Actualité
Affaire Nisman, nouvelles révélations
Maria Poumier
Vendredi 17 janvier 2020
Maria Poumier répond aux questions de
MetaTV
- Quoi de neuf
sur le front du sionisme en Argentine?
Netflix vient de
produire une série documentaire en 6
épisodes sous l'intitulé "Nisman, le
procureur, la présidente et l'espion";
les Argentins, qui les visionnent
fébrilement depuis le 1er janvier alors
qu'en France la pièce montée n'est pas
encore sortie, reconnaissent que la
chose comporte des éléments contredisant
la version israélienne. Grâce au
réalisateur Justin Webster, alors qu'on
commémore le cinquième anniversaire de
la disparition brutale du procureur
Nisman le 18 janvier, énormément de
questions sont à nouveau débattues en
Argentine, et au-delà; l'assassinat du
commandant Soleimani remet la question
des relations entre l'Argentine et
l'Iran au premier plan.
Rappelons les dates
fondamentales:
- 17 mars 1992,
attentat contre l'ambassade d'Israël à
Buenos Aires;
- 18 juillet 1994,
attentat contre l'AMIA, centre
communautaire juif de Buenos Aires,
faisant 85 morts et 300 blessés;
- janvier 2013, la
présidente Cristina Fernandez signe avec
l'Iran un protocole de coopération avec
les autorités pour débloquer l'enquête
concernant l'attentat de 1994, imputé à
des représentants du gouvernement
iranien;
- 2015, le 18
janvier, disparition brutale du
procureur Nisman, chargé d'enquêter sur
ledit attentat depuis dix ans; la
présidente est accusée de l'avoir fait
assassiner; son parti perd les élections
présidentielles, au profit du libéral
Mauricio Macri;
- décembre 2019:
elle revient au pouvoir en tant que vice
présidente du nouveau président élu,
Alberto Fernandez.
- Le 18 janvier
2020, les médias vont commémorer avec
tout leur tintamarre la disparition
brutale de Nisman, qui était téléguidé
dans le sens des intérêts israéliens.
Cet individu semble bien avoir été
chargé par la CIA d'une mission: faire
tomber la présidente. Mais nous verrons
que ce n'est pas tout...
La série de Netflix
Nisman, le procureur, la présidente
et l'espion, peut désormais servir
de référence officielle pour bien des
choses que nous affirmions auparavant
sans pouvoir étaler autant de preuves
que les capitaux du producteur de la
série ne pouvaient en fournir. Le
réalisateur est Britannique, et résident
à Barcelone depuis longtemps. Il s'est
déjà intéressé à plusieurs crimes
politiques ténébreux, et son producteur
exécutif, qui l'a poussé à mener son
enquête sur l'affaire Nisman, est
argentin. Nous pouvons donc nous baser
désormais sur de
nombreux témoignages fournis par
Webster, à commencer par le sien, repris
sur Si le titre de la série nous oriente
dans le sens de la thèse israélienne,
avec la mention d'un espion, dont on
peut supposer qu'il travaille pour
l'Iran, ce qui est remarquable, c'est
que la série donne lieu à des débats qui
échappent à tout contrôle, en Argentine.
- Où en sont les
menées du lobby pro-israélien contre
Cristina Fernandez?
Après un épisode de
démocratie néo-libérale, autour du
président Eduardo Macri, l'Argentine l'a
rappelée aux commandes, par les
mécanismes électoraux les plus légaux.
Or, avant même la passation de pouvoirs,
les organes communautaires juifs des
Etats-Unis comme de Buenos Aires
lui ont déclaré la guerre. Ils lui
reprochent sa politique de rapprochement
avec l'Iran en 2013. Ainsi par exemple,
John Podesta a prévenu l'ambassadeur US
à Buenos Aires: nous ne voulons pas
d'elle. Autrement dit, le parti
Clintonien, l'Etat profond, le lobby
militaro-industriel, le secteur
bancaire, et le lobby israélien, tous
ensemble à l'unisson et séparément, vont
tout mettre en œuvre pour la couler; il
faut leur ajouter les grands médias, qui
ont déjà commencé leur campagne de
dénigrement.
- L'affaire
Nisman, s'agissait au final d'un suicide
ou d'un assassinat?
Le mercredi 7
janvier, avait lieu l'assaut meurtrier
contre la rédaction de Charlie Hebdo.
A ce moment là, le procureur Nisman se
trouvait en vacances avec sa fille en
Europe. Depuis Amsterdam, comme
obéissant à un signal, il prend en
catastrophe un avion pour Madrid (son ex
est à Barcelone à ce moment), il lâche
sa fille dans l'aéroport, sans
explication, et file à Buenos Aires. Or
ce billet d'avion, il l'avait acheté
d'avance, au mois de décembre 2014,alors
qu'il mentait et annonçait à sa famille
son retour pour la fin janvier (et il
avait acheté également un deuxième
billet de retour).
En Argentine,
janvier est le mois des grandes
vacances, pour l'activité politique
aussi. Et il claironna un objectif
politique incongru: il voulait annoncer
devant le parlement argentin ce que les
médias ont aussitôt répercuté: qu'il
déposait un volumineux dossier prouvant
la complicité de la présidente Cristina
Fernandez avec les autorités iraniennes,
dans le cadre de l'enquête sur
l'attentat de l'AMIA, Association
mutualiste Israël-Argentine pour lequel,
à ce jour, personne n'a été condamné,
malgré 25 ans de pressions israéliennes.
Or le dimanche 18
janvier, Nisman est retrouvé mort, d'une
balle dans la tête, dans sa minuscule
salle de bain; son corps bloque la
porte, il n'y avait pas de fenêtre par
laquelle quelqu'un aurait pu
s'introduire; il s'était fait apporter
un revolver la veille, après quoi
personne n'était entré dans
l'appartement avant que sa mère ne donne
l'alerte, et que la police découvre le
corps sans vie.
On ne retrouvera
dans le dossier annoncé pas la moindre
révélation incriminant la présidente, ni
le moindre élément nouveau pour
l'enquête sur l'AMIA. Le dossier était
vide. Les expertises psychiatriques
cordonnées dans le cadre de l'enquête
confirment les observations sur les
lieux du crime: il s'agit d'un suicide,
probablement induit, parce que Nisman
n'était nullement dépressif, c'était un
individu fragilisé, corrompu et sensible
aux chantages: Nisman avait compris à la
dernière minute que ses "supérieurs" (?)
l'avaient lâché et n'allaient pas le
soutenir.
C'est ce qu'on
apprend par le livre Quién
mató a Nisman du journaliste Pablo
Duggan, paru en janvier 2018, et basé
sur les échnages téléphoniques entre
toutes les personnes concernées, ainsi
que sur la documentation primaire
rassemblée par les policiers. le projet
de Nisman obéissait à des calculs très
personnels, il craignait à juste titre
d'être destitué de ses fonctions et
traîné en justice, puisque rien n'avantçait,
dans son enquête, malgré les sommes
exorbitantes englouties par le
procureur. Mais la révélation de
nouveaux échanges téléphoniques autour
de Nisman nous permet d'affirmer qu'un
personnage dont nous reparlerons,
Jaime Stiuso, avait personnellement
tout fait pour pousser Nisman au
suicide, en spéculant sur toutes ses
faiblesses.
- C'est l'époque
de la négociation sur le nucléaire,
entre Obama et l'Iran...
Naturellement,
dès le lundi 19 janvier, la presse aux
ordres du lobby israélien a clamé que
c'était un assassinat commandité par la
présidente, effrayée par les révélations
imminentes du procureur. Et c'est encore
la version qui pollue Wikipedia et tous
les mdias dominants du monde entier, dès
que l'occasion se présente d'y revenir.
Le travail honnête et courageux de Pablo
Duggan, autoédité, a connu un succès
commercial foudroyant, parce qu'il fait
apparître que les tenants de la thèse de
l'assassinat par les sbires de la
présidente sont des agents sionistes
sans l'ombre d'un scrupule: d'abord le
quotidien Clarin, puis le New
York Times ont tout fait pour
couvrir d'opprobre la présidente, en vue
des élections qui ont amené au pouvoir
Mauricio Macri, le libéral aux ordres de
Washington.
On sait maintenant
dans le détail que c'est le président
Obama qui avait encouragé le
rapprochement argentin avec l'Iran, au
moment même où il bâtissait l'accord sur
le nucléaire iranien avec le groupe des
5 + 1. Cristina Fernández en fait état
dans son livre de 2019,
Sinceramente où elle avoue aussi
avoir été extrêmement naïve de penser
qu'elle arriverait à débloquer
l'enquête. Et elle confirme que le
retentissement international des
attentats de Paris a été une occasion
unique de potentialiser les attaques
dont elle a été l'objet avec l'affaire
Nisman. Dès le 3 mars 2015, Netanyahou
avait fait irruption au Congrès
américain pour y réaffirmer que l'Iran
avait commandité l'attentat contre
l'AMIA, et dénoncer le rapprochement du
président Obama avec l'Iran.
Comme de juste,
habilement, la présidente avait réagi en
déclarant dès le 19 janvier qu'elle
déclassifiait toutes les archives
concernant l'attentat contre l'AMIA. On
annonçait qu'elle passerait en jugement
et serait condamnée à de la prison
ferme. Mais tout cela a échoué. Et la
voici donc libre de reprendre
l'initiative, comme vice-présidente,
parce que la constitution ne lui
permettait pas de revenir immédiatement
à la présidence. L'acharnement
médiatique contre elle ressemble tout à
fait à l'acharnement contre Lula et
Dilma Roussef au Brésil, Maduro au
Venezuela, Evo Morales en Bolivie, le
président de l'Equateur Rafael Correa
qui avait offert l'asile à Julian
Assange, les présidents successifs de
Cuba, le général Noriega qui prétendait
recouvrer en 1999 la souveraineté sur le
canal de Panama conformément au traité
signé avec les Etats-Unis, et tant
d'autres, parmi lesquels le président
Trump se découvre victime à son tour
d'une puissante cabale.
- Mais quel
rapport entre les évènements de Paris et
de Buenos Aires, en janvier 2015?
Tout de suite, on a
vu qui tirait parti des deux évènements,
à trois jours d'intervalle: en France,
l'attentat contre la rédaction de
Charlie Hebdo, commis par les frères
Kouachi, permettait de crier au
terrorisme islamique, puisque Charlie
Hebdo était à la pointe des insultes
systématiques contre les musulmans,
multipliant contre eux obscénités et
provocations à la haine; au cas où les
Français ahuris n'auraient pas saisi à
ce moment que ce sont les Israéliens qui
mènent des campagnes systématiques
contre les musulmans dans le monde
entier, la fusillade de l'Hypercasher,
deux jours plus tard, permettait à
Netanyahou de rassembler 44 chefs d'Etat
à Paris, pour une parade spectaculaire
sur le thème du rejet de
l'antisémitisme. Le gouvernement
argentin ne s'était pas fait
représenter. Le président Hollande en
profitait pour donner le coup d'envoi
aux nouvelles lois de censure sur
internet, sous prétexte d'efficacité
dans la lutte contre le terrorisme
islamique, mais aussi pour contribuer à
étouffer toute expression d'une pensée
indocile aux schémas sionistes; et le
samedi 10 janvier, défilaient à Paris
quelque 1. 500 000 personnes brandissant
des pancartes sorties de nulle part
déclarant à l'unisson: "Je suis
Charlie". On découvre deux mois plus
tard qui est le grand gagnant de
l'opération Charlie-Hypercasher: le
parti de Netanyahou, le Likoud, gagne
les élections législatives en Israël le
15 mars: son cheval de bataille dans les
médias, c'était, comme d'habitude, qu'il
fallait déclarer la guerre à l'Iran.
A Buenos Aires,
deux semaines plus tard, on a une grosse
mobilisation sur le thème "Je suis
Nisman". Tout s'est passé comme si
l'entourage de Netanyahou avait envisagé
de faire de deux pierres un coup:
terroriser et/ou provoquer les musulmans
et les dissidents en France, consolider
l'emprise juive sioniste en Argentine.
Même si la disparition de Nisman n'était
pas programmée, on a assisté à une
utilisation immédiate de la chose. Le
plan consistait à implanter l'idée que
Nisman était victime d'un complot
d'antisémites argentins, dont la
présidente aurait fait le jeu, et, au
moins à l'étranger, cela a fonctionné.
En Argentine même, la judéité de Nisman
n'avait jamais marqué les esprits, et ne
s'est jamais implantée dans la
conscience collective comme un motif
éventuel pour le faire abattre. Même la
DAIA, le CRIF local, ne le soutenait
plus, avant sa mort.
Depuis 2013, quand
la présidente argentine avait signé avec
l'Iran un accord pour mener
conjointement l'enquête sur l'attentat
de 1994, les médias accusaient un petit
groupe de gens d'extrême gauche,
entourant la présidente, d'être des
agents iraniens. Mais comme c'était
Obama qui avait poussé à l'accord, les
vociférations médiatiques ne suffisaient
plus à faire reculer la présidente ni le
parlement, et de plus en plus de
journalistes juifs argentins dénonçaient
la malhonnêteté des manœuvres
israéliennes. Quelques "attentats
antisémites" d'envergure étaient les
bienvenus, pour combler les trous du
puzzle. Les victimes des 6 à 10 janvier
en France, plus le cadavre de Nisman,
ont fait l'affaire, pour remobiliser les
médias occidentaux sur le thème Iran =
musulmans = assassins antisémites
locaux.
- Les Argentins
sont-ils aussi sensibles aux accusations
d'antisémitisme que les Français?
Non, justement,
surtout dans le cas de Nisman, qui
n'était pas du tout un personnage
populaire, ni même sympathique: un
vulgaire flambeur corrompu aux ordres
d'éminences grises made in USA, en
particulier
Jaime Stiuso, déjà mentionné.
Cristina Fernández avait destitué ce
dernier en décembre 2014. Il y avait eu
une authentique compassion populaire
poour les victimes de l'attentat de
1994, dont les victimes, d'ailleurs
n'étaient pas juives en majorité. Mais
la classe politique argentine, ainsi
qu'une partie des juges, garde bien ses
distances avec un certain nombre de
personnages méprisables, qu'en fait peu
de gens écoutent; il reste une verve
salutaire même dans le discours public,
où la judéité est tout simplement
ignorée.
En revanche, un
autre personnage qui agissait dans
l'ombre dans le même sens que Stiuso et
Nisman, le rabbin Sergio Bergman, fut en
2016 nommé ministre de l'écologie par le
président Macri; sous son influence, le
gouvernement de Mauricio Macri a
encouragé la colonisation de la
Patagonie en abolissant les lois qui
limitaient l'acquisition d'immenses
territoires par des étrangers. Ce
faisant, il a consolidé une implantation
israélo-britannique et ethniquement
européenne assez puissante pour
revendiquer l'indépendance, au nom de la
préservation de la nature. Le rabbin
Sergio Bergman a publiquement œuvré au
démembrement de son pays. Il a déclaré à
la
télévision : "l'Argentine, en tant
que terre promise, doit être divisée et
partagée".
Les Argentins sont
globalement insensibles aux pressions
médiatiques pro-israéliennes, à partir
du moment où il les identifient comme
telles, à l'instar de n'importe quel
peuple sain d'esprit. C'est seulement
depuis une date très récente que des
avocats juifs essayent d'importer les
méthodes qui marchent en France, pour
traîner les dissidents en justice et les
faire condamner. Mais il n'y a pas une
tradition procédurière qui se soit
développée comme chez nous dans le
sillage de l'affaire Dreyfus. Comme en
France, il y a une pression des
organisations juives pour imposer le
culte de l'Holocauste, la censure et la
répression, mais cela n'a qu'une portée
très superficielle.
- Peut-on dire
que, comme pour les rédacteurs de
Charlie Hebdo, le procureur Nisman
était devenu plus utile mort que vif, du
point de vue du Mossad?
Pendant dix ans, le
procureur Nisman avait été grassement
payé pour enquêter sur une seule
affaire, celle de l'AMIA, et n'avait
rien trouvé du tout, car il ne cherchait
même pas. On peut admirer une fois de
plus les capacités de propagande du
Mossad, qui venait de faire étalage de
talent dans l'exploitation de
l'opération Charlie-Hypercasher: les
incohérences du récit officiel, le
suicide du commissaire Fredou, les
bizarreries et incohérences des vidéos,
les faits étouffés, les documents
disparus concernant l'attentat contre
Charlie Hebdo puis autour de l'Hypercasher
(Voir le dossier du journaliste
Jean-Michel Vernochet dans
Les fiancés de la mort) montrent
que les assassins présumés étaient des
pauvres types obéissant à des ordres
qui leur faisaient probablement se
méprendre sur le rôle qu'ils avaient à
tenir.
Les frères Kouachi
et Amedi Coulibaly, réputés les tueurs
et concepteurs autonomes de leur projet,
mais abattus avant de pouvoir donner
leur version des faits, avaient été
cernés, provoqués, guidés et trompés en
vue de leur mise à mort. Mais avant
cela, ils avaient servi de silhouettes
écran pour en cacher d'autres; la
rédaction de Charlie Hebdo, avec
ses outrances anti-musulmanes, avait
fait son temps, comme le procureur
Nisman; les journalistes de Charlie
Hebdo et l'Argentin Nisman
avaient un véritable point commun, du
point de vue de ceux qui les avaient
encouragés dans leurs agissements
pendant des années: ils étaient
certainement bien plus utiles morts que
vifs.
Cependant, le
succès de la double opération était
mitigé, car malgré les grosses manifs de
braves gens terrifiés sur le thème "Je
suis tout sauf antisémite", ni la
population française ni la population
argentine ne s'identifient à Israël, ni
ne voient dans les juifs qui
appartiennent aux élites dirigeantes
dans nombre de pays des martyrs. Et si
les gouvernements français semblent
obéir aux injonctions du CRIF chaque
fois qu'ils poussent un peu plus loin
les lois de censure, c'est avant tout
dans l'espoir de se protéger eux et leur
camp politique, à la fois des dissidents
et des menaces du CRIF.
- Que peut-on
attendre du cinquième anniversaire du
faux attentat contre le procureur Nisman?
Il y a du nouveau,
cinq ans plus tard; d'abord, le plan
pour se débarrasser de Cristina
Fernandez a échoué de façon
retentissante, puisque la voici revenue
aux commandes. Et en France, les Gilets
jaunes et autres syndicalistes montrent
au monde entier que plus notre liberté
d'expression se réduit, plus ce sont
"les pierres qui crient pour nous",
autrement dit c'est la rue qui exprime
notre résistance aux injonctions du
CRIF; rappelons que pour le CRIF,
critiquer Israël c'est antisémite,
critiquer le lobby LGBT c'est
antisémite, critiquer l'industrie
pornographique aussi, et critiquer les
banquiers aussi. Et si un mafieux
trafiquant d'organes et/ou de jeunes
filles est juif, c'est antisémite aussi
de le dire. Il y a un véritable effet de
vases communicants... Manuel Valls
s'était vanté de pouvoir en finir avec
Dieudonné, et c'est lui qui a été
éliminé de la vie politique, en France
et en Catalogne. Et voilà que même le
président Macron, qui n'a pas encore
fait le voyage rituel en Israël pour
exprimer sa soumission, tente de
basculer dans le camp de ceux qui
n'obéissent plus aux ordres, en
renforçant ses liens avec l'Iran et avec
Poutine! Tout cela a des répercussions
dans la mouvance sioniste en Argentine
aussi.
- La série
documentaire de Netflix fait-elle
avancer la vérité?
Pour ce qui est du
procureur Nisman, il était "procureur
argentin de jour" et agent du Mossad la
nuit, obéissant aux ordres du chef des
services secrets argentins SIDE Jaime
Stiuso, lequel exigeait que tout soit
fait pour condamner l'Iran (" based on
his close ties with the US and Israeli
intelligence service he provided
evidence that alleged Iran was the
intellectual author of the attack and
the Islamic group Hezbollah the executor"
dit
Justin Webster. Il insiste
lourdement sur le rôle de Stiusso: ce
dernier a toujours été réputé obéir aux
ordres de la CIA; et du côté israélien,
c'est la mère de Nisman, Sara Garfunkel,
qui aurait établi les liens avec
le Mossad.
Il convient
d'ajouter que le financier US
Paul Singer, qui avec la pratique
des "fonds vautour" a toujours été très
actif pour couler l'économie argentine
et la souveraineté argentine, et qui est
aussi un promoteur très actif du culte
de l'Holocauste, est très actif aussi
dans ce dossier-là. Et sur place, Nisman
a été poussé à bluffer pour tenter de
faire tomber la présidente Cristina
Fernandez par trois femmes influentes
archisionistes: Laura Alonso, Patricia
Bullrich, Elisa Carrió.
Netflix investit
beaucoup dans la production et la
diffusion de documentaires relativement
critiques de la politique officielle des
USA et/ou d'Israël: films sur
l'assassinat de Kennedy, sur le 11
septembre, sur le Mossad, sur Snowden:
l'industrie de la propagande a besoin
aussi de l'industrie du divertissement
pour offrir un peu d'air frais au public
qui a déjà découvert sur internet les
principaux mensonges officiels, et qui
applaudit aux montages bien faits, avec
des personnages héroïques et des martyrs
de la liberté, mais ne remettant jamais
en question la domination de fond.
Netflix n'est pas
le seul média à jouer le jeu; exemple
récent d'un montage aussi "vrai" que
sentimental, qui n'a même pas encore été
"édité", comme disent les Américains: la
mise en avant de la petite Greta
Thunberg. Les gouvernements
applaudissent à ses imprécations
dirigées contre eux parce qu'elle sert à
cacher la réalité écrasante: ce sont les
guerres modernes voulues par Israël et
livrées par ses proxies occidentaux qui
polluent irrémédiablement notre humanité
et notre planète, avec des effets à long
terme sur la nature, sur la santé, et
sur la reproduction humaine.
Ceci étant, le
documentaire de Netflix essaie d'offrir
des réponses aux questions que se posent
tous ceux qui ont accès à internet;
d'une part Israël a besoin de relancer
constamment ses campagnes contre l'Iran,
et d'un autre côté, seules les enquêtes
sur des vrais crimes bien réels
passionnent le public désormais. Le
Times of Buenos Aires manifeste
l'agacement sioniste face à la série de
Justin Webster: elle n'éclaircit pas
grand chose, au contraire, elle est
floue sur l'essentiel: " The
links between Iran and the AMIA bombing
come across as frustratingly
insubstantial", regrette cet organe
américain. Et
The Daily [zionist] Beast ajoute
même: " The same goes for Argentinian
intelligence agencies’ own potential
role in the crime." Or l'implication de
l'extrême droite antisémite argentine,
mouvance très présente dans certains
secteurs de l'armée, les services
secrets et la police fédérale argentine,
c'est un mantra qui a donné lieu
à maints procès de policiers, tous
innocentés au final, mais qui a été
jusqu'ici indispensable pour cacher
l'ingérence israélienne prouvée, depuis
le lendemain de l'attentat contre
l'AMIA.
Nos analyses des années précédentes
ne cessent de se confirmer.
Il y a donc là,
malgré tout, une relative reconnaissance
de notre travail, à nous qui rappelons
sans relâche les mensonges organisés
comme autant de crimes au profit
d'Israël, mais il manquera toujours sur
Netflix le septième épisode établissant
les responsabilités du Mossad dans la
préparation matérielle et le timing des
deux attentats, celui de 1992 et celui
de 1994, dans la falsification de la
scène du crime, dans la fourniture de
fausses preuves, dans le blocage de
l'enquête, dans les manœuvres pour
corrompre et/ou intimider témoins,
magistrats, politiciens et journalistes.
- Concrètement,
où la version officielle, c'est-à-dire
sioniste, pèche-elle irrémédiablement?
Comme dans tous les
montages de propagande israélienne, il y
a un mensonge à la racine de tous les
autres, et dès lors qu'on le met en
évidence, tout le château de cartes
devrait s'écrouler. Voici quelques
éléments basiques, dans les affaires
AMIA et NISMAN qui balaieraient, si les
Argentins parvenaient à les imposer dans
les tribunaux et les médias, les
superbes écrans de fumée dont ils sont
enveloppés. Malheureusement, sur ce
sujet comme sur d'autres, nous vivons
avec notre dissonance cognitive, comme
avec une bactérie parasite relativement
inoffensive, ou apparemment désactivée,
nous refusons de nous en tenir à notre
bon sens et à la logique universelle,
comme le cocu qui a toutes les preuves
de la trahison, mais qui a besoin de
s'accrocher à son syndrome de Stockholm
pour ne pas sombrer dans une révolte et
une riposte qui dépasseraient ses
forces.
Retour sur l'arme
du crime
-
Charles Hunter, spécialiste en
explosifs de l'agence fédérale US IRT,
présenta au congrès US un dossier en
1995, après s'être rendu sur place juste
après l'attentat de 1994. Il concluait
à l'impossibilité qu'une camionnette
conduite par un kamikaze ait provoqué
l'explosion du bâtiment de l'AMIA le 28
juillet 1994. Ses arguments ont été
repris et publiés, à destination des
lecteurs argentins, par plusieurs
journalistes, dans des enquêtes dont le
sérieux est unanimement reconnu (Jorge
Lanata et Joe Goldman, Gabriel Levinas,
Horacio Verbitzky, Juan José Salinas, et
l'avocat Juan Gabriel Labaké). Outre ces
derniers, le cinéaste Carlos de Napoli a
multiplié les témoignages invalidant
également la thèse de la voiture piégée.
Carlos de Nápoli, est mort d'un
infarctus foudroyant en 2011, mais son
film le plus important, AMIA La
causa, de 2009 est sur
Vimeo.
Cependant Wikipedia,
imperturbable, continue à décliner la
rengaine de la voiture piégée en toutes
les langues à la première ligne de ses
notices relatives à AMIA. C'est
exactement comme pour d'autres crimes
politiques majeurs, on nous assène une
affirmation totalement fausse, comme un
présupposé, comme le portillon d'entrée
pour pénétrer dans la moindre
compréhension des faits; dans le cas
particulier, on nous assène "la voiture
piégée" dès la première allusion aux
attentats de 1992 et de 1994.
Mais ne perdons
jamais de vue que la "voiture piégée" ou
d'autres bobards peuvent s'évanouir
comme un mauvais rêve du jour au
lendemain, telles les "armes de
destructions massives" de Saddam
Hussein, matérialisées dans la petite
fiole brandie par Colin Powell devant
les caméras; encore plus près de nous,
les armes chimiques du président syrien
démenties par la Russie, etc. Et le 15
janvier 2020, les pompiers de New-York
viennent d'admettre que l'effondrement
des tours jumelles était le résultat
d'une explosion interne. Ce modus
operandi, l'explosion interne cachée
par une supposée percussion par un
véhicule kamikaze, certains estiment que
c'est la même personne qui l'a conçu, et
mis en service à plusieurs reprises,
dans différents pays, l'Argentine ayant
été l'occasion d'un test à répétition.
Pour l'attentat de
1992, il y a eu quelque chose
d'ahurissant: la police a reçu le
témoignage d'un homme qui a vu un
étranger au type moyen-oriental
déclencher l'explosion avec une
télécommande; et la justice n'a pas tenu
compte de ce témoignage! Autour de cet
attentat, qui apparaît comme une
répétition générale de celui de 1994,
avec mise en scène comparable,
accusations infondées etc, il y a un
mystère supplémentaire: les Israéliens
n'ont pas réclamé d'enquête, il l'ont
passé par pertes et profits.
- Tu as
d'ailleurs repris les travaux de
plusieurs chercheurs pionniers, et dont
la voix a été systématiquement étouffée,
dans le documentaire
AMIA REPETITA.
Voici ce qu'on peut
préciser de plus maintenant: l'hypothèse
d'une voiture piégée a été imposée au
juge d'instruction Eduardo Galeano par
l'équipe de "sauveteurs" envoyée par
Israël qui débarque sur les lieux de
l'attentat le 19 juillet au soir.
Jusqu'à ce moment, tous les experts
consultés affirmaient que l'explosion
avait eu lieu à l'intérieur du bâtiment.
Par exemple le quotidien Clarin
avait publié l'avis des experts de la
gendarmerie, selon lesquels les
explosifs avaient été placés dans le
hall près de la porte d'entré du
bâtiment, et il y avait eu deux
explosions successives; les explosifs
avaient pu être introduits pendant le
week-end à partir des bâtiments
mitoyens, l'explosion ayant eu lieu le
lundi matin à 9h53. Le même journal, le
21 juillet, introduit une nouvelle
hypothèse, celle de la voiture piégée,
puis, à partir du 22 janvier, seule
figure la version israélienne; et le
lundi 25, avant de repartir, l'équipe
israélienne "découvre" entre les gravats
un petit morceau du moteur de la
supposée voiture piégée, petite pièce
comportant un numéro de moteur intact.
Or il n'y a pas de
témoin de cette découverte, ni de trace
d'enregistrement par la police de la
pièce en question; de tout petits
morceaux de carrosserie atterrissent
également au commissariat. Mais Renault
a fait savoir que toutes ces pièces
provenaient de véhicules différents
(alors que la rue était déserte, et que
nul propriétaire n'a porté plainte pour
destruction de son véhicule). Le 10
juillet 2016, le tribunal TOF3 reconnaît
l'expertise de Renault: il est donc
clair que les différents débris de
voiture ont été apportés après coup. A
noter que ni le moteur ni 98% de la
carrosserie du véhicule fantôme n'ont
jamais été retrouvés, et pour cause.
Mais dès le mois de
juillet 2015, on avait harcelé un
revendeur de voitures
éventuellement volées, individu
"retrouvé" grâce au numéro de moteur
"découvert": il aurait vendu à des
terroristes iraniens une Renault
Trafic... qui n'avait jamais été sur les
lieux du crime.
Et vingt-cinq ans
plus tard, grâce à la production de
Netflix, tout cela revient sur le tapis
dans la
presse argentine. C'est bien tard,
mais pour les Argentins, c'est encore
très proche, et les tribunaux ont établi
à plusieurs reprises que le simulacre
d'enquête initiale était inadmissible,
qu'il y avait eu des complicités pour en
cacher les irrégularités, etc. Bref, ce
qui devient clair et qui est
suggéré dans la presse écrite mais
néanmoins alternative, c'est que le
numéro de moteur retrouvé
miraculeusement dans les débris de
l'AMIA joue le même rôle que le
passeport du supposé pirate de l'air
arabe retrouvé dans les décombres du
World Trade Center, ou que la carte
d'identité de Saïd Kouachi oubliée dans
sa voiture: ce sont des appeaux calculés
pour détourner l'attention d'indices et
de pistes ne devant pas faire l'objet
d'enquêtes, ni même être mentionnés.
- Le revendeur
de voitures Carlos Telleldín, qui
apparaît dans le film AMIA REPETITA,
a fait onze ans de prison, avant d'être
totalement blanchi... C'était donc lui,
le supposé agent iranien choisi pour le
rôle depuis le début?
Netflix ne lui a
pas donné la parole, alors qu'il est
devenu un avocat pénal très populaire,
et qui s'exprime sans détour,
parfaitement conscient du rôle qu'on lui
a fait jouer malgré lui jusqu'au moment
où il a refusé de se prêter au jeu.
Telleldín s'exprime dans la presse,
il n'aurait pas été difficile de lui
donner la parole. Il dit haut et fort
qu'il avait été choisi avant que
l'attentat ne se produise pour une
raison élémentaire: son patronyme, du
fait de ses lointaines origines
syriennes
Toutes les
personnes qui avaient été poursuivies
dans le cadre de l'enquête sont
maintenant exonérées, à l'exception de
deux personnes: Telleldín à nouveau, et
à nouveau le juge d'instruction et
procureur Galeano, qui avait reçu 400
000 dollars des services secrets
argentins pour obtenir un faux
témoignage, celui de Carlos Telleldín:
on imagine mal le petit juge ayant sorti
de sa poche les 400 000 dollars; Galeano
est évidemment le pion qui était voué au
sacrifice pour protéger ceux dont il
recevait des ordres (Rubén Beraja,
président à l'époque du CRIF local DAIA
et banquier plus que véreux? Jaime
Stiuso? Le ministre de l'intérieur
Carlos Corach? Ou des gens qui n'étaient
pas de nationalité argentine?; il a été
condamné en février 2019 et purge
actuellement une peine de prison
allégée.
Or Telleldín, qu'on
veut donc rejuger pour ce dont il a été
entièrement blanchi, raconte qu'il a
reçu en prison la visite d'un faux
procureur mais vrai agent secret
israélien, lui promettant la liberté et
des missions confortables au titre
d'agent du Mossad; cet Eldad Gafner a
été parfaitement identifié, par un
journaliste israélien du journal
argentin
Nueva Sión. Tout ceci a été bien
développé
en français. Si on cherche
maintenant à remettre Telleldín au trou,
c'est pour une raison simple: il
crie sur tous les toits que c'est Israël
qui a tout manigancé, et qui a bloqué
l'enquête. Son procès devrait être pour
lui une excellente occasion de rappeler
la réalité des faits; cela aussi
contribue à une déflagration médiatique
qui pourrait devenir incontrôlable, à
moins que le Mossad ne lance bientôt un
contre-feu pour étouffer l'incendie
allumé par Netflix, ce qui est hautement
prédictible.
- Et sur le rôle
de l'Iran dans l'affaire, du nouveau?
Sur le rôle de
certains Iraniens accusés d'avoir
fomenté l'attentat, insistons à nouveau
sur une source éminemment respectable,
ne pouvant pas être imputée à de vagues
conspirationnistes locaux: en 2003, les
tribunaux britanniques ont refusé
d'extrader le chargé d'affaires Hadi
Soleimampour qu'interpol avait
appréhendé à Londres, parce que le
dossier justifiant des poursuites était
inconsistant. Ronald Noble, patron
d'Interpol, était accusé par Nisman
d'avoir abandonné les poursuites contre
les autres personnalités iraniennes
successivement mentionnées dans le cadre
de la thèse dictée par le MOSSAD. Il a
démenti la chose à plusieurs reprises
dans des vidéos et dans les colonnes de
Página 12, organe de la gauche,
alors que les grands médias officiels
refusaient de lui donner la parole!
Il est intéressant
d'apprendre, par Netflix, que Nisman
avait également menti concernant le
supposé conducteur kamikaze de la
supposée voiture piégée. Nisman rendit
visite aux US à la famille du présumé
coupable indiqué par les autorités
israéliennes, en fait mort au Liban
avant la date de l'attentat, Ibrahim
Berro. Un
laboratoire américain a confirmé en
2017 que l'ADN provenant de ses restes
supposés retrouvés sur les lieux de
l'attentat n'étaient pas les siens, mais
ceux d'une jeune victime. Or Nisman
était revenu à Buenos Aires en affirmant
que la famille lui avait avoué
qu'Ibrahim Berro était bien le
terroriste recherché!!! La thèse de la
filière Hezbollah s'est écroulée depuis
longtemps.
- Qu'apporte
donc de définitif la série documentaire
de Netflix?
Webster suit la
méthode "Show, don't tell" , sans offrir
de
conclusion personnelle, et donne la
parole à des personnages
très secrets: Stiuso, dont on avait du
mal à trouver ne serait-ce qu'une photo, il y a quelques
années; le ministre des affaires
étrangères Héctor Timerman, qui a joué
un rôle héroïque dans la
recherche d'un accord avec l'Iran pour
une enquête conjointe en 2013, alors qu'au départ c'est
un juif pratiquant très lié à Israël,
convaincu de la culpabilité de l'Iran,
puis voué aux
gémonies par Israël; des agents du FBI
et de la CIA qui ne sont pas convaincus
de la culpabilité de l'Iran
interviennent aussi; le procureur
Viviana Fein, qui a été extrêmement
agacée de découvrir, en même temps que
le cadavre de Nisman, que la nouvelle de
sa mort circulait déjà parmi des
journalistes israéliens; et
enfin celui qui est donné comme l'espion
argentin au service de l'Iran, Allan Bogado, qui fait maintenant
l'objet d'un procès. Il était déjà
présenté comme tel dans les médias
depuis 2015.
Il se défend en
disant qu'il a été utilisé pour
témoigner contre la présidente Cristina
Fernandez; et il confirme que
Stiuso mentait à Nisman, et l'avait
consciencieusement
poussé au suicide.
L'évocation d'un
"espion au service de l'Iran" dans le
titre et le synopsis était bien choisie pour stimuler notre
curiosité. Mais un espion peut en cacher
un autre, et en Argentine, le débat autour du
documentaire est l'occasion d'un immense
déballage contre Stiuso, le véritable
espion, agent de l'étranger et nullement
au service de son pays!
Par ailleurs, on
apprend que Trump ou ceux qui le
manipulent veulent imposer des
sanctions à l'Argentine, sous
prétexte de ses échanges commerciaux
avec l'Iran et le soupçon de coopération
nucléaire. Mais la présidente, dans une
Lettre ouverte retentissante, dès 2017, a fait
état des échanges commerciaux de
l'Argentine avec toutes sortes de pays, en donnant le nom
de toutes les firmes qui commerçaient
avec l'Iran, toutes fortement liées commercialement
aussi avec Israël![i]
C'est repris dans son livre
Sinceramente, et c'est maintenant que tout
cela a un fort
retentissement.
Dans le camp d'en
face, aujourd'hui, voilà qu'on mentionne
le commandant
Soleimani dans la préparation
de l'attentat contre l'AMIA, et on
annonce des manifestations dans le
monde entier à la mémoire du misérable
Nisman, pour le samedi 18 janvier; cela
promet d'être aussi
ridicule que caricatural.
Bref, la guerre
sioniste contre la souveraineté de
l'Iran et de l'Argentine continue.
[1] Extraits de la
lettre ouverte, publiée sur le compte
facebook de Cristina Fernandez:
"Si el comercio con
Irán decrece en vez de aumentar luego
del Memorándum; si los que venden granos
no son ni la Presidenta, ni el Canciller,
ni el Secretario General de La Cámpora,
sino en forma privada y sin intervención
del Estado, entre otras, las firmas:
Bunge, Cargill, Nidera, Oleaginosa
Moreno de la firma suiza Glencore,
Aceitera General Deheza, Molinos Rio de
La Plata, Vicentin, e inclusive el Sr.
Jorge Aranda, directivo de Clarín, quién
triangula operaciones de venta de arroz
a Irán a través de la firma Molinos
Libres S.A. Como se verá, empresas y
empresarios que no son precisamente
“amigos” del Gobierno, como gusta
adjetivar Clarín a algunos que no
responden a sus directivas o
invitaciones.... Si además el Gobierno
nunca compró petróleo a Irán"
"L'accusation du
procureur Nisman n'a jamais été en
elle-même la véritable opération contre
le gouvernement. Cette accusation
s'écroulait aussitôt proférée. Nisman ne
le savait pas, et il est probable qu'il
ne l'ait jamais su. La véritable
opération contre le gouvernement, c'est
la mort du procureur, après avoir accusé
la présidente, son chancelier et le
secrétaire général de la Campora d'avoir
protégé les Iraniens accusés dans le
cadre de l'attentat terroriste contre
l'AMIA" (La denuncia del fiscal Nisman
nunca fue en sí misma la verdadera
operación contra el Gobierno. Se
derrumbaba a poco de andar. Nisman no lo
sabía y probablemente no lo supo nunca.
La verdadera operación contra el
gobierno era la muerte del fiscal
después de acusar a la Presidenta, a su
Canciller y al Secretario General de La
Cámpora de ser encubridores de los
iraníes acusados por el atentado
terrorista a la AMIA).
"Le retentissement
de l'accusation, s'ajoutant au cadre
international de ce qui venait de se
passer en France, encore sans preuve ni
fondement, remplie d'information
"plantée", tout cela se retrouvait
enterré, avec la mort du producteur, qui
apparaissait comme un suicide
[spontané]. Cette manœuvre a déjà été
utilisée dans bien des cas tristement
célèbres"... (El estrépito de la
denuncia, sumado al marco internacional
por lo sucedido en Francia, que aún sin
pruebas ni sustento, plagada de
información “plantada”, quedaba
sepultada por la muerte del fiscal. Eso
sí, bajo la forma de aparente suicidio.
Recurso que ya ha sido utilizado en
muchos casos tristemente célebres).
"On na pas fait
revenir le procureur Nisman pour
dénoncer des choses dont on savait que
cela n'avait pas le moindre fondement,
et qui ne pouvait pas se maintenir... Il
a été utilisé de son vivant, et ensuite
on avait besoin de lui mort. Triste et
terrible, certes" ... Aujourd'hui je
n'ai pas de preuves, mais je n'ai pas de
doute non plus. Il fallait le ramener
d'urgence pour tirer parti du fracas
international provoqué par les actes
terroristes survenus en France. Il le
dit lui-même dans ses derniers chats, en
soulignant qu'il n'imaginait pas que le
moment soit venu si vite, allusion à ce
pour quoi il était revenu de façon
imprévue. Ce qu'il ne pouvait pas
imaginer c'est que le compte à rebours
n'avait pas commencé seulement pour "la
dénonciation du siècle", mais pour son
existence à lui". .(Al fiscal Nisman no
lo hacen volver sólo para denunciar algo
que sabían no tenía sustento y que no
podía perdurar... Lo usaron vivo y
después lo necesitaban muerto. Así de
triste y terrible... Hoy no tengo
pruebas, pero tampoco tengo dudas. Había
que traerlo urgente al país para
aprovechar el estrépito internacional
provocado por los actos terroristas
ocurridos en Francia. Nisman mismo lo
expresa en su chat cuando dice que no lo
imaginaba tan pronto refiriéndose a lo
que venía a hacer en su retorno
imprevisto. Lo que nunca pudo imaginar
es que el tiempo no solamente había
comenzado a correr para la “denuncia del
siglo”, sino también para su propia
vida).
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