la
Commission européenne et que tous les
pays de l’Ue ont voté pour celles-ci. Je
souligne, cependant, que les mesures
russes ont un caractère partiel et ne
nous empêchent pas dans l’ensemble de
développer avec succès l’échange
d’investissements et une coopération
productive. Ainsi aucune entreprise
italienne n’a quitté le marché russe. Au
récent Forum de Saint Petersbourg ont
été conclus des contrats bilatéraux
prometteurs dans les secteurs
industriel, du pétrole, du gaz et dans
la pétrochimie. Pour ce qui concerne,
par contre, l’abolition des sanctions,
le premier pas doit être fait par celui
qui les a promues, c’est-à-dire l’Union
européenne. Alors la Russie pourra
effacer les mesures de riposte adoptées.
Nous comptons qu’à la fin le bon sens
prévaudra, que l’Europe se laissera
guider avant tout par ses propres
intérêts et pas par les suggestions des
autres. Et nous pourrons développer pour
notre bénéfice réciproque une
collaboration tous azimuts tournée vers
l’avenir”.
Dans un
monde qui, dans un certain sens, semble
plus instable maintenant qu’à la période
de la guerre froide, les accords sur le
désarmement entre Russie et États-Unis
sont en crise. Sommes-nous à la veille
d’une nouvelle course aux armements, aux
issues imprévisibles malgré ce qui
paraissait un bon début entre vous et
Donald Trump. Dans quelle mesure votre
pays a-t-il la responsabilité d’un tel
développement ?
“En aucune
mesure ! Le délitement du système de la
sécurité internationale a commencé avec
l’abandon unilatéral du Traité sur la
défense anti-missile (Abm) par les
États-Unis. Et celle-ci était la pierre
angulaire de tout le système de contrôle
sur les armements. Comparez ce que
dépense pour sa défense la Russie
-environ 48 milliards de dollars- et ce
qui est le budget militaire des USA,
plus de 700 milliards de dollars. Où est
alors en réalité la course aux armements
? Nous n’avons pas l’intention de nous
laisser entraîner dans une telle course,
mais nous sommes obligés de garantir
aussi notre sécurité. C’est justement
pour cela que nous avons été obligés
d’arriver à faire des projets de moyens
et d’armements très modernes, en
répondant à l’augmentation des dépenses
militaires et aux actes manifestement
délétères des USA. Un exemple éloquent
en ce sens est la situation relative au
traité FNI (missiles de portée
intermédiaire, ndr). Nous avons
plusieurs fois proposé aux États-Unis de
clarifier de façon objective et concrète
les questions qu’il y a dans ce document
mais nous nous sommes trouvés face à un
refus. En conséquence les
USA sont de fait en train de démanteler
encore un autre accord. Les perspectives
de notre interaction dans la sphère de
la réduction des armements stratégiques
restent nébuleuses. Au début de 2021
viendra à échéance la durée du traité
New Start (sur les missiles
intercontinentaux, ndr). Mais
aujourd’hui nous ne voyons pas de la
part des USA de disponibilité pour
parler de son prolongement ou de
l’élaboration d’un nouvel accord
complet. Il faut mentionner un autre
fait encore. En octobre de l’an dernier
nous avons proposé aux USA d’adopter une
déclaration conjointe sur la “non
admissibilité” d’une guerre nucléaire et
sur la reconnaissance de ses
conséquences destructrices. Mais,
aujourd’hui encore, de la part
étasunienne il n’y a pas eu de réaction.
Ces derniers temps à Washington il
semble qu’on commence à réfléchir à une
relance du dialogue bilatéral sur un
vaste agenda stratégique. Je pense
qu’arriver à des ententes concrètes dans
le domaine du contrôle sur les armements
contribuerait à un renforcement de la
stabilité internationale. La Russie a la
volonté politique de faire un tel
travail. Maintenant, cela appartient aux
USA. J’ai parlé de cela avec le
président Trump au cours da la récente
rencontre en marge du sommet du G20
au Japon”.
En Russie
on parle de l’expansion de l’OTAN,
tandis que de nombreux pays européens,
surtout de l’Est, affirment redouter
d’éventuelles manifestations agressives
de Moscou. Comment fait-on pour calmer
ces peurs réciproques ? Peut-on faire
l’hypothèse d'un nouvel accord
d'Helsinki ? Pensez-vous qu’Italie et
Russie pourraient lancer ensemble une
nouvelle initiative de dialogue comme le
conseil Russie-OTAN qui fut lancé à
Pratica di Mare en 2002 ?
“Pour dépasser
la situation toxique actuelle il est
nécessaire de renoncer aux conceptions
archaïques, du temps de la guerre
froide, de “dissuasion” et “logique des
blocs”. Le système de sécurité doit être
unique et indivisible. Il doit reposer
sur les principes fondamentaux fixés
dans la Charte de l’ONU et dans l’Acte
conclusif d’Helsinki y compris le non
usage de la force ou de la menace de
force, la non ingérence dans les
affaires intérieures des États
souverains, la recomposition pacifique,
et politique des controverses. Nous
apprécions l’engagement de l’Italie pour
renforcer la compréhension réciproque
dans l’aire euro-atlantique. Nous sommes
toujours ouverts à un travail conjoint
avec des partenaires italiens et
occidentaux pour contrer les défis et
les menaces réels à la sécurité, y
compris le terrorisme international, le
narcotrafic et la criminalité
cybernétique”.
On a
beaucoup parlé d’interférences de
hackers basés dans votre pays pendant la
campagne électorale [présidentielle aux
USA] qui a précédé le vote. Certains
pays ont directement accusé votre
gouvernement. Que répondez-vous ? Ne
croyez-vous pas que ces interférences
sont un grave problème dans les rapports
avec l’Europe ?
“Le comble de
l’absurde a été l’accusation faite à la
Russie d’ingérences dans les élections
étasuniennes. On sait bien comment tout
cela s’est terminé : un coup d’épée dans
l’eau. Et claires sont les conclusions
de la commission Mueller sur l’absence
d’un tel complot ; on n’est pas arrivé à
grappiller des faits concrets, tout
simplement parce qu’ils n’existaient
pas. Le point intéressant est que les
sanctions lancées contre notre pays sous
le prétexte de ces accusations, sont
toujours en vigueur. Du même type est
l’effervescence soulevée à propos d'une
ingérence russe même dans les processus
électoraux dans l’Ue. Elle a été
diffusée avec insistance à la veille des
élections au Parlement européen. On
aurait dit qu’on cherchait, de façon
anticipée, à suggérer aux européens que
c’était justement la “maléfique
interférence russe” qui était la cause
des maigres résultats de certaines
forces politiques aux élections. Mais
l’objectif principal de leurs auteurs
est là aussi demeuré identique :
continuer à “diaboliser” la Russie aux
yeux des citoyens européens ordinaires.
Je veux le dire avec une extrême clarté
: nous ne nous sommes pas ingérés et
nous n’entendons pas nous ingérer dans
les affaires intérieures que ce soit des
pays membres de l’Ue ou des autres États
du monde. C’est en cela que réside notre
différence de fond avec les USA et avec
une série de leurs alliés lesquels, par
exemple, ont soutenu un coup d’état en
Ukraine en février 2014. Nous sommes
intéressés par un rétablissement des
rapports “de plein format” entre la
Russie et l’Union, par un maintien de la
paix, de la sécurité et de la stabilité
dans notre continent commun. Et nous
sommes prêts pour une relation
constructive avec toutes les forces
politiques qui ont obtenu un mandat des
électeurs européens”.
Quels sont
exactement les rapports de la Russie
avec la Lega de Matteo Salvini ? Est-il
votre leader de référence en Italie ?
Comment définiriez-vous vos relations
avec Silvio Berlusconi ?
“Les contacts
avec les partis politiques des États
étrangers restent en général sur une
base inter-parti. Ainsi la Lega
italienne et notre Russie Unie
collaborent dans le cadre d’un accord de
coopération. La Lega et son leader
Salvini sont des soutiens actifs d’un
remodelage de la pleine coopération
entre Italie et Russie ; ils se
prononcent pour une abolition plus
rapide des sanctions anti-russes
introduites par les USA et par l’Ue. En
ce point nos vues coïncident. Salvini a
une attitude chaleureuse envers notre
pays, il connaît bien la réalité russe.
Nous nous sommes rencontrés en 2014 à
Milan, nous avons discuté de
perspectives de développement des liens
italo-russes et des relations entre
Russie et Union européenne. Depuis lors,
pour ce que je sais, Monsieur Salvini et
des représentants de son parti gardent
des contacts avec les collègues russes
intéressés au développement de la
coopération avec leurs propres
partenaires italiens. Je l’ai dit en
diverses circonstances et je le répète :
dans nos rapports avec les États
étrangers nous nous référons aux
dirigeants légalement élus, légitimes.
Nus sommes prêts à travailler et nous
travaillerons avec ceux qui ont été
choisis par le peuple italien,
abstraction faite de leur appartenance
politique. En ce qui concerne
Berlusconi, des rapports d’amitié de
plusieurs années nous lient. Silvio est
un homme politique de stature mondiale,
un vrai leader qui défend fermement les
intérêts de son pays dans l’arène
internationale. Sa volonté sincère de
préserver et multiplier le potentiel
accumulé dans les rapports entre nos
deux pays mérite le respect. Nous
n’arrivons pas à nous rencontrer
souvent, mais quand cette occasion se
présente, il ne se permet jamais de
discuter de questions de politique
intérieure. Et je ne le fais pas non
plus. C’est un fait important qu’il y
ait en Italie un consensus absolu entre
toutes les forces politiques autour du
développement des bons rapports avec la
Russie. Et nous répondons à cela avec
une totale réciprocité”.
Pendant la
récente visite du Premier ministre Conte
à Moscou a-t-on parlé d’une éventuelle
acquisition par la Russie de dette
publique italienne ?
“Nous n’avons
pas parlé de ce sujet. Et, que je sache,
aucune requête officielle ne nous est
même parvenue du côté italien”.
Avec
l’élection de Vladimir Zelensky à la
présidence ukrainienne, nombreux sont
ceux qui s’attendaient à un dégel avec
Moscou pour arriver à une solution
rapide du conflit dans le Donbass et à
la mise en place d’un dialogue
constructif. Est-ce possible ?
“Oui, c’est
possible si Zelensky commence à réaliser
ses promesses pré-électorales. Y compris
celle d’initier des contacts directs
avec ses propres concitoyens dans le
Donbass et de cesser de les appeler
séparatistes. Si les autorités
ukrainiennes respectent les
accords de Minsk, au lieu de les
ignorer. L’”ukrainisation” coercitive,
les interdictions d’employer la langue
russe (qui est la langue maternelle de
millions de citoyens de l’Ukraine), y
compris son enseignement dans les
universités et dans les écoles, les
tentatives des pouvoirs précédents de
détruire la fragile paix
inter-confessionnelle ne sont qu’une
petite partie du bagage indigne que le
nouveau président devra régler. Pour
cela je répète : les citoyens d’Ukraine
attendent de Zelensky et de son équipe
non pas des déclarations mais des
actions concrètes et des changements au
plus tôt. Et les autorités de Kiev
doivent certes comprendre finalement
qu’il n’y a pas d’intérêt commun à une
confrontation entre Russie et Ukraine,
mais bien un développement de la
coopération pragmatique sur la base de
la confiance et de la compréhension
réciproque. Nous, nous sommes prêts”.
Vous n’avez
pas de vrais adversaires politiques,
vous avez obtenu presque 77% des voix
aux élections présidentielles l’an
dernier, l’opposition est quasi
inexistante. Pourquoi alors vos plans de
développement ont-ils du mal à décoller
? Quels sont les plus grands obstacles ?
“Ce n’est pas
une question de pourcentage de votes aux
élections mais des réalités économiques
que la Russie se trouve devoir affronter
: chutes ou oscillations des prix
internationaux pour les marchandises
traditionnelles de notre export, du
pétrole au gaz, aux métaux. Et puis il y
a aussi l’influence de limites
extérieures. Toutefois nous sommes en
train de mener une politique pondérée et
réaliste. Nous assurons la stabilité
macro-économique, nous ne nous
permettons pas de croissance du chômage.
Nous avons même pu concentrer de
notables ressources pour lancer la
réalisation de projets nationaux de
grande dimensions qui doivent assurer un
développement décisif des secteurs clé
de l’économie et de la sphère sociale,
une hausse de la qualité de la vie pour
les gens. Quant à la réalisation des
plans, en vérité, ceux-ci ne sont pas
toujours opérés aussi rapidement que
nous voudrions. Des imprévus, des
complications, des inexactitudes
surgissent. Mais c’est là un problème
commun à tous les pays et c’est
compréhensible : aujourd’hui des devoirs
immenses se posent face à nous tous. Ils
ne concernent pas seulement l’économie
mais aussi d’autres sphères. L’essentiel
est que, à bien des égards, les gens
doivent changer, prendre conscience des
nécessités des transformations, de leur
propre place dans ces processus,
s’insérer dans le travail commun. Ce
genre de choses n’advient pas sur
commande. Il faut que chacun perçoive
que le monde autour de soi change
vertigineusement. Les technologies se
développent à des rythmes croissants. De
ce fait nos plans se tendent dans
l’avenir. Nous sommes en train de créer
des conditions pour la réalisation des
talents, des capacités de tout un
chacun, surtout pour les jeunes. Parmi
les nombreux programmes nécessaires dans
cette sphère, je considère comme très
important le projet “La Russie est le
pays des opportunités” consacré à un
développement personnel et professionnel
des gens de diverses générations. Nous
atteindrons certainement nos objectifs
en nous fondant sur énergie, liberté et
initiative des citoyens”.
Pensez-vous
à une Russie d'après Poutine à partir de
2024 ? Quitterez-vous la politique ou,
comme beaucoup le croient, resterez-vous
dans une autre fonction ?
“Il est
prématuré d’en parler. Il y a encore
cinq années de travail intense et avec
ce dynamisme vertigineux que nous
observons à présent dans le monde, il
est difficile de faire des prévisions.
Croyez-moi, j’ai en ce moment de quoi
m’occuper dans le rôle qui m’incombe”.
Qu’est-ce
qui constitue la base des relations
économiques et commerciales entre
l’Italie et la Russie ? Quels sont les
projets à présent réalisés et discutés ?
“L’Italie est
un des principaux partenaires
commerciaux de notre pays, au cinquième
rang dans le monde après la Chine,
l’Allemagne, les Pays-Bas et la
Biélorussie. En Russie sont représentées
environ 500 entreprises italiennes. Et
malgré les sanctions dont nous avons
parlé, les liens bilatéraux sont en
train de se développer avec succès. Les
échanges ont augmenté en 2018 de 12,7% à
26,9 milliards de dollars. Les
investissements directs italiens au
début de l’année en cours ont atteint
4,7 milliards de dollars, et même les
investissements russes en Italie sont
importants, équivalents à 2,7 milliards
de dollars. Des sociétés des deux pays
ont déjà réalisé une série de gros
projets d’investissements. Parmi les
plus importants il y a quatre centrales
électriques dans les régions de Tver,
Ekaterinburg et Sevastopol gérées par
Enel (Ente Nazionale per l’Energia
Elettrica, Société nationale pour
l’énergie électrique, NdT) ; deux
joint venture pour la production de
pneumatiques à Voronezh et à Kirov avec
Pirelli ; un établissement à Chelyabinsk
qui fabrique des pompes pour l’industrie
pétrolifère avec Termomeccanica SpA. À
Chelyabinsk fonctionnent cinq autres
entreprises en joint venture avec
des partenaires italiens incluant une
production sidérurgique, la fabrication
d’équipements énergétiques et de
machines cryogéniques. L’an dernier dans
cette région a été mis en fonction un
établissement pour la production de
moteurs électriques à haut voltage avec
la société italienne Nidec. Investissent
activement dans l’économie russe des
géants comme Eni, Maire Tecnimont, Iveco.
En Italie, comme exemple d’importants
investissements russes je citerais le
raffinement et la distribution de
produits pétrolifères de Lukoil, ainsi
qu’une des plus grandes usines
d’aluminium en Europe, en Sardaigne,
propriété de Rusal. Une série de gros
projets d’investissements en Russie avec
la participation italienne sont
maintenant dans la phase d’élaboration.
Des plans pour l’énergie éolienne d’Enel
; la construction d’une usine chimique
dans la région de Samara et d’une usine
de transformation du méthane dans la
région de l’Amour avec la participation
de Maire Tecnimont ; une nouvelle
fabrique de pâtes de Barilla. Important
aussi un gros projet russe-italien hors
des frontières de notre pays, en Égypte.
Je fais référence au gisement Zohr où
travaillent Eni et Rosneft. Je voudrais
remercier nos partenaires d’affaires
italiens pour leur position en faveur du
développement des liens
entrepreneuriaux. Nous l’apprécions
beaucoup et nous espérons que la
coopération économique russo-italienne
serve aussi à l’avenir pour le bien de
nos pays et de nos peuples”.
Édition du 4
juillet 2019 du Corriere
della Sera
https://www.corriere.it/esteri/19_luglio_04/siamo-prontia-riannodareil-filo-strategicocon-l-america-11aac0fc-9dd0-11e9-9326-3d0a58e59695.shtml
Traduit de
l’italien par M-A P.
NdT : Cet
entretien a été publié par le
Corriere sous le titre :
“Poutine :
“Prêts à dialoguer avec les USA.
Contacts constants avec la Lega de
Salvini”.
“Le
président russe sur les relations avec
l’Occident : “Nous apprécions
l’engagement de l’Italie pour renforcer
la compréhension réciproque dans l’aire
euro-atlantique. Silvio Berlusconi est
un homme politique de stature mondiale”.
Le
lecteur jugera de la représentativité de
ces titre et introduction par rapport à
la totalité des propos du président
Poutine qui “a accepté de répondre
par écrit aux questions du Corriere”.
Par ailleurs, certains
commentaires dans la presse française se
réfèrent à un entretien fait par Il
Corriere… en 2015. D’où l’intérêt,
peut-être, de pouvoir disposer en
français de l’intégralité de
l’entretien, questions et réponses,
ainsi que titre et chapeau de la
rédaction du Corriere.
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