Éditorial
On commémore Auschwitz, et les réfugiés
palestiniens, où en est-on de leur
question ?
CPI
Photo: CPI
Samedi 31 janvier 2015
Ces jours-ci,
l’Europe officielle célèbre la
soixante-dixième commémoration de la
libération du camp nazi d’Auschwitz par
les forces soviétiques. Le président
français s’est même donné la peine de se
déplacer pour aller à Auschwitz, en
Pologne. Ces Européens ne laissent
aucune occasion pour vendre les juifs
comme victimes, à protéger jusqu’au jour
du jugement.
Avec Auschwitz et
l’holocauste, ils nous bourrent le
crâne, jour et nuit ; il ne faut pas
arrêter d’en parler. C’est « contre
l’oubli ». Il ne faut jamais oublier la
persécution des juifs par les Nazis, qui
a eu lieu il y a plusieurs décennies,
bientôt un siècle. Il faut cependant
oublier les persécutions dans lesquelles
vivent toujours et sans répit, depuis
plusieurs décennies, les réfugiés
palestiniens, éparpillés partout dans le
monde. Quel monde ? C’est vraiment le
monde à l’envers. Quelle hypocrisie,
cette démocratie qu’ils veulent nous
vendre, ces occidentaux !
Nous aussi, nous
condamnons les crimes commis contre les
juifs et contre tout le monde. Le
problème, c’est que les crimes nazis
continuent, cette fois contre les
Palestiniens chassés depuis des
décennies par les mêmes prétendues
victimes du nazisme, de leur patrie, de
leurs villes et villages. Et pour les
chasser, les sionistes n’ont rien
épargné. A titre exemple seulement,
durant la Nakba (la catastrophe de
1948), les bandits sionistes ont
systématiquement rasé plus de cinq cents
villages palestiniens, sans parler de
ces dizaines de massacres commis avant
et après cette date.
Depuis des décennies,
ces réfugiés palestiniens survivent dans
des conditions difficiles,
épouvantables, inhumaines, en attendant
le jour où ils pourront retourner à leur
terre, à leurs villes, villages et
localités.
Mais l’entité
sioniste, épaulée par la communauté
internationale qui l’avait créée,
voudrait mettre une forte barrière
empêchant ce retour, par tous les
moyens. Elle a mis sur la table l’idée
de « l’Etat juif », contre une promesse
de reprise des négociations « de paix »
jusqu’à une solution finale. Et elle
fait une campagne de marketing, sur la
scène internationale, pour soustraire la
reconnaissance de l’entité sioniste
comme un Etat purement juif, de tout le
monde et surtout des Palestiniens
eux-mêmes, toujours dans le but
d'empêcher aux réfugiés de retourner
chez eux. Un but essentiel et
stratégique du mouvement sioniste.
Beaucoup trop de
suggestions ont été proposées pour
trouver une solution juste à la question
des réfugiés palestiniens. Bien qu’elles
ne proposent aucune solution répondant
positivement aux attentes de ces
réfugiés, elles sont restées lettres
mortes, face à l’entêtement de l’entité
sioniste qui ne veut entendre aucune
idée permettant leur retour. Et depuis
un certain temps, la question des
réfugiés palestiniens est brouillée par
ce qui se passe dans la région et par
ces négociations inutiles appelées
injustement « processus de paix ».
Les réfugiés
palestiniens et tous ceux qui défendent
leurs droits fondamentaux, dont le droit
au retour, ne devront pas baisser les
bras. Cette question devra rester
vivante. Ils devront continuer et
intensifier leurs actions populaires
diverses, parler au monde entier, garder
cette question vivante jusqu’à ce
qu’elle trouve la solution juste,
constituer des groupes de pressions
arabes et internationaux.
Finalement, les
hommes libres, les musulmans et les
Arabes sont appelés à aider les
Palestiniens, par tous les moyens, afin
qu’ils puissent résister aux pressions
de la judaïsation pratiquées par les
occupants sionistes, en particulier dans
la ville occupée d’Al-Quds et les
territoires occupés en 1948. Ces
Palestiniens sont tous seuls, à main
nue, contre cette machine de guerre la
plus géante de la région.
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
29 janvier 2015
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