Editorial
Le mois béni de Ramadan gâché par
l’occupation
CPI
Photo: CPI
Samedi 27 juin 2015
Paris – CPI
Le mois béni de Ramadan a une place
particulière dans les cœurs des
Musulmans, tous les Musulmans. Partout
dans le monde, ils le reçoivent avec
sérénité, avec quiétude, avec joie. Ils
se préparent d’avance pour recevoir ce
très cher convive, un mois béni qui ne
ressemble à aucun autre. Il a un goût
particulier ; en Palestine encore plus.
C’est en Palestine, dans sa ville d'Al-Quds,
que se dresse la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
la première qibla de l’Islam vers
laquelle le Prophète Mohammed (que la
paix soit sur lui) s’orientait lors de
l’accomplissement de ses prières, avant
la qibla de la Mecque.
Les Palestiniens sont bien attachés à
bien recevoir ce très cher hôte, le mois
béni de Ramadan, mais leur joie reste
entachée par une occupation qui ne veut
pas lâcher prise. La grande mosquée
sainte d’Al-Aqsa est sur leur terre et
la majorité des Palestiniens ne peuvent
l’atteindre. Des conditions impossibles
sont imposées aux habitants de la
Cisjordanie et de la bande de Gaza. Sur
leurs territoires, les Palestiniens ne
peuvent pratiquer leur culte librement,
encore moins dans les prisons de
l’occupant.
En effet, les détenus palestiniens ne
peuvent pratiquer leur culte qu’avec
restrictions et souffrances. Ils n’ont
pas, dans leurs prisons, de lieux où ils
peuvent pratiquer leur culte. Les
autorités de l’occupation sioniste
refusent de leur fournir de tels lieux,
bien qu’elles le fassent pour les
détenus juifs du droit commun, bien que
l’article 86 de la quatrième convention
de Genève les oblige à le faire. Et pour
enfoncer plus le couteau dans la plaie,
ces autorités ne laissent entrer dans
les cellules les livres islamiques qu’au
compte-gouttes, et les repas avec lequel
les détenus rompent leur jeûne ne sont
préparés que par des condamnés criminels
qui s’amusent à mettre des saletés dans
les repas distribués à des heures
incompatibles avec les besoins des
jeûneurs.
Pour leur part, les vingt-trois
femmes palestiniennes enfermées dans les
geôles de l’occupation sioniste
continuent à subir le joug de leurs
bourreaux, sans aucun égard pour ce mois
sacré de Ramadan.
Beaucoup d’entre elles sont sujettes
à de la torture, de l’humiliation et ont
un état de santé qui ne cesse de se
détériorer. Puis elles sont interdites
de contacter leurs frères et leurs maris
détenus comme elles dans les prisons de
l’occupant, confirme Hanan Al-Khattib,
avocate du comité des affaires des
captifs.
Et dans la bande de Gaza, en plus des
difficultés économiques qui frappent de
plein fouet la vie de beaucoup de gens,
les souvenirs douloureux du Ramadan de
l’année dernière, l’année où la machine
de guerre de l’occupation sioniste a
mené des attaques sans merci contre la
bande de Gaza durant plus de cinquante
jours, hantent encore la mémoire de
beaucoup de gens, de beaucoup de
familles. Ils célèbrent ce mois béni
sans leurs chers disparus, partis en
martyre sous les bombardements
sionistes, sous les décombres de leurs
maisons, de leurs écoles, de leurs
mosquées.
Notons enfin que toutes les pressions
et toutes les restrictions sionistes
n’ont pu stopper l’enthousiasme des
Palestiniens pour leur religion, pour
leur mois sacré de Ramadan, pour leur
grande mosquée. En sont témoins les
vagues de fidèles qui viennent remplir
les cours, les sanctuaires, les salles
de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Le
bureau des legs islamiques a compté 180
mille fidèles venant accomplir leurs
prières à Al-Aqsa, lors du premier
vendredi du mois béni de Ramadan. Les
jours à venir nous en diront
certainement encore plus, inchallah.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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