Editorial
L’accord de Vienne et les Palestiniens ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 24 juillet 2015
Paris – CPI
Dans la capitale autrichienne,
Vienne, le mardi de ce mois en cours, le
14 juillet 2015, la République Islamique
d’Iran a enfin signé un accord
concernant son programme nucléaire.
Historique, le qualifie plus d’un. Cet
accord, signé avec le groupe des 5+1,
les Etats-Unis, la France, la
Grande-Bretagne, la Russie, la Chine,
plus l’Allemagne, empêchera l’Iran
d’acquérir l’arme atomique. Pour sa
part, la communauté internationale
s’engage à lever toutes les sanctions,
ou une grande partie, imposées à l’Iran
pour freiner son programme controversé,
ainsi que celles imposées depuis le
début de la révolution islamique de
1979, révolution qui avait chassé
"Israël" de Téhéran et y avait installé
pour la première fois une ambassade
palestinienne. Sans parler des aspects techniques de
cet accord et ses conséquences sur la
région, sur les relations de l’Iran avec
ses voisins, sur les crises qui frappent
plus d’un pays arabes, notamment la
Libye, la Syrie et maintenant le Yémen,
on pose beaucoup de questions sur les
intérêts qui poussent les Etats-Unis et
les autres pays occidentaux ou ce qu’on
appelle la communauté internationale à
mettre toute la volonté du monde pour
que cet accord aboutisse. Est-ce que ce
sont les intérêts politiques ou surtout
commerciaux et financiers ? Avant même
la levée des sanctions, les entreprises
occidentales commencent à se précipiter
pour avoir un grand morceau du gâteau
iranien, les ministres occidentaux, ceux
de la France et de l’Allemagne en tête.
Dans tous les cas et pour une raison
ou pour une autre, la communauté
internationale a pu résoudre un problème
des plus complexes du Moyen-Orient, par
les négociations, parce que la volonté
existait, une forte volonté en
particulier chez le président américain
Obama. En douze ans, tout ou presque a
été réglé, sans égard pour les
protestations d’"Israël", la grogne de
Netanyahou, les cris de Ya’alon.
En revanche, depuis qu’"Israël" avait
fait main basse sur les territoires
palestiniens de la Cisjordanie en 1967,
depuis bientôt cinquante ans, cette même
communauté internationale poussent les
Palestiniens et les Israéliens vers la
table des négociations, à maintes
reprises, avec un résultat inférieur à
zéro, négatif. On dirait que les
négociations sont l’ultime résultat
souhaité : négocier pour négocier.
Non seulement l’entité sioniste ne se
retire pas des territoires occupés, mais
de plus, elle pousse ses colons à mettre
la Cisjordanie en morceaux, de façon à
ce qu’elle perde son intégrité, un
élément essentiel pour un véritable
Etat. Est-ce le manque de vraie
volonté ? Ou la vraie volonté est de
prolonger ces négociations le plus
longtemps possible dans le but non
déclaré d’aider "Israël", en lui
donnant, avec ces interminables
négociations, une sorte de couverture
légale ?
Enfin, jusqu’à quand les Palestiniens
pourront attendre le moment où cette
communauté internationale mettra un peu
de bonne volonté pour imposer une paix
juste, juste pour tout le monde et non
pas seulement pour les occupants
sionistes ? On sait bien que vouloir,
c’est pouvoir !
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
23 juillet 2015
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